30.12.07

16:24.30.12.01.


01:

Le XXIème siècle! oui, c'est ce que tu pourras dire!
Et pourtant, tes grands parents peuvent te parler d'aller à l'école en sabots, ou des voyages en train de Toulon à Rostudel, qui se terminent en charrette...de la terre battue au sol, des immeubles de la grande ville de Brest où il n'y a pas encore d'eau courante...

12:

Il fait froid. C'est la nuit. Nous ne savons pas si c'est le bon moment, nous savons toute la théorie, nous ne savons rien, nous sommes encore deux, nous sommes des primipares en attente...


30:


Dans quelques heures nous changeons d'année. Le champagne fraîchit. Le soleil s'est levé il y a quelques heures, c'est la pendule qui me le dit, mais je ne le voit pas, je travaille dur. Je n'ai plus mal, je suis dans du coton, c'est bien, nous attendons, Lhasa chante.

16:

L'après midi est avancé, on s'affaire autour de nous, c'est vert, le coton m'enveloppe toujours, je ferme parfois les yeux, parfois je ne sais plus pourquoi je suis là, je veux aider, je pose des questions, on me répond, quand on m'en pose, je répond, intelligemment sûrement, je fais des blagues, enfin il me semble, je suis seule, je suis là pour une vie.

24:

Les doigts qui m'ont parfois caressé la joue pour me conforter sont là,les bras chargés, je redresse la tête, je distingue un tissu enroulé autour d'une toute petite forme, tes cheveux noirs dépassent et la rondeur de ta joue est douce.
Et tu me regardes. Deux billes noires me fixent. Droit dans mes pupilles. Je suis marquée !

Le 30 décembre 2001 à 16h 24, je suis née mère, par toi, ma fille.
Tu grandis dans le regard des autres, moi je ne vois que tes yeux bleus, ton sourire en grand et tes doigts qui plongent dans la "gentichili" ...
Tu sais presque lire, tu chantes beau, tu cours tu danses tu voles, tu vis!
6 ans que je suis ta maman, 6 ans de bonheur et j'ai tellement de chance! Merci d'être là, ma fille.

26.12.07

Faux Noël

Noël. Nativité.
Fêtes en famille, joie des enfants, bonheur d'ensemble.
Et puis, être seul.
Rechercher un programme visionnable sur les Quarante douze chaines à disposition et ne rien voir.
Se prostrer sur un canapé, pendant que d'autres prösit le champagne.
Etre un "body alone".
Faux noël.
Ne pas être, parce qu'on ne peut pas "avoir été".
Perdre un souvenir de quelque chose qui n'a pas eu le temps d'exister.
Oublier.
Se sentir trahie. Seule.
Un corps qui trahi, alors qu'en lui j'avais confiance retrouvée, complexes éliminés.
Pourtant, sage, j'étais.
Plus de cigarettes depuis...six ans et 5 mois.
Pas d'alcool, sauf une gorgée pour un plat sublimer, parfois.
Et cette journée sur le canapé, au lieu de dévorer d'autres canapés.
Body alone.
La raison m'a dit que ce corps n'a pas trahi.
Il a fait un Tri.
Soit.
Faux Noël quand même.
Mais je me rattraperai.


Edit: Touto bene!! ne vous inquietez pas! merci!

24.12.07

"Parle-nous de l'Amour."

Et il leva la tête et regarda les gens et un calme les envahit.

Et d'une voix puissante, il dit:
Lorsque l'amour vous fait signe, suivez-le,
Même si ses voies sont dures et raides.
Et lorsque ses ailes vous enveloppent,
Cédez lui, quoique la lame cachée dans son plumage puisse vous blesser.
Et lorsqu'il vous parle, croyez-le,
Quoique sa voix puisse fracasser vos rêves comme le vent du nord qui saccage le jardin.
Car de même que l'amour peut vous couronner, de même il peut vous crucifier.
Car il est fait pour vous aider à croître comme pour vous élaguer.
De m^me qu'il se hausse à votre hauteur, et caresse vos branches les plus tendres qui tremblent dans le soleil,
De même peut-il descendre dans vos racines et les remuer jusqu'à la terre qui les attache.
Comme les gerbes de blé il vous rassemble en lui.
Il vous bat pour vous rendre nus.
Il vous tamise pour vous libérer de votre enveloppe.
Il va vous moudre jusqu'à la blancheur.
Il vous pétrit jusqu'à vous rendre souples.
Et alors il vous assigne à son feu sacré pour que vous deveniez du pain sacré pour le festin de Dieu.

L'amour fera tout cela pour que vous connaissiez les secrets de votre propre coeur et, de par cette connaissance, deveniez fragment du coeur de la vie.

Mais si, dans votre peur, vous ne cherchez que la paix de l'amour et le plaisir de l'amour,
Alors il vaut mieux pour vous couvrir votre nudité et sortir de l'aire de battage de l'amour,
Et aller dans un monde sans saisons pour rire, mais non de tous vos rires, et pleurer, mais non de toutes vos larmes.

L'amour ne donne rien que lui même et ne prend rien que de lui-même.
L'amour ne possède pas et ni ne veut être possédé.
Car l'amour se suffit de l'amour.
Lorsque vous aimez vous ne devriez pas dire "Dieu est en mon coeur" mais bien plutôt "Je suis dans le coeur de Dieu"
Inutile de penser que vous pouvez diriger le cours de l'amour, car l'amour, s'il vous trouve dignes, dirige votre course.
L'amour n'a pas d'autre désir que celui de son accomplissement.
Mais si vous aimez, la plupart de ses besoins ayant des désirs, que vos désirs soient: Se mêler et être comme un ruisseau qui chante sa mélodie dans la nuit.
Goûter la douleur de trop de tendresse.
Être blessé par sa compréhension de l'amour,
Et saigner volontairement et joyeusement.
Se lever à l'aube avec un coeur ailé et rendre louange pour cette autre journée à aimer;
Prendre du repos à midi et médite sur l'extase amoureuse;
Rentrer avec gratitude chez soi au crépuscule,
Et alors s'endormir avec une prière en son coeur pour l'aimé, et un chant de grâce sur les lèvres.

