23.2.08

Rêves par procuration...



Procuration...
_"Avez-vous une procuration?"
Cela est LA phrase clé de tout bon échange verbal entre un client désireux de l'argent d'un compte qui n'est pas le sien et le Banquier.

_"Cela vous procure t-il du plaisir?"
Celle-ci est LA phrase que le banquier ne posera jamais au client venu justifier un découvert abyssal, dû aux dernières vacances enneigées et onéreuses.

Parce que entre un banquier et un client il ne peut être quesion de plaisir, bonheur, ou autre considérations futiles, étant donné que ces éléments là ne font pas de chiffres ni de profit...

Mais de quoi voulais-je donc parler?
Ah oui, ma salle de bain...

Et puis non, ce sera pour plus tard.
Restons dans le domaine de la procuration...

Se procurer quelque chose, c'est l'obtenir?
Pro, pour, curer, avoir soin.

Procurer du rêve...pour avoir soin d'un rêve.
Rien à voir avec un quelconque besoin de posséder, juste prendre soin, choyer.

Alors voilà: j'ai visité une maison avec des futurs acquéreurs souhaitant en faire des chambres d'Hôtes.

Ainsi donc, j'ai fait un rêve par procuration, et j'en prendrai soin, quelque fois les rêves se réalisent.
(c'est là que j'étais ces derniers jours...)

15.2.08

Souffrir pour être Belle?

Bien sûr que non.
J'abhorre cette expression.

Lire, mais pour se distraire. Entendez par là que je n'aime pas lire pour apprendre de façon nécessaire, mais apprendre fortuitement, si possible en s'amusant, un peu contre soi presque, ça vous reste dans l'écoutille, et vous saurez gré un jour ou l'autre de cet apprentissage. Apprend-tissage (?)

Tous les ingrédients sont là.

Deux ou trois pages, que je ne comprend qu'à la deuxième lecture, en soupirant, parce qu'il est 23 heures et que je n'ai plus toutes les cellules en éveil, et puis deux ou trois autres pages hilarantes.

Jusqu'au fou rire.
Voire, le rire fou, inextinguible.

A pleurer.

C'est arrivé au chapitre quatorze, pages 237 à 241.
Qui s'intitule "Un seul de ces rouleaux".



Que les connaisseurs ne me jettent pas la pierre, c'est un moment d'anthologie que je n'avais aucun mal à imaginer en étant pourtant loin d'être dans l'"aisance" de ce monsieur là!



Je ne suis pourtant pas d'accord avec tout.


Quand elle parle de la beauté du pas Japonais, ce découpage. Moi je ne vois pas plus loin que la souffrance vécue pour arriver à ce résultat.
J'imagine donc, que c'est mon ignorance absolue de la culture japonaise qui limite ma façon de voir la beauté.


Et donc, lire un tableau, parler une langue, en maîtriser ses subtilités, dépend en grande partie de sa culture.


La lumière des tableaux des peintres Flamands vient de la gauche en haut, parce que c'est de là que nous autres occidentaux commençons à lire et écrire nos phrases...

Et Vermeer est un de mes préférés.


Et vous?



(et puis un jour, je vous parlerai de ma salle de bain)

7.2.08

Bonheur du jour #2

Il fait beau, c'est une aubaine

Sur le sable, aucun ne peine.

Il fait beau, le ciel est bleu,

A jouer, ils sont joyeux,

Leurs sourires ensorcellent...

Mais sur le sable, les mamans pèlent,

Même si dans l'eau, ni seau ni pelle,

Mais un pied, ou deux, ou dix même!

Quand il fait beau, on aime!

Il était une fois, la Choupinette
Du haut de son petit mètre.
Choupinette
Trouva une chaise mais
De potion d'Alice, point.
Ne pas retrécir?
Qu'à cela ne tienne!
L'espoir fait vivre...
La choupinette,
Du haut de son petit mètre,
surplombe la chaise
Petite de quelques centimètres.
A demi fléchis, ses genoux,
La chaise en place,
Choupinette fut surprise de ne voir,
Ni à gauche ni à droite,
Le séant convoité
(Il est vrai bien caché
Par un fait bien plus postérieur),
Se désola d'une larme,
De ne pouvoir sur le trône de Charlotte
Déposer son âme.

PS: je viens de m'aperçevoir, en passant chez Kitem, que c'est l'année du Rat qui commence. Si j'avais réalisé plutôt, j'aurais fait plus attention. Parce que voyez vous, Rat, je suis. Et même Rat-d'eau. Tant que c'est pas celui de la méduse.

