28.2.11

C'est pas un hasard Balthazar!

C'est Jack, le pirate que tout le monde connait, celui qui raconte des histoires euh...coquines? avec des mots enlevés, qui joue du verbe et du tricorne comme de sa plume et du pinceau puisqu'en vrai Jack est...est...non, vous ne le savez pas?


Bref, c'est Jack qui écrit ça dans son blog. (venu de chez Cortisone et Zette).
Tu lis, tu hausses les sourcils, tu souris, et puis tu cliques parce que c'est sympa de découvrir des ailleurs que tu ne connais pas.


Nouveau : Les Balthaz@r des Blogs !

 Voici le speech de Cortisone, lisez attentivement :

"Il y a les Césars, puis les Oscars, et les Balthaz@rs...
En ce moment, à la télé ou sur l’Internet, c’est le festival de remises de prix divers et variés.
Quand on ne récompense pas des blogs à tort ou à raison, on décerne des meilleurs ou pires acteurs, actrices, films, albums, chanteurs, chanteuses ou autres réalisateurs.
En veux-tu des Césars, en voilà des Oscars.
Si t’as pas eu le NRJ Music Award, t’inquiète, t’auras la Victoire de la Musique.
Et si t’as pas reçu un Nanard, attends, tu vas prendre un Razzie.
Comment ça t’as pas été élu meilleur Golden Blog Award? Pas de panique, t’es élu meilleur blog chez ELLE, quand t’as pas oublié que tu t’étais inscrite chez Cosmo.
Enfin, tout ça pour dire qu’à grande échelle, on s’y perd un peu et on oublie de se demander ce qu’on aime VRAIMENT.
C’est pour ça qu’un soir, entre nous, sur Blogitexpress, on s’est dit qu’on pourrait nous aussi lancer à petite échelle, on va dire à escabeau, notre petit concours intimistes des blogs qu’on aime.
Histoire de dire les blogs qu’on aime lire, auxquels on a plaisir à participer, ou qu’on aurait envie de faire découvrir aux autres.
Juste comme ça, pour le fun, entre nous, sans jury, sans bataille de votes.
Pour le plaisir, n’est-ce pas mon cher Herbert.
Et on s’est pas dit qu’on pourrait, on le fait.
Nous, le conditionnel, c’est pas notre temps préféré.
Alors avec MHFOrfeenixCortisone ou encore .a2f, on a mis au point hier les Balthaz@rs.
L’idée?
Simple.
Chacun propose 2 blogs favoris parmi les 5 catégories proposées: 
société (info, actu, politique ou généraliste)
culture (musique, art, création…)
* littérature (livres, BD, blogs d’écrivains)
photo
divers (tout le reste)
La sélection dure 15 jours, à compter de ce lundi 28 février jusqu’au lundi 14 mars.
Au terme des participations, les nominés seront alors proposés aux votes, afin de désigner le blog que VOUS avez préféré dans chaque catégorie.
5 Balthaz@rs seront alors décernés.

Pour participer, c’est encore plus simple:
* Vous copiez et collez ce billet en citant à la fin les 2 blogs que vous aimez dans chaque catégorie et vous reportez l’url de votre billet dans les commentaires chez Cortisone, entre le 28 février et le 14 mars.
* Le 15 mars, un nouveau billet sera publié avec un sondage pour chaque catégorie, auxquels vous apporterez vos votes, en vue de décerner 5 Balthaz@rs!"


(Article écrit par Zette)

Et voici mes votes ( Ceux de Jack le Pirate ) :
* Société : Mediatik  et  La Vie Qu'on Aime
* Culture :  Marieaunet  et  Elisabelleauboisdormant 
* Littérature : Cortisone  et  Sort-Céleri
* Photo : Un jour une vie  et  Reflet
* Divers :  ( Biographie ) Victoria  et Nanou


Mes VOTAMOI : 
Je précise un truc, exercice très difficile que de faire des choix. 
Je me suis autant que possible limitée à mon bandeau de blogs. Et encore je ne parle pas de ceux qui n'écrivent plus, qui ont disparus etc...
Et puis parfois oui, tout se mélange...

27.2.11

Dernier Dimanche du mois.