Khalil Gibran, Le Prophète...un autre texte

19.12.07

Espérance

Elle est fatiguée, le regard las, l'oeil éteint.
Elle le cache.
Elle est assise, immobile le moindre de ses gestes pouvant trahir son épuisement.
Elle écoute chaque matin les voix qui la tiennent en vie. Les voix des siens. La voix du sang qui la fait vivre, qui fluide s'écoule, qui rouge vibre.

Elle est assise. Dans un fauteuil de jet privé. L'oeil ouvert aux aguets, l'oeil qui n'ose y croire.
Elle descend l'escalier de métal, ses jambes la soutenant à peine. Là, elle lève les paupières, elle voit.
Enfin.
Et ses forces la trahissent, elle s'écroule.
Et son coeur s'étreint, se gonfle.
Elle tombe.
Dans les bras des siens. La chair de sa chair, les bras aimants, qui l'ont portée pendant six ans.
C'est le 1er janvier.
J'y croit, j'y tiens, pour elle et pour eux.

17.12.07

Gel et conséquences


Aujourd'hui, pas de Drague.

Il fait froid, il gèle
Ils tapent du pied, s'emmêlent
Les bras.
Ils font buée, se gercent
La bouche.

Aujourd'hui on ne drague pas.
Mer givrée, caillée
Le poisson dort, s'effraie
Dehors, il gèle.

Moteurs en berne
L'auto tousse
Les vitres blanches
On est dimanche?

L'ouvrier reste à quai
Le poissonnier se mord les doigts
Le pécheur doute
L'ostréiculteur, ne drague pas.

A Noël, du tracas
Les fêtes sans drague,
Champagne sans bulles?


Pour Noël,
Chacun chez soi
Repas sans toit?

Au gel on ne drague pas
Qui?
L'huître.

12.12.07

La Liste

ça c'est juste pour faire envie...


Nous dînerons sur une "table de verres et assiettes Cendrillon" garnie. Si, cette vaisselle assurément jolie, pouvait ne pas être cassable donc "en bois" ce serait parfait.
Nous aurons eu le temps de nous apprêter le minois, à l'aide de "brosses" et divers ustensiles, utiles à se refaire le portrait sur "l'établi"* supportant un "miroir" avec une "boite" dans laquelle il y a du "maquillage"
Le repas aura lieu dans le "château de princesse", celui de B, et comme nous sommes parés à toute éventualité nous aurons emporté dans nos nombreux bagages, une "valise avec des crayons dedans de toutes les couleurs" et bien sûr "des pastels et du matériel à dessin".
Dans le château, la musique sera assurée par une "petite radio transparente".
Je précise que nous nous rendrons à cette fête magique, sur un "cheval avec des cheveux longs".
Mais, car il y a un mais, notre chemin sera semé d'embûches:
D'abord, nous croiserons un "crocodile avec la gueule ouverte, grande", lequel sera effrayé par cet "éléphant avec une grande trompe, très dur, en pierre".
Puis, la route étant longue, se méritant, 365 jours ce n'est pas rien, poindra le nez d'un "léopard qui fait peur" poursuivi par "un lion comme le dinosaure**".
Merci mon Dieu, la fin du voyage sera plus paisible pour notre cheval à cheveux longs qui croisera les yeux d"une vache", évitera d'un saut gracieux "une poule", et hennira doucement à la vue d"un cochon".
La réception, complète, a prévu un événement surprise: "une bagarre de Dinosaure"
Qu'à cela ne tienne, le Père Noël a ses Rennes et sa Hotte pour parvenir jusqu'aux rêves de mes Chérubins.

*:Coiffeuse, après enquête.
**: le dinosaure sus nommé est en plastique rigide, dur comme un vrai croco...

11.12.07

Esprit de Noël


La photo que je dédie à Lisenn pour son esprit de Noël:
Ses trois petits lutins
Aussi mignons que grand son coeur sur la main...
La couleur, pour sa chaleur
Les douceurs, pour ses bonheurs
et les petits pains, pour les moments chagrins...
Demain, pour se nourrir (de la Tête aux Pieds),
Aujourd'hui, pour son plaisir...

Ps: ceci sera mangé par les enfants à la fête de l'école, mais j'ai ton adresse ma belle!

9.12.07

Le verre d'eau

Vent, pluie, force, vie.
Pendant que certains admirent la mer en furie,

Que d'autres se calfeutrent,
La maison de bois affronte les éléments.
C'est la maison mère, le vaisseau amiral,
Elle craque elle vibre, comme la Santa Maria,
Elle respire.

Vent, pluie, tempête,
Souffle de vie qui fuit.
C'est le marin qui rentre au port, l'homme de la terre qui devient air.
Pendant que certains s'abritent, douillets,
Et que d'autres luttent penchés au vent, la peau liftée, cheveux lissés
Un homme s'en va, quitte le navire, sac à l'épaule, ses affaires pliées, nettes.
Il ne sait pas où il va et personne ne le lui dira.

Il n'a pas envie de partir.
C'est trop tôt.

Il a eu envie de vivre, regagner la terre ferme et son foyer,
Il a essayé, lutté,
Mais pour les marins aventuriers, c'est ainsi, la mer seule décide.

Va, ami, rejoindre un espace plus serein
Va, ils ne seront pas seuls.

Ainsi, va la vie, il s'en va l'ami.
Pendant que la tempête souffle
Une famille souffre.

Alors ici bas, nos petits soucis, nos petits tracas:
Une tempête dans un verre d'eau.

2.12.07

Le Temps à thé, le temps du Thé...


Il pleut.

Il est gris.

Il mouille, elle est verte. La pelouse, pas la grenouille.

Nuages bas, vent fort. Sur Time et Dogger, Cap Finistère, vent force 7 à 8, fraîchissant en fin de journée...

Feu.

Thé.

Mots.

Gâteaux. Enfin, j'aimerais bien.