5.2.08

Marcus


Le papa de Marcus est parti.
J'ai lu son billet, plein de retenue, de dignité. Et puis j'ai éteint l'ordinateur. Enfin, pas tout de suite. Ma main a bêtement continué à cliquer sur le blog suivant, comme un reflexe abouti. Mais je me suis rendue compte que je ne lisais plus.
Où comment une amitié virtuelle naît.
Je ne sais pas.
A vrai dire, je ne lis pas tous les billets incisifs, curieux, documentés de Marcus. Je ne partage même pas toujours ses opinions. J'admire son travail, sa culture et la confluence de son blog.
Je le soupçonne de venir par ici parce qu'au fond, c'est un tendre.
Après l'extinction de la machine, je suis allée mettre un disque. Je voulais José Gonzalès. Sauf que le disque n'était plus dans la boîte. Ca arrive parfois, un disque qui se fait la malle, qui s'en va écouter d'autres musiques.
Et puis ma main est tombée sur un disque que je ne connaissais pas, un rapporté de la bibliothèque par mon cher et tendre.
Le hasard fait parfois bien les choses.
Voilà, Marcus, tu peux écouter cette musique et fermer les yeux.
Du Piano pour la méditation, de l'Accordéon pour la mélancolie et de l'Oud pour le voyage.
Ton père est parti, mais tu n'es pas seul, puisque de nombreuses balises amicales te soutiennent, et des mains de mère, d'épouse, de fille, te mènent sur cette voie nouvelle.
Le soleil s'est couché, mais sa lumière éclaire encore le ciel bleu.
Et demain, il aura fait le tour de la Terre.
Je t'embrasse.

3.2.08

Bonheur du jour #1

C'est l'heure du réveil...

Tu entends le pas dans l'escalier de bois, tu dors.

J'entre dans la chambre, doucement, délicatement, ton oeil est fermé, tes mains sous ton ventre contre le matelas chaud, tout plein de tes rêves.

Ta bouche est entrouverte, laissant entrer l'air du jour, ta bouche en veille, rose carmin.

Et puis, ma main se pose en doigts sur un dos tout plat
Grand comme ces deux mains là.
Elle monte la colonne, elle compte les marches
Qui s'élèvent à ton cou si doux.

Ton oeil qu'aucun frémissement ne cille,
Ton corps qu'aucun mouvement docile,
Mais ta bouche d'une fossette subtile,
Laisse voir l'émail des perles canines.

Et du fond de toi, comme un ruisseau de colline
Comme la chute des galets sur une plage
Le rire surgit, grand, petit, doux, gentil, clair,
Comme unique actif.

Et comme chaque jour, émerveille.

2.2.08

Expressionnite aigüe

Qui suis-je
Où vais-je
Où m'emmeneige?
C'est le loup garou qui te perd, la forêt qui t'ensorcèle, la pomme qui t'achève!
A cloche pieds, les deux pieds dans le même sabot, la jambe si belle qu'elle est dans le sac, ou les pieds devant avec un dans la tombe.
J'y cours, j'y vole, j'm'envole la tête en l'air et l'esprit ailleurs, pfff, quelle gigogne!
Elle tournicote, s'emberfélicote, la cocotte, elle joue avec sa coiffe, grand bien lui fasse!
A trop rouler sa bosse, on n'amasse pas mousse, dirait le petit mousse!
-Dis, maman, c'est quoi un moussaillon?
Il a une petite frimousse, les deux mains dans la mousse, à trop frotter la planche, il se savonne de la tête aux pieds, il n'y voit plus goutte, en tout cas pas plus loin que le bout de son petit nez!
Le moussaillon moussaillonne, ma mignonne, on le sait petit, débrouillard mais pas scribouillard, l'a pas eu le temps le gniard de faire ses gammes à l'école.

-T'as vu le Tigre, il a des yeux gentils!

Oui, mon coeur, mais l'habit ne fait pas le moine, il l'enrobe, il le cache, tu cries au loup une fois de trop et hop, il te dévore!

Mais l'espérance dis-tu?

C'est l'apanage du Riche et du Poète, poët poët, on ne vit pas de grandes idées, sans de temps en temps manger...

-Mais nous, on n'est pas pauvres, hein, maman?
-Non, nous on est riches puisqu'on est ensemble.

Et toc!


Ps: il ne faut pas forcément chercher midi à quatorze heures, mettez un mouchoir dessus, gardez le sous le coude, ça ne vaut pas tripette, mais qu'est ce que c'est bête!

Oui, mais c'est chouette.