Ce matin, ouvrir les yeux, et voir tout bleu.
Refermer jusqu'à une heure indécente mais si douce...(9h30, ça aurait pu être mieux? pire!)
Préparer un pique-nique pour la plage sous le soleil, et en fait, se faire prendre par le vent et des averses.
Se venger par une sieste.
Admirer les gâteaux de sa fillegrande (je n'ai rien, rien, rien fait, pas aidé, elle est très forte).
Sortir, voir un des nombreux mimosas, qui font de l'ombre à ce foutu soleil qui joue encore à cache-cache, et se souvenir de Madère.
Décider de penser que les lunettes 3D c'est vraiment laid sexy et aller voir un coq gaulois à la voix Chiraquienne avec les enfants.
Penser que c'était un bon dimanche finalement.



26.2.11

Mettre l'hiver à mort.

L'hiver c'est long. 
Même si c'est moins long dans certains endroits et plus dans d'autres, l'hiver c'est long.
Je n'avais pas envie, mais alors pas du tout, d'y aller. 
Faire semblant, encore. 
Seulement, la joie des enfants. 
Il faisait mi-gris, mi-bleu. Comme si l'hiver faisait de la résistance.
Il faisait doux, avec parfois des rafales de froid, quand un nuage décidait de gagner une bataille. 
Et puis, j'ai croisé des amies, dont une que je n'ai pas reconnue, si elle n'avait pas ces yeux bleus très reconnaissables! Un déguisement home-made, ou on est artiste ou on ne l'est pas, Guerre des Etoiles. Tu la vois, là-haut...
C'est ce jour-là que tu réalises que tout le monde voudrait bien que l'hiver renonce. 
Tu as beau voir les mimosas superbes, partout, les forsythia qui pointent, l'herbe qui n'en fini pas de pousser, les bourgeons de bourgeonner...tu verrais mieux c'est certain, si le soleil éclairait tout d'une lumière neuve. Celle qui vient après la pluie.
Il y avait fanfare. Il y avait chars. 
Mais comme une fausse bonne humeur aussi. Lassitude. 
Mais. 
Mais j'ai vu plein de marguerites dans une tignasse noire, des sourires que je ne mets pas là pour l'anonymat, tu vois, du rose, du bleu, du jaune, un beau cow-boy, des tas de fric-frac de-ci, de-là.
J'ai peint des fleurs sur les joues de ma fille.
En attendant de voir ces fleurs dans mon jardin d'hiver, tout vert. 

Les origines du carnaval sont là : mélange de fête païenne et de christianisme, il marque à la fois la fin de l'hiver avec le renouveau de l'année (Avant César il y avait le calendrier Lunaire, César a mis en place le calendrier Julien (rendons à Jules ce qui est à César) qui fait commencer l'année en mars (c'est pour ça qu'OCTO(huit)bre est le huitième mois ce ce calendrier là); c'est l'Eglise en 532 après J.C. (pas Jules pour le coup) qui décide du 1er janvier pour débuter l'année.)
Bref.
Donc, fin de l'hiver et entrée dans le Carême, période de jeûne dont le quarantième jour est Pâques (quarante jours parce que les quarante nuits de jeûne de Moïse avant la remise des Tables de la Loi). Avant de jeûner on fait bombance et ripailles, d'où le carnaval. 
Histoire de tenir le coup. 
Il y a bien des pays où le carnaval est bien plus représentatif qu'ici. Venise, Rio...on oublie qui on est, on se cache, on devient quelqu'un d'autre. 
L'année prochaine peut-être, je serai quelqu'un d'autre...

Bonhomme hiver a brûlé, vive l'après!

22.2.11

Autodialogue.