Temps athée. Temps de cochon, pas béni, plutôt honni.

Pain d'épices, dans l'idée, flemme dans les faits.

Mais:

Salon de thé, café,chocolat chaud, petits gâteaux, livres, fauteuils, tables basses, grandes tablées, salades, soupes chaudes, pain maison, musique soft, musiques aux coeurs, lecture(s), discussions, réunions amicales, plaisir des mots, fruits, rires, fou rires...

Un commerce, où les patronnes pourraient dire M****avec le sourire, mais m****..quand même, parce que ce n'est pas pour le commerce qu'on doit s'empêcher d'avoir des opinions...Commerce pour échanges, pas pour se vendre.

Un commerce, non. Des patronnes, non. Un autre chez soi. Des amies.

Idées de base.

Construction.

Pêche aux idées, aux suggestions, hop, plus vite que ça! allez, allez, dites le!


28.11.07

la marche


La marche de l'homme, les quatres pattes, les deux pieds, la canne...

La marche de l'enfant...

Un pas, un bond, trois sauts...

Demi tour, salto de la plante du pied,

Demi tour, regard en arrière, un bond en avant,

Course rapide, arrêt brutal,

Cris de joie,

Pas chassés à droite, un quart de tour, pas chassés à gauche

Sautillements en ligne droite,

Pieds joints, vue du sol où une paquerette s 'éveille,

Dos de chat, rond, bras qui se tend, doigts qui cueillent la fleur...


"Tiens, maman, c'est pour toi"


Pas d'enfants, vie qui court

Marche d'enfant

Il ne marche pas, il vit.

20.11.07

(...)

C'est ainsi que s'exprime ma grande depuis ce matin...
Pas un mot, des chuchotements, parce que sinon, elle va faire la voix "dure" et vraiment non, ce n'est pas ainsi que les petites filles doivent parler!!
C'est ainsi, qu'à trop mettre le nez dehors, le nez au frais, chacun se réveille enroué...

Fils, qui défini souvent sa voix de cette façon: "j'ai la voix claire, moi, hein maman?"

(c'est à cause de la chanson:
"si tu chantes d'une voix claire,
le chant de la baleine bleue
Elle viendra,
s'approchera,
Et tu deviendras son ami
i, i, i, i, ou, ou, ou ouuuuu....)

Et ce matin, le pauvre, comme sa soeur est enrouée, lui aussi...
Et de dire:
"je ne parle pas maman, sinon j'aurais la voix VIEILLE"...

Qui parmi nous/vous, a ce genre de voix, que je révèle le coupable???

13.11.07

Les choses de la Vie...

Avoir bientôt 6 ans et apprendre à écrire
Avoir bientôt six ans, et mettre la table avec plaisir, aider les plus petits, aider les plus grands...
Avoir bientôt six ans et réaliser ce qu'est un cimetière.
Apprendre la différence entre être grand, et être vieux, être vivant, être mort...
"maman, on connaît quelqu'un qui est mort?"

Et faire la cuisine
Et manger.
Et poser la question: "qu'est ce que c'est maman?"
_"une blanquette de veau, ma chérie"
Innocente que j'étais.
Aveugle.
_"pas le petit veau de la vache?"
_"...."
_"la viande c'est le petit veau de la vache?"
_"oui, quand on mange de la viande, c'est celle d'un animal, comme le veau"
_"on ne mange pas de la vache quand même?"
_"si, ma chérie, les fermiers élèvent des vaches pour que les hommes en mangent"

Je résume. Je ne raconte pas la voix étranglée à chaque question, le silence qui suivait les réponses, les pleurs.
Les vrais pleurs de tristesse.
Cette blanquette là me laisse un goût amer.
Cette blanquette là a appris à ma fille que les hommes mangent des animaux, que c'est dans l'ordre des choses, même si c'est difficile à accepter.
Ma fille n'a pas fini sa viande et je ne lui en ai pas voulu.
Et moi non plus.

11.11.07

Bruits et ronflements...

Dimanche 11 novembre.
(Bon anniversaire.
J'y pense chaque année mais pas pour les mêmes raisons que vous tous.
Je ne connais qu'une personne qui soit née le 11 novembre, et je pense qu'elle ne me lit même pas.
Perdue de vue, mais toujours des nouvelles.
Liens indirects.
News interposées, interparentales.
La vie est courte, le temps qui passe fait vite, long est le chemin déjà parcouru!)
Il ronfle.
Oui, mon père ronfle!
Moi, non, enfin si parfois, quand j'ai le ventre plein de vie, pendant 9 mois.
Mon Cher et Tendre, non, je ne te donne pas la parole, c'est chez moi toute seule ici, non mais!
Tu dirais que je ronfle aussi peut-être?
Mais jamais comme mon père (et jamais comme le tien non plus, j'espère...)
Bruits.
Le yaourt à minuit.
La porte à minuit moins une. Et à minuit une. Celle du placard. Celle de la salle de bain puis de la chambre.
L'eau qui coule.
Et le père qui ronfle.
Dimanche 11 novembre: papa, maman, dans votre maison, pensez à l'insonorisation!
Le reste ne serait que luxe et volupté...mais vous l'avez déjà rêvé non?

PS: je voudrais voir votre tête quand vous lirez ce billet, édité alors que vous êtes à trois mètres, innocents que vous êtes!

7.11.07

Ré-génération-généreuse

Dans la Forest, un Géant...

Dans la forêt, des Korrigans.

Un arbre, un seul, celui qui cache la forêt...

Ils l'ont vu, ils le veulent,

Ils l'essaient, ne le peuvent...

Petitsd'hommes, soyez humbles,

Le Géant n'est pas mort,

Sur sa branche, des feuilles encor...

Ta main l'agrippe, ton pied à sa botte...

Ton regard s'élève, ton coeur bat,

Du pied de l'arbre, tu ne distingue pas le haut...

Tout petit, tu rêves.

Et si l'arbre cachait un secret?

Et si cette peau rugueuse, cette écorce dure, cachait la vie?

Tu touches, tu sens, tu caresses, tu t'accroches...tu te couches.

Comme le soleil qui fait son lit de la mer

Comme la lueur, qui allonge l'ombre

L'arbre vit, l'arbre meurt...

Et la Terre continue de tourner,

Et l'Amitié...?

Chut, c'est un secret...



(photo 1 et 2 truquées, pas les deux autres...)

4.11.07

Automne.

Automne en images et en couleurs

Aujourd'hui, 4 novembre, j'ai perdu un sens...

Aujourd'hui, 16 (!) ans après, je profite d'un autre sens, qui ne me fait pas défaut, sauf à partir d'une certaine heure...

Mieux voir pour mieux entendre, lire pour écouter, écrire pour dire.

Exister et profiter de ce qui existe. Avancer.

Voir. Entendre. Sourire. Parler. Toucher. Caresser. Sentir. Goûter. Vivre.

2.11.07

Confluence...

J'arrive à quai.
Je débarque mon barda, et je pose mon regard sur les choses de la terre. Les choses neuves qui ont fini de tanguer, de rouler.
J'arrive à bon port, et je vibre encor.
Autour de moi, des yeux, du noir, de la lumière...
Dans mes oreilles du bruits, des voix, la vie.
Je suis chez moi.
Passer ma porte, être bien venu.
Passez ma porte, soyez les bienvenus.
Et ouvrir sa maison.
La porte ouverte à l'un à l'autre, à l'attendu et l'inattendu.
Jouissance de la rencontre impromptue, du lien créé.
Autour d'une table, des plats de chacun, des fonds de frigo, des restes d'une vie et des autres, la nouveauté.
Que chacun soit avec ses bagages, lourds là, en ce moment, fardeau.
Que chacun se fasse beau visage, belle figure pour l'usage.
Et, de fait, lâcher du lest.
Oublier, garder au loin la peine.
Et, de rire, et de croire, et de refaire le monde, ou un petit peu, y croire.
Confluence d'un soir.
Pour mon plus grand bonheur.

1.11.07

Les Mots, les non-dits et les mots dits...

En dehors de la vie, en dehors du quotidien, la tête vit sa vie...
Dans une tête comme une autre, la vie c'est dire...
Penser, ne pas dire, faire et défaire, sans mots, ni maudits.
Broder, affabuler, commencer éternellement, des mots, sans queue ni tête, interminablement.
Fermer les yeux pour dormir. Que nenni. Fermer les yeux, rêver. Inlassablement.
Ma tête vit la nuit. Désespérément.
Au matin, pffft, les mots, les non dits, sont partis, les maudits!
Qui ne dit mot, consent.
Que dalle, non mais!

27.10.07

Nuance, Watson!

Maman prend un bain....
C'est un fait, un énoncée de situation, même pas un problème.
On est samedi matin et maman prend un bain.
Maman prend son bain...
Autre dimension. Caractère sacré de la chose, maman prend son bain, ne pas déranger.
Maman et papa, prennent un café...maman prend son café, ne pas déranger...
Maman prend son bain et papa rigole...
Maman ne prend rien du tout d'ailleurs. Elle est dans son bain.
Oui, le bain de maman, c'est sacré. Parce que unique dans la semaine. Unique moment de détente, ou l'homme à la maison est totalement disponible pour la marmaille.
Maman prend son bain...Maman est dans le bain jusqu'au cou et après il y a LE bor...à ranger!
(pendant que papa prend son bain...)

25.10.07

Constatations d'usage...






Hier, Kitem m'a envoyé un commentaire tout gentil, comme ceux que j'ai déjà eus de vous tous (même ceux dont je sais qu'ils sont partis mais que jamais je n'ai reçus....), et ce matin, en allant sur le blog de OKAtarinabella..., j'ai souris en voyant sa lettre et elle m'a donné l'idée de ce qui suit, précède...


Donc, hier soir, prise d'une soudaine frénésie, au lit, mais pas pour ce que vous voudriez me voir dévoiler, coquins, j'ai écris, 5 pages.


Pour une fois, il y avait un début ET une fin.


Ce n'est pas chose courante croyez moi!


Si vous étiez souris, si le chat et ses chatons ne vous avaient pas croqués après vous avoir longuement torturés en jouant à la balle sur le gazon, petites souris donc, en dévorant le papier, qui ici est en quantité, vous auriez lus beaucoup de débuts...ou beaucoup de fins. Et vous seriez restés sur votre faim...


Et ce matin, j'ai voulu taper mes 5 pages manuscrites à la plume, s'il vous plaît, mais sur les genoux sur la couette.


5 pages! la bonne blague!


Ça me fait en "Times new roman" police 12, exactement une page et demie...


Économie, économie, qu'ils disaient!

Autre constatation, je travaille mieux, non connectée, et sur un bureau (le mien), qu'en m'interrompant pour vous lire ou flâner...ne m'en veuillez pas de dire ça, mais je suis trop addict à vous!

Il apparaît également que je préfère que la pièce soit chaude, ainsi le bureau près du tuyau de poêle, c'est parfait. En revanche, les cheveux dans le cou, non, pas bon...alors, plus hauts, s'il vous plaît les mèches...

Je découvre aussi, que le thé sied mieux à ce travail (travail?) qu'un café...zénitude anglaise? ce sera donc, un sachet (je sais c'est vulgaire) de Pure Ceylan...j'ai monté un petit plateau sur lequel trônent théière et petit bol Chinois. Le thé froid, se boit quand même, ce qui n'est pas du tout le cas du café.

Et, luxe suprême, les enfants font la sieste...ainsi, le calme règne. J'ai simplement mis un disque sur la chaîne en bas (je suis en mezzanine), José Gonzalès, que j'ai découvert chez La Mangue, un matin frileux...La sonorité de la guitare correspond à la mélodie des mots que je souhaite laisser imprégner la page.

J'ai failli vous copier coller ma page et un peu plus, mais je vais attendre un peu..