Parfois, on se sent englué.
Pourtant, tu n'as mal nulle part, te dira t-elle.
Oui, mais c'est ce petit quelque chose dans l'air qui te rend insurmontable.
Quoi? c'est toi qui est insurmontable? demande t-elle.
Oui, il y a de ça. Ne pas réussir à voir plus loin.
Et puis, encore un petit machin qui te reste-là, cette petite chose rieuse, qui a aujourd'hui la fièvre d'une douleur à l'oreille, qui se colle à toi, alors que déjà tu trouves que tu te colles trop.
Encore un malade? sourcille t-elle. 
Oui. Encore. On dit qu'à partir de six ans, ça va mieux. C'est vrai. Elle n'a pas encore 6 ans, ceci explique cela.
Bon, s'il n'y a que ça qui ne va pas, de quoi te plains-tu? gronde t-elle.
Je ne sais pas. Peut-être que ce lave-vaisselle en panne avec trois jours de vaisselle dedans, c'est aussi insurmontable?
Ne raconte pas n'importe quoi ! fulmine t-elle.
Ben quoi? j'ai pas envie de faire la vaisselle, pas la place pour la sécher va falloir que je l'essuie. Pas envie je te dis.
Une fois que ce sera fait, ce ne sera plus à faire, explique t-elle.
Oui. Mais faut aussi que j'écrive. Je suis en retard. J'ai essayé au moins trois fois, ça ne vient pas, ou que du blabla, tu vois bien le blabla, ça je sais faire, mais j'en ai marre.
T'as qu'à lire, boude t-elle.
Plus rien à lire. Tout lu ce que j'avais sous la main.
Dis-nous alors, suggère t-elle.
D'abord, j'ai fini tous les Camilla Läckberg présents sur le marché. Je confirme mon impression, c'est de mieux en mieux, plus riche, plus fouillé, et puis je me trouve des points communs avec Erica, alors forcément, je me suis attachée. Le problème c'est qu'il va falloir attendre.
Ensuite, j'ai lu un bouquin de la bibliothèque, qu'il faut que je rende demain d'ailleurs, "Syngué Sabour, Pierre de patience" d'Atiq Rahimi. C'est le genre de livre que je n'ai pas envie de rendre. Il se lit vite et pourtant on voudrait relire. C'est un souffle, et un cri. Calqué sur la respiration d'un homme dont on ne sait pas vraiment s'il vit. Sa femme lui parle, au rythme de cette respiration et des perles de son chapelet, et se parle, elle dit, elle se dit, elle se livre, et c'est beau. On veut savoir la fin de l'histoire, on veut savoir si l'homme entend, on souffre avec sa femme, on attend. Je veux toujours aller vite pour savoir la fin, mais ce livre se lit lentement, enfin, il faut le déguster. C'est un livre qui dit plus que ce qui est écrit.
Et bien alors, ça ne va pas si mal! s'exaspère t-elle.
Oui, mais sortie de là, je ne suis bonne à rien, je n'arrive à rien. Engluée. J'attends encore. Comme s'il fallait un truc qui déclenche. Je n'ai pas encore trouvé l'interrupteur en dehors de quelques illuminations pleines de courants d'air.
Tu racontes n'importe quoi, soupire t-elle.
Oui, je ferais mieux de me taire.
T'es con! z'yeux au ciel t-elle.
Ouais.

19.2.11

Ici

Ici.
La Bretagne est pleine de surprises. Tu ne peux jamais savoir à l'avance ce qu'elle te réserve. Parfois, la certitude d'une journée grise, avec un plafond bas, un crachin insidieux, un tremblement de ta peau tant que tu voudrais rester blottie sous la couette.
Et puis.
Et puis, tu peux sentir une odeur de café ou celle du pain grillé, ou bien encore le rire d'un enfant, et même des cris.
Un peu forcée, l'odorat, la faim, l'envie de rire aussi, tu sais que la journée a commencé bien avant que le soleil soit levé.
Les volets sont baissés, le ciel encore muet, tu ne sais toujours pas, il ne te reste qu'à espérer. Tu n'attends rien, parce que tu sais. Tu sais que tu ne peux rien y changer. 
La Bretagne n'est pas un pays monotone, non, ça tu peux en être sûr. 
Comme quand au détour d'un virage en pleine campagne et que tu découvres un horizon bleu, celui de l'océan.
Le paysage du temps se joue de toi à chaque instant.
Ce matin, tu portes un coupe vent, ce midi des lunettes de soleil, ce soir un duffle-coat. Ne me demande pas quel sera l'instant qui vient, je n'en sais rien.
C'est pour ça aussi que je ne sais pas de quelle couleur sont tes yeux. Verts ou bleus? tout dépend du ciel, tout dépend du soleil.
Dans le doute, prends tout. Toi qui vient ici. Je te souhaite de ne jamais avoir foulé ce sol, ni humé l'air breton. Parce que je t'envie. Je te jalouse presque de toutes ces découvertes que tu vas faire. 
Ouvre les yeux. C'est ma seule consigne. 
Fais-toi humble, ici ce n'est pas toi le roi.
Laisse toi prendre.
Regarde.
Mille fois je viens au même endroit, mille fois c'est un autre paysage. Un nuage suffit à meubler un ciel uni, un coup de vent suffit à déplacer les feuilles d'arbre, un oiseau suffit à te dire que le printemps c'est dans peu de temps.
Ici, c'est la Bretagne. 
Où que tu ailles dans le monde, tu trouveras un peu de ce ciel, un peu de cette terre. Il y tout, déjà, du sable du désert, au vert tropical. 
C'est comme un cadeau, parvenir à voir plus loin, ailleurs, ici ou là. 
Mais toujours, je me sens chez moi.
Ici.

 



16.2.11

Petits plaisirs



Avoir des Zotes, c'est recommencer à cuisiner...



 Et puis, là, pas pu m'empêcher...

14.2.11

La voile et moi et moi et moi...

A l'impossible nul n'est tenu et même qui veut, peut.
Ce sont vos commentaires, So' et Dana qui m'ont refait penser à ce credo que je m'appliquais un jour de l'été 1990.
Je découvre en passant, que je peux avoir un texte en tête, le penser, le pré-écrire, en repassant. Dessus les draps bleus, je lisais des mots. Que cela ne s'ébruite pas, si on savait que j'arrive à réfléchir au moment du repassage, je serais perdue.

Un jour donc, mon père, sacré toi, m'a dit "mais si, bien sûr, tu feras de la voile, tu as ça dans le sang puisque tes ancêtres sont marins".
Je lui ai ri au visage, (ou bien je lui ai fait la tête?)  il s'en fallait de peu que je me moque vraiment de cette affirmation faite le jour où Ils (mes parents) décidèrent que je serais monitrice de voile.
Rappelons un fait simple : en tout et pour tout, j'avais deux semaines (une de chabok, non pas Shadock, mais je ne sais même pas comment ça s'écrit, et une autre de caravelle) de voile, ce jour où donc ils commirent l'irréparable, m'inscrire à Moulin-Mer.
Père, me disait donc, que puisque, fallait que.
Je rappellerais, la vengeance étant un plat qui se mange froid, voire dans ce cas, congelé, que ledit Père, avait peu de temps avant, failli couler en dériveur devant la plage de Bénodet, mettant la honte de sa vie à son fils adolescent, même que nous avons failli appeler l'Abeille Flandre... (apprenez par la même occasion, qu'un vide-vit' ne se débouche qu'à terre).
Comme je m'amuse.
Ainsi donc, un matin, nous débarquâmes la belle marine, (dix kilos de plus que maintenant et même pas du muscle), puisque dans le sang elle a, au centre nautique, où ma foi, elle ne reconnut aucun des bateaux qui se trouvait là.
En revanche, elle signait l'arrêt de son  coeur à la rencontre de celui qui deviendrait l'homme de sa vie, le seul l'unique, même encore aujourd'hui que le coeur a continué de battre finalement.
Ce grand escogriffe dégingandé et aussi peu bavard que maintenant, y a des choses qui ne changent pas, était (est) beau comme un dieu, bronzé, tablette de chocolat et yeux couleur de l'eau, au point qu'il me fallu 6 ans pour m'y noyer avant qu'il ne repêche la damoiselle en détresse. (oui, des fois, je mélange le je et le tu, c'est quand je ne m'en sors pas).
Bref.
Puisque dans mon sang battaient les vagues de l'atlantique et de la méditerranée, et pourquoi pas de l'océan indien, il me serait facile, n'est-ce pas, d'obtenir ce diplôme qu'on appelait B1D1, monitrice de voile, ça le fait, pas vrai?
Nous étions 11 dont 9 mâles. A cet âge, on dit mâles, parce que c'est surtout ça qui s'exprime.
Premier jour :
Celle qui avait ça dans le sang se retrouve avec un laser à gréer. Un laser c'est un truc pointu et tout plat avec une voile, grande, très grande, qui s'enfile comme une chaussette sur un mât haut, très haut, et ensuite, faut porter le dit mât et l'introduire dans le trou adéquat à la pointe du laser.
Ben là, tu vois, il m'a fallu quatre jours pour y arriver seule. La technique, le poids, tout quoi.
Premier jour encore :
Une fois qu'un mâle goguenard et méprisant, a aidé la fille à gréer son bateau, nous avons mis les bateaux à l'eau.
En théorie, tu files droit vers le large.
Sauf que celle qui a ça dans le sang, ne sait pas trouver le vent, gouverner, enfin, le BA.Ba.
Imagine la situation.
Tous les lasers sont déjà loin, sortis de la baie. Sauf un.