Je peux quand même vous narrer ma fierté de ce matin...on se demande bien pourquoi d'ailleurs puisque les compliments concernaient mon fils; il a 3,5 ans (bientôt 4) et sa maîtresse a constaté l'indéniable talent "littéraire" de fiston. Oui, il a un vocabulaire important, un bagage bien rempli et a l'air comme un poisson dans l'eau avec les mots..."il tire vers le haut" ses camarades dans ces activités là...waou! ça vaut la peine d'être noté, pour le jour où il aura des doutes sur ses qualités!

23.10.07

Offre d'affres en tout genre...

Pour commencer, la petite phrase:
Contexte, le téléphone sonne...Fils se précipite pour converser avec l'interlocuteur, quel qu'il soit, ce qui compte c'est causer.
Le téléphone sonnait encore, bien que Fils soit rapide...une fois, deux fois, tr...
Il décroche:
_"mais pourquoi tu sonnais encore puisque j'arrive?"

***
On pourrait se dire que c'est facile.
Un mot, puis un autre, pour faire une phrase comme on apprend à marcher.
On a oublié le temps nécessaire à l'acquisition du geste. On oublie les chutes, les bobos...
Qui, quand, où, comment, pourquoi, pourquoi faire?
Telles sont les questions qui me sont remontées à la mémoire...celles que l'on doit se poser avant toute rédaction d'une dissertation en Histoire...
Après me sont revenus les noms.
Ceux qui ont compté.
M Blanc; dans sa classe, un rayonnage avec des livres dont, entre autres, Le Lion de Kessel...
Mme Weï yu Neng, je ne suis plus sûre de l'orthographe...qui nous avait donné une dictée, la première avec elle, et nous avait noté en négatif...ça allait jusqu'à moins 75...j'étais fière d'avoir eu 5. Sur 20 bien sûr.
Je suis à présent contre le système de notation qui tire vers le bas. L'échec ne fait pas avancer, c'est un fait avéré.
En métropole, il y a eu M Belbéoch. Content de ce que j'écrivais. Qui donnait des exemples pour expliquer la grammaire en utilisant des phrases comme: "la nuit, j'écoute pousser mes cheveux".
Et Mme Legrand:
"Il y a une perle dans ce que tu écris, mais il faut que tu la dépouille de sa gangue"...comment oublier des commentaires pareils.
Mme Cubière, avec son accent du Sud ouest et ses gestes vivants, actifs, sa passion pour l'Histoire, à l'origine de mon orientation...
A la Fac, j'aurais préféré me contenter d'écouter. Tout était intéressant. Enfin, presque.
M Bouthillon.
Alors lui, il a la palme. Polyglotte (fallait entendre son message d'accueil sur sa messagerie: français, italien, breton, alors qu'il n'était pas en Bretagne depuis un an!), bleu roi(la couleur de ses lunettes assorties à son costume. Respect pour son savoir, sa pédagogie et sa façon de noter: à chacun (un amphi!) il mettait une petite lettre qui expliquait les points positifs, ce qu'il faudrait améliorer, ses encouragements...
M Le Prohon, pédagogue et passionné aussi
Tant d'autres...
On peut se dire qu'avec eux, ça devrait être facile. En tout cas, ils ont tout fait pour. Merci.

Mais en fait, c'est 'achement difficile!
5 pages, c'est concis...un conte... pour rêver, pour les enfants, pour les adultes?
J'ai plein d'interrogations. Situer à une époque autre que la nôtre me semble logique. Faire du merveilleux aussi.
Mais, je doute. J'affre. C'est un nouveau terme. Le nom affres, devenu verbe, soit l'action de s'arracher les cheveux...
Vous êtes ma cible préférée.
Attention, j'attaque, j'affre à travers vous, affreusement angoissée de vous décevoir. Non. de ME décevoir.
Amen.

19.10.07

Chaud devant...

Le matin du jour où j'ai décidé de participer à l'écriture d'un Conte de Noël...





Mes Trois supporters recevront les pages en exclusivité...

Ceci étant pour me donner une idée, un devoir, une date limite...
Merci.


18.10.07

Utopie, à moitié...

Tel le merlan sur l'étal du poissonnier à la Criée, le matin mon oeil est vif et ma robe luisante...
A l'heure où le soleil fait se lever le manteau de brume campagnarde et salée, j'ai le pied léger, et l'humeur guillerette...
En plus, je suis lavée et habillée... et encore heureux, car il faut charger la "Grosse Bertha" des animaux familiers de la maison pour, à la maison du savoir, se rendre!
En rentrant, un divin café me tend son arôme, et dans sa saveur je m'apaise.
Bien sûr, aucune poussière ne trouble ce rituel et j'ai un temps fabuleux pour lire tous mes amis B*.
L'écran de la makina est plein de messages doux à l'oeil aux papilles et à l'oreille, je frémis...
Des idées folles se bousculent, connectent mes neurones, les font exploser aussi, mes cheveux frisottent, et je rigole: et si j'écrivais un livre...
Il me soutient sans faille, me pousse, m'absout, mais je tressaille: angoisse!
Oui, j'ai les chocottes!
Oui, une trouille de tous les diables...
La plume n'écrira pas pour moi, la feuille n'inventera pas l'encre qui la recouvre, et le lecteur ne se trouve pas sous les sabots du cheval!
Orgueil, lâcheté, présomption d'échec, avenir sans tache, et sans accent, merci!
Face à moi, l'écran
Face à moi...moi.
Et flûte! (tous les messages à caractère grossier ou impolis, sont de fait annihilés sur ces pages...n'en tenez point rigueur à l'auteur (j'adore ce mot) il ne peut s'en empêcher...seulement y penser, voila qui est dit!)