Et puis, tout autour de l'anse, il y a les enfants, les ados, de tous les groupes de voiles, de l'Optimist à la Caravelle, du Chabok à l'Equipe.
La fille, dans son bateau à la voile fasseyante, aux joues rouges et aux larmes bouillantes, elle ne voit que ces petits points orange (les gilets de sauvetage) qui la regardent en riant.
Elle fini par être remorquée en pleine mer.
"Celle qui", a donc subi des humiliations comme pas souvent. Elle a rongé son frein. Elle a tapé du poing. Elle en a bavé pendant deux semaines. Elle haïssait ses parents qui ne voulaient pas qu'elle rentre.
Côté théorie, c'était tout bon, l'exam haut la main.
Mais il a été nécessaire de faire un stage de voile sportive intensive comme ils disent. Trois semaines avec Vé, celui qu'on disait Sanquer et sans reproche.
Vé, c'était le pote de l'hommedemavie. Un gros ours au coeur tendre. Un coffre à décoiffer les Bigoudènes sur deux siècles en arrière, il avait dû apprendre à parler sur un bateau en pleine tempête.
Bref.
Voile intensive. 9H/17H dans l'eau. Sur l'eau. A l'eau.
Apprendre à dessaler et ressaler surtout. Des bleus sur les bras à dessiner la planète terre vue du ciel.
Apprendre à maîtriser.
Apprendre à sentir.
Un jour, il n'y avait pas de vent. C'est pas bien quand c'est "pétole". La mer est un miroir et le bateau n'avance pas. Sauf si tu l'aides un peu.
Je me souviens m'être mise à l'avant du Laser, debout, tenant le mât à deux mains, faisant tanguer la coque de gauche à droite, vite, fortement, et je me suis rendu compte que je n'avais plus peur. Que je savais, enfin, faire de la voile. Il y a eu un déclic ce jour-là. Je me suis sentie forte, et même si c'était faux, c'était bon.

Alors oui, à l'impossible ... et vouloir c'est pouvoir.
Faudra que je m'en souvienne.

11.2.11

Ménage de Printemps.


C'est assez, dit l'hiver!
J'acquiesce.
Il m'arrive ces derniers temps de passer plusieurs heures par jour sans aller lire les blogs, ni même ouvrir la jolie pomme.
En trois jours, j'ai lu les trois tomes de Camilla Läckberg, dans un silence relatif quand les enfants, et le plus total aujourd'hui qu'aucun des enfants n'est là, puisque, croisons les doigts, plus aucun n'est malade.
De la trilogie, c'est le dernier tome que je préfère, comme si Camilla Läckberg avait acquis une maturité supplémentaire, c'est plus consistant que les deux précédents, même si je les ai dévorés de la même façon.
Puis j'ai commencé "La vie est brève et le désir sans fin" que j'ai emprunté à cause du titre. Pour le moment j'en suis encore à me demander où Patrick Lapeyre veut nous emmener, c'est surtout de l'intrigue qui me pousse à continuer.
Alors que quand j'ai lu "Le goût des Pépins de Pomme" c'est le style et l'atmosphère que j'ai adorés. Beau livre. Qui aborde tout un tas de sujets profonds d'une manière délicate, un roman que je qualifierais de proche de la nature, elle est partout dans le livre. L'auteure, Katharina Hagena, soulève plusieurs strates de mémoires de femmes et puis l'oubli, la façon de vivre avec cet oubli, et enfin, le souvenir et ce qu'il fait de l'avenir.
Voilà.
Je vois le ciel flamboyer le matin, et je rate de cinq minutes les plus belles photos du monde parce que mon horaire, ou plutôt celui du car, ne s'accorde pas avec celui du soleil.
J'écris des lettres de motivation et la table en verre est couverte de papiers froissés. Et je me rends compte que mon écriture manuscrite est désastreuse mais on s'en fout pas vrai?
Parce qu'un jour, tu sens une sorte d'appel qui te dit, va, fonce, écris, fais des choses, cesse de voir ton nombril, il ne doit pas devenir plus gros que toi.

2011, l'année où les discours du Président sont aussi difficiles à écouter que d'avaler de la cervelle de mouton : (La prévention c'est avant tout la répression, je ne sais plus les paroles exactes mais il a bien dit que la prévention passait par la peur de la sanction , c'est pas la carotte mais le bâton, ah oui, il a aussi parlé de la "complicité" des parents, mais bien sûr. Et puis la "Santé est gratuite en France" Ptdr, Pe4 :-) dégoutée).
J'ai tenu 7 minutes, je trouve remarquable le nombre de bêtises qu'on peut dire en 7 minutes.

2011, l'année où je change de boulot.
2011, nouvelle vie?
(et 2012 un nouveau président?).

10.2.11

S'exposer.

Voilà. The new. Je vais exposer.
Quoi donc me diras-tu?
Ni mes mots, ni mon jardin, même si au printemps il sera joli tout plein, ni mon nez, ni mes gâteaux.

On nous a demandé : combien de grilles?
Arh, qué grilles, enfin, quelles tailles? comment on fait?
On nous a dit : où?
Ça je savais, parce que tu vois, j'aime le mélange des genres, alors ce sera dans la chapelle de l'autre côté de chez moi, la chapelle Saint-Jean. Je ne sais pas encore qui sera avec moi...

Je sais que je vais exposer dans la chapelle Saint-Jean, tu sais, je l'aime bien même si je n'y ai jamais mis les pieds, c'est pas souvent ouvert, mais elle est simplement jolie, elle fait partie de mon paysage, j'aime la voir, comme un repère fiable du temps qui passe et des choses qui durent.
Le problème des lumières est réglé aussi, un gentil monsieur prête ce qu'il faut.

Reste un seul problème.
Que vais-je bien mettre comme photos?

A Locoal-Mendon, donc, un Printemps des Artistes (amateurs et confirmés, devine ma catégorie)  les 2 et 3 avril 2011.
Itinérant.
La salle communale et trois chapelles.
Des tableaux, des sculptures, des planches de BD, des poteries, des mobiles, des photos, de la mosaïque et d'autres que j'ai sans doute oubliés.
Ils ont été un peu surpris à la mairie je crois, de voir venir tant de monde à l'appel qu'ils lançaient pour les "talents cachés" de la commune. C'était la deuxième réunion hier soir, ça devient concret.

J'ai déjà des photos en stock bien sûr, mais j'ai envie d'en faire exprès pour.
Je ne sais pas encore quel thème, parce que je crois bien que je fait des photos comme elles viennent, sans les préparer.
Sans doute que dès qu'il fera beau mon seul "travail" sera d'aller marcher dans la natoure, pour photographier de ci delà, et puis on verra ce qui en sortira?
Il y a la photo culinaire aussi, mais là, ça demande un peu plus d'investissements...
Alors, quand j'ai dit à l'homme qu'il faudra que je me lève tôt pour aller faire des photos de brume, il a dit compte sur moi, déjà très joyeux à l'idée de me pousser du lit!

En fait, je m'engage sur un chemin dangereux (et prétentieux?), tu ne crois pas?

8.2.11

Ciel!

Dans quelle pièce s'exclame t-elle : "Ciel! mon mari!"?

Bref. Ce soir, le ciel était si beau que voilà, quelques photos. Je n'avais encore pas mon APN avec moi, mais c'est la faute de l'hiver. Perte de réflexes, engourdissement du cerveau.