* B= bloggeurs, comme vous l'avez compris...et à ce stade, je ne peux me retenir de citer ceux la même qui par leurs messages, encouragements et remarques, me poussent à réfléchir plus loin, à chercher mieux, à défaut de me trouver encore je trouve un plaisir fabuleux à chercher...
Ainsi donc, je remercie le Président et d'une de m'avoir ministrée puis hier étoilée...bien que mes tentatives culinaires n'amusent parfois que moi, merci Marcus...
Une dame m'a soufflé des mots que mon oreille qui entend a captés...
Ecaterina, qui n'est pas la dernière à donner du courage et de bonnes idées avec toutes ses initiatives et son regard enthousiaste!
Une Anglaise, avec un jardin riche et varié, m'a aussi décorée, et je l'embrasse affectueusement ou dignement à l'anglaise, mais sans filer, n'est il pas Kitem?
Le Blog des Belles Lettres, rien que le nom fait rêver, de Brigitte, m'avait gentiment fait une place aussi!
Cela pour dire que je me trouve bien lotie par ici, et que je ne pense pas partir de si tôt!


14.10.07

Dire Straits...Pour dire quoi?



Musique et motions pas censurées...
J'étais sur le bord du lit.
Dehors, les drisses claquaient, les mouettes tournaient dans un ciel bleu, pur...
Un été, pas comme un autre. Un été, le 17 ème.
J'étais sur le bord du lit, au dessus de ma tête un autre lit, superposé.
Mes bras étaient bleus, du bleu des hématomes, dus à la dérive..
Fichue dérive...trop haute, quand on est dans l'eau...trop glissante, les mains mouillées...
Fichue dérive, celle de mon coeur amoureux.

J'étais sur le bord d'un lit, je devenais monitrice de voile...et j'en bavais!
Bleus des dessalages mal gérés en Laser
Honte des manoeuvres mal exécutées...
Langueur d'un coeur qui aime...
C'était l'été, celui de l'apprentissage, de l'humilité, de l'amitié (hein, Flore, tu me lis, là?), de l'amour...

Ce matin, musique...
Ce matin, je cherchais un disque...dans mon ordre habituel, j'en ai trouvé un, sans titre...

Et ce matin, j'avais 17 ans...

Musique, maestro!
Tu te souviens? Dire Straits en boucle?
Mark Knopfler était là ce matin...dans notre salon!
Impossible de savoir comment, pourquoi?
Tu te souviens? Cette musique que tu n'aimes pas, mais que d'autres écoutaient...encore et toujours...sans doute !
Je me souviens, et ça me fait rire!
C'est là, dans une boite,
Ça me fait sourire, ce n'est pas moi qui l'ai mise là!
Et Brel, au pied de ce lit de dortoir, dans une petite boite noire...

"Ô mon amour...Mon doux mon tendre mon merveilleux amour...
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour,
Je t'aime encore, tu sais, je t'ai-ai-me..."

Je l'ai écouté cet été là, Jacques...
J'ai pleuré toutes mes larmes, seule
J'ai aimé toutes mes forces, seule
J'avais 17 ans!
Ce disque là, ce morceau là, dont je ne connais même pas le titre, je ne l'ai pas ré entendu depuis...
Ça fait plus de 17 ans...

Ah!
Oui, Toi, ah!
Ce matin, j'étais dans mon lit...
Ce matin le ciel était bleu et la mer pas très loin...
Je n'ai plus 17 ans...plutôt deux fois 17 ans...
Mon coeur amoureux est le même... et Toi aussi...
Je n'ai plus 17 ans mais...!
Ah!!

10.10.07

L'Acide Désoxyribonucléique, autrement.

Qui suis-je?
S'éveiller, se lever,
Se laver, s'habiller...woman.
Déjeuner, s'activer,
Réveiller, habiller...mother.
Se coiffer, ou pas...
Mettre sa veste...oublier?
Woman.
Embrasser, caliner,
Saluer, attendre...mother.
Rentrer, ranger,
Organiser, se questionner...mother? woman?
A quoi bon? où vais-je?
Écrire? raconter?
Cuisiner? le dire?
Mother, woman? Woman-mother? or not?
Coiffeur, visage, identité, apparence, shopping, sortir, courir, voir, regarder, rencontrer, rire, rire, partager, papoter, médire, critiquer, râler, se plaindre, admirer...woman, woman, woman...

Jouer, caresser, baiser, crier, réprimander, questionner, consoler, rire, rire, rires, caresser, choyer, cuisiner, dévorer, profiter, se plaindre, comprendre, interroger, ne pas savoir, admirer...mother, mother, mother...

ADN, elle et moi, moi et elle, sans les autres, seule et seule, avec ma tête, avec eux, et mon nombril...

Woman inside et Mother forever...

5.10.07

Mots dits, mots jolis

Enfin, la saison des feuilles qui volent, des feuilles qu'on écrase et de celles qui nous frôlent...

A Ker-wood (que pensez vous de ce nom pour notre maison?) l'automne c'est la couleur...le ciel bleu, la brume sur l'étang au moment où le soleil se lève, parant de mille feux les feuilles des arbres qui entourent notre mer.

Dans notre maison de bois, l'automne c'est aussi la saison des mots qu'on saisit au vol, ou qui nous tombent dans l'écoutille, presque par mégarde, si celle-ci ne savait pas la nécessité de rester au moins entrebâillée...

Voila le genre d'histoire, qu'on pourrait entendre par ici, pendant cette saison magique; mots assemblés, dépareillés, mais qui toujours ont le sens de l'enfance, mots magiques, surréalistes, mais tellement plein de bon sens!

L'un des personnages s'appelle Dragon, et parfois Dragonne (quand il est gentil);
Le deuxième est une Poneyte, oui, ici, cela existe.

Dragon et Poneyte s'aiment beaucoup. Ils ont chacun une petite voix pour l'occasion. Il arrive à Poneyte d'être malade, alors elle est choyée, chouchoutée...la porte de la chambre est fermée et tous les habitants de Ker-wood ont pour consigne de faire silence. Foin des gâteaux et du bruit du robot, chuuut, Poneyte se repose.

Dragon, lui, a un sacré caractère. C'est un Dragon tout de même, alors parfois il n'est pas gentil. Il fait du bruit, fonce à toute allure sur le château de brique détruit d'un seul coup, dans un grand cri de dragon (c'est quelque chose!)