(ce matin)

Le matin, il teinte de pastel l'eau qui le reflète. La brume, parfois,  lui donne un air timide, à faire rosir son atmosphère.
En journée, il faut encore se battre avec quelques nuages cotonneux, de ceux que le vent malmène, en les poussant au-dessus des toits comme une cavalerie en retard.
Et le soir.
Le soir, il explose de ce que le journée ne l'a pas laissé faire, il se met en quatre, en mille, en couleurs de pinceaux tendus, affûtés, en traits de blancs que le voyage trace prestement de l'Est à l'Ouest. La même direction toujours
Bientôt, les longues marches matinales, ou encore celles du soir quand la nuit se fait tardive, enfin.
Mais même la nuit noire, me fait voir les étoiles brillantes : au panthéon Orion, qui me fait de l'oeil dès que je le retrouve, fidèle.
(ce soir)

 Et puis l'eau.
Ce pays entre terre et mer qu'est devenu le mien, affleure de partout, comme si l'éponge terrestre se défaisait des océans qui sont en dessous. Où que j'aille, l'eau est là, présente, dangereuse ou belle, profonde ou flaque, océan tumultueux ou étang calme.
A regarder l'eau, tu sais bien le temps qu'il fait. Elle passe du gris au noir, du bleu à l'émeraude, elle se fait lisse comme du cristal ou frisée comme une écharpe tricotée.
Mon baromètre est à quelques pas de chez moi.
J'y vais à pieds le matin souvent, que ce soit la vue du ciel qui me dit que c'est le moment, ou une simple envie de délier mes pensées, en marchant.
Ce soir, regarde.
Il y a avait ce ciel superbe, et l'eau comme un miroir, les couleurs, et l'air, je respirais comme si on m'enlevait un poids.
( ce soir aussi )
C'est chez moi.
Ça l'est devenu.

6.2.11

Etel. Images.

Hier, balade en plein vent.


Monstres échoués.


 Usure du temps.


Oser.


Se sentir tout petit.

Du bouillon s'éloigner.

5.2.11

Coup de Mou.

Fillette est bien rentrée, joyeuse et fatiguée. Un gros câlin ce matin, pour se remettre de toute cette absence.
Aujourd'hui, c'est mou.
On a pris un grand petit déjeuner, jus de fruits frais (pommes, poires, kiwi) mais il en faudra plus pour me réveiller. Gros coup de mou. Plus de jus. Ramollo l'asticot.
Tiens, j'ai cherché les sens de MOU.
Evidemment, quelque chose qui manque de rigidité. C'est tout moi. Je fais un S de haut en bas, au lieu de cet angle droit qu'il faudrait faire quand je m'assois.
Ou bien quelque chose de lent. Oui. Je suis lente. Mon esprit est ralenti, engourdi. Rikiki Ouistiti.
En météo, c'est quelque chose d'humide et de chaud. Tiens, imaginons la Guyane, rien de plus humide et de plus chaud. Je ne suis pas Guyane ce matin, le temps est gris, chantons sous la pluie.
Paraît aussi que c'est un terme qui désigne la pose d'un câble sous-marin. Quand il y a trop de mou, ça fait des boucles, voire des noeuds. Pourtant, je sais bien que parfois, il faut donner du mou. Tiens, je donne du mou à mon câble, j'ai envie d'aller plus loin, pas de rester coincée, voilà ce qui est!
Un des sens qui me plaît le plus, c'est un acronyme anglo-saxon. M. O.U. Memorandum Of Understanding. C'est un document qui établit un accord bi ou multilatéral entre les parties. On pourrait donc dire un contrat. C'est comme un "gentlemen's agreement". J'aime bien cette idée d'accord entre gentlemen. Bien sûr, on pourrait aussi dire un "gentlewomen's agreement", non mais.
Alors entre moi et moi, je donne du mou et je signe un M.O.U.
Genre, arrête de te plaindre, t'es pas malheureuse.
Bon.
Paraphons chacune des pages et tournons-les.
Bon samedimanche.

Je sais, je l'ai déjà mise, mais je l'aime bien .