Il faut dire "qu'il a des yeux pas gentils, hein, t'as vu ses yeux maman?" et que, copain comme cochon du Dinosaure (oui, il y a ça aussi, ici), c'est au plus fort de faire le plus peur: "maman, j'ai vu quelque chose dans la bouche du Dinosaure, j'ai eu peur, tu viens voir maman?"
Dino et Dragon ont des dents énormes, et pour savoir qui crie le plus loin ou qui lance du feu le plus fort, il faut Me-su-rer. "Il est où le truc qui essaie de faire 4 kilomètres?" (lisez bien, c'est la précision de l'objet qui compte)

A Poneyte, il faut parfois préparer ou faire goûter le jus de fruit pressé, celui qui se fait au robot (qui, quand il fonctionne, a beaucoup de succès et un public averti et nombreux) avec la pulpe qui s'accumule dans un filtre...avec la pulpe qu'on ramasse à la petite cuiller, pour l'avaler toute entière: "dis maman, je peux avoir la cendre d'orange?"

L'automne à Ker-wood, c'est plein d'aventures. Il y a ce fameux personnage, celui de 20 mois qui circule absolument partout et qui a comme des tentacules magnétiques à la place des bras et des jambes. Cet être mystérieux adore les croquettes du chat et il n'a de cesse de contourner les obstacles qu'une mère bienveillante (et un peu dégoûtée) lui installe régulièrement. Ou encore, manipule aisément les chaises des grands pour mieux s'aplatir sur la table du petit déjeuner et saisir ou la plaque de beurre pour y tremper son index délicat, ou le pot de confiture pour y enfouir sa main, collante...

L'automne, c'est la dernière saison de l'année que j'aime. Il va falloir attaquer un hiver long, peut-être humide, peut-être gris...

Mais tant que les matins sont bleus, tant que le regard est franc et le sourire rapide, tant que le rire éclate (et le cri aussi) c'est que tout va bien, merci.

27.9.07

Fiche moi la paix ou je te fiche à défaut de t'en ficher une...

Ou Grrrrr... et l'art de garder son calme...

Je me présente:
Tifenn, mère de trois graines de délinquants...vous ne saviez pas? mais si, on ne sait jamais...
Alors, pour m'aider, pour me soutenir dans ma dure tache de Maman, métier s'il en est sans formation, mais formateur, un outil existe;
Le fichier "Base-élève" que l'Education Nationale met en place depuis deux ans...
Et comment ne pas remarquer la coïncidence, de voir paraître dans les cahiers de nos bambins, des tableaux où figure un emploi du temps particulier, puisqu'il relève le comportement de nos enfants, quotidiennement, sous forme de croix si le sus nommé ne respecte pas les règles...et au-delà d'un nombre de croix prohibitif (5) le coupable aura un autographe du ou de la directrice!
Et je ne parle pas du reste...(immigration et tutti quanti...à vous de lire)
Voila, voila...mais si on veut parler au responsable de la classe et de l'éducation de nos enfants, il faut prévenir, la semaine qui précède le lundi suivant, en le marquant dans le cahier, s'il vous plaît, c'est mieux quand même, plus facile qu'un "bonjour" avec le sourire...
Mais à part ça, ils sont heureux nos chéris?
Mais à part ça, tu va bien mon coeur?
N'oublie pas de grandir, nous vivons une époque formidable, "le progrès fait rage et le futur ne manque pas d'avenir"...le tien, c'est sûr est dans de bonnes mains.
Pardon.

Citation de Philippe Meyer.
Sources: google et autres si affinités.


25.9.07

Demain...

"Demain, je serai..."


Oui,

Demain, que seras-tu? un Dragon, un pirate?

Avec tes yeux plus clairs qu'un ciel d'hiver,

Avec ta joue, dont le dôme se creuse en son milieu,

Ce point qui ponctue chacun de tes sourires...

Avec cette voix si grave, et ce rire...

Ce rire qui jaillit, incompressible, qui, même quand tu marchais à quatre pattes, t'écroulait au sol, ventre à terre, pour exploser ta joie!


Que feras-tu demain, mon Ange, Chevalier?

Avec tous ces bâtons que tu ramasses pour terrasser les plantes, non, les Dragons, pardon!

Que seras-tu demain,

Amoureux de la Dragonne de Schrek, avec sa jolie bouche et ses ailes si...pratiques?

Que feras-tu demain dont je ne sois ni fière ni surprise?

Et demain.... demain? ou demain quand tu seras parti?



"Demain, je serai ton mari".


Ah, bon? Mais tu sais j'ai déjà un mari...tu sais qui c'est?


"Non, c'est qui"?


C'est papa, et toi tu es mon fils...


"Bon, alors demain moi, je serai ton ami. Je t'aime bien, maman".


Et te voila qui court, qui vole,

Et te voila qui raconte à ta soeur


"moi, je suis ton ami et je suis le cousin de maman, et je suis son ami aussi, moi."

Ami. De amare, aimer.
Oui, nous sommes amis,
Oui, moi aussi je t'aime bien, coquin.




24.9.07

What Else?

Arôme fruité, tendre et léger,
Ne se presse, point!
Sourires charmeurs, sourires moqueurs!






What Else?

17.9.07

Il paraît...



...que je suis gentille...enfin, c'est Kitem qui le dit!


Mais, je ne suis pas que gentille...je fais semblant parfois:
Quand je souris à quelqu'un qui m'horripile au fond
Quand je dis quelques mots dont je sais qu'ils vont faire mal

Et puis d'autre fois, quand je ne fais pas exprès, c'est encore pire...

Et aussi, je ne fais pas semblant d'être méchante quand je fais la tête...

Ca, la tête, je sais faire:

Prendre sa bouche la moins "remontante", vous savez, celle qui se fige aux commissures, une bouche en berne;
(en berne, ça veut dire avec deux plis qui entourent une bouche qui même la plus jolie, même la plus soyeuse, pulpeuse et glamoureuse, deux plis là qui cernent telles deux parenthèses cet orifice né pour le sourire ou le médire oui, disons le, une bouche en berne, ne peut que faire la Gueule...)


Prendre un regard noir, ce regard qui fait trembler les zenfants et reculer l'amant légal (le mari quoi!)
(un regard noir, quand on a les yeux verts peut paraître un défi insurmontable, voire contre nature; mais si c'est difficile pour tout être humain normalement constitué, c'est plus facile quand par exemple votre amant aimé (de plus en plus moins à ce moment là), revient de la préfecture avec un passeport tout neuf où il est fait mention de vos magnifiques zyeux marrons; là déjà, on se rapproche du noir)


Éteindre toute parole avant qu'elle ne sorte de la grotte féconde où elle se forme, constituée de mots tellement toxiques qu'ils en deviennent volatiles et s'évaporent...question de survie, ces mots là on peut les écrire.


Je suis méchante, quand on attaque ma chair, méchante, méchante, méchante...


Mais en vrai, j'ai peine pour tous les méchants du monde...sont malheureux ces gens là, zont pas eu d'amour sans doute.

En vrai, je ne vois pas tous ces méchants...je ne choisis que les gens biens...et si par mégarde un méchant se perd chez moi, il sort, et ne revient pas.


C'est vrai, je suis bien chez moi, pas mal Heureuse, et plus encore, alors pourquoi chercher plus mal?


Y a que les Cons qu'on ne peut pas changer...pfff

13.9.07

Ah la la...pffff.

C'est ce petit creux, tout doux tout bleu,
Qui a ma faveur, avec sa douceur
C'est ce petit creux, où se croisent ses veines
Ces petits fleuves de vie amène.
Il se plie, il se tend
Il est sur ton bras, tout autour de moi.
C'est cette petite soie, qui te fait le col,
Caché puis dévoilé, il appelle le baiser
Ce petit cou que j'aperçois
Quand le vent soulève une mèche folle.
Et ce ventre rond, qui se fait creux
Quand une main le frôle
Et se ventre rond qui se gondole
Quand ta bouche rigole!
Petite peau, petit être,
Enfant chéri que l'on caresse,
De nacre et de sang
De couleur et de blanc,
Je t'aime.

4.9.07

Même pas mal!!


La buée qui recouvre les vitres ce matin, ne peut réussir à cacher le murmure des enfants qui doucement grandissent.
La rosée sur l'herbe très verte ne sera pas dérangée aujourd'hui par la course des pieds nus pour fouiller dans les fraisiers, ou s'attraper par le bras pour mieux tomber et rouler sur le monde de nos amis les Trolls.

Ce matin le Dragon et la Fée se côtoient en bout de table, et l'excitation monte...
Bien sûr, il y a eu cette petite peur qui saisit un instant, et qui fait reculer: "je ne veux plus y aller"
Bien sûr il y a eu cette demande incongrue: "je veux mettre la robe longue, là, tu sais la robe de princesse..."
Le Dragon s'est jeté, finalement, dans le gouffre du Cartable, la Fée a regagné la chambre pour mieux attendre la princesse, qui elle a saisi son cartable à roulette, cartable un peu...Rose...
La Petite Princesse, celle qui sait se faire entendre en toute occasion, qui sait ce qu'elle veut, a marché avec ses aînés sur le chemin de l'école. Il a fallu que je retienne sa petite main quand son Grand Frère est entré dans sa classe, a embrassé la Maîtresse sans oublier quand même de pousser le cri du Dragon...et de lui dire:
"Je suis grandi aussi moi, tu as vu?"

Et, fière, la Grande Soeur, celle qui cette année va savoir lire et écrire (compter aussi, mais par ici, de ce côté de mon coeur, c'est moins important...) a fait rouler son savoir potentiel jusqu'à la Cour des Grands, cette cour avec le tobboggan, et tous ces Grands...
Ses yeux ont balayé la cour en tout sens à la recherche des amis d'hier.
Elle a peut être réalisé, que dans sa petite vie de pérégrinations parentales, c'est la première fois qu'en septembre les visages sont connus, les lieux identiques, et qu'elle peut faire sa place avec moins d'efforts.
Et les parents s'en sont repartis, Petite Princesse à la main, vers une journée de non cris, de non bruits, retrouver le désordre laissé par deux mois de vie intense et tapageuse, riante et joyeuse.
Enfin...
N'aurait-on pas tendance a oublier que la rentrée est aussi celle du papa, qui lui plonge dans l'inconnu, avec 6 fois plus de trente nouvelle têtes? (oui, il existe un trombinoscope, le bien nommé...)
Je suis rentrée dans la maison vide avec ma future écolière, sans le prof.
Aujourd'hui, mes enfants ont grandi, et moi aussi quand ma Grande a dit sa petite phrase:
"Pourquoi tu restes, maman?"


22.7.07

Le coq n'a pas d'enfants...


Au point du jour, au point nommé, le coq chante...
Au chant du coq, assurément, le jour est levé,

Au point du jour, ainsi levé,
Le coq a, ma fille, réveillé...

Le coq ne sait pas, le bougre,
Qu'à pas d'heure on ne chante pas

Le coq ignore, l'innocent,
Qu'à son chant, tout le monde encor, dort...

Et si du poulailler voisin, le cri vient,
De son lit, ma fille se souvient,
Qu'au chant du coq, le jour se lève tiens!

Et quand du tas de paille au loin,
Le bruit surgit chaque matin,
Ma fille vient, nous secoue la main:

"il faut se lever, le coq a chanté"

Foutu Coq, saches que quand l'enfant dort, rien ne sert de chanter...
Sacré volatile, ferme ton bec, ne te déplaise,
Au matin les poussins d'humains, de toi n'ont pas (du tout) besoin...

Pour ta plume, apprends que le coq, ici, c'est moi
Ou encore, le Papa...
Sinon, oreiller tu deviendras,
Tant pis pour toi...

Au moins, je dormirai au delà de ce que toi, tu croisses...Ah!