27.10.07

Nuance, Watson!

Maman prend un bain....
C'est un fait, un énoncée de situation, même pas un problème.
On est samedi matin et maman prend un bain.
Maman prend son bain...
Autre dimension. Caractère sacré de la chose, maman prend son bain, ne pas déranger.
Maman et papa, prennent un café...maman prend son café, ne pas déranger...
Maman prend son bain et papa rigole...
Maman ne prend rien du tout d'ailleurs. Elle est dans son bain.
Oui, le bain de maman, c'est sacré. Parce que unique dans la semaine. Unique moment de détente, ou l'homme à la maison est totalement disponible pour la marmaille.
Maman prend son bain...Maman est dans le bain jusqu'au cou et après il y a LE bor...à ranger!
(pendant que papa prend son bain...)

25.10.07

Constatations d'usage...






Hier, Kitem m'a envoyé un commentaire tout gentil, comme ceux que j'ai déjà eus de vous tous (même ceux dont je sais qu'ils sont partis mais que jamais je n'ai reçus....), et ce matin, en allant sur le blog de OKAtarinabella..., j'ai souris en voyant sa lettre et elle m'a donné l'idée de ce qui suit, précède...


Donc, hier soir, prise d'une soudaine frénésie, au lit, mais pas pour ce que vous voudriez me voir dévoiler, coquins, j'ai écris, 5 pages.


Pour une fois, il y avait un début ET une fin.


Ce n'est pas chose courante croyez moi!


Si vous étiez souris, si le chat et ses chatons ne vous avaient pas croqués après vous avoir longuement torturés en jouant à la balle sur le gazon, petites souris donc, en dévorant le papier, qui ici est en quantité, vous auriez lus beaucoup de débuts...ou beaucoup de fins. Et vous seriez restés sur votre faim...


Et ce matin, j'ai voulu taper mes 5 pages manuscrites à la plume, s'il vous plaît, mais sur les genoux sur la couette.


5 pages! la bonne blague!


Ça me fait en "Times new roman" police 12, exactement une page et demie...


Économie, économie, qu'ils disaient!

Autre constatation, je travaille mieux, non connectée, et sur un bureau (le mien), qu'en m'interrompant pour vous lire ou flâner...ne m'en veuillez pas de dire ça, mais je suis trop addict à vous!

Il apparaît également que je préfère que la pièce soit chaude, ainsi le bureau près du tuyau de poêle, c'est parfait. En revanche, les cheveux dans le cou, non, pas bon...alors, plus hauts, s'il vous plaît les mèches...

Je découvre aussi, que le thé sied mieux à ce travail (travail?) qu'un café...zénitude anglaise? ce sera donc, un sachet (je sais c'est vulgaire) de Pure Ceylan...j'ai monté un petit plateau sur lequel trônent théière et petit bol Chinois. Le thé froid, se boit quand même, ce qui n'est pas du tout le cas du café.

Et, luxe suprême, les enfants font la sieste...ainsi, le calme règne. J'ai simplement mis un disque sur la chaîne en bas (je suis en mezzanine), José Gonzalès, que j'ai découvert chez La Mangue, un matin frileux...La sonorité de la guitare correspond à la mélodie des mots que je souhaite laisser imprégner la page.

J'ai failli vous copier coller ma page et un peu plus, mais je vais attendre un peu..

Je peux quand même vous narrer ma fierté de ce matin...on se demande bien pourquoi d'ailleurs puisque les compliments concernaient mon fils; il a 3,5 ans (bientôt 4) et sa maîtresse a constaté l'indéniable talent "littéraire" de fiston. Oui, il a un vocabulaire important, un bagage bien rempli et a l'air comme un poisson dans l'eau avec les mots..."il tire vers le haut" ses camarades dans ces activités là...waou! ça vaut la peine d'être noté, pour le jour où il aura des doutes sur ses qualités!

23.10.07

Offre d'affres en tout genre...

Pour commencer, la petite phrase:
Contexte, le téléphone sonne...Fils se précipite pour converser avec l'interlocuteur, quel qu'il soit, ce qui compte c'est causer.
Le téléphone sonnait encore, bien que Fils soit rapide...une fois, deux fois, tr...
Il décroche:
_"mais pourquoi tu sonnais encore puisque j'arrive?"

***
On pourrait se dire que c'est facile.
Un mot, puis un autre, pour faire une phrase comme on apprend à marcher.
On a oublié le temps nécessaire à l'acquisition du geste. On oublie les chutes, les bobos...
Qui, quand, où, comment, pourquoi, pourquoi faire?
Telles sont les questions qui me sont remontées à la mémoire...celles que l'on doit se poser avant toute rédaction d'une dissertation en Histoire...
Après me sont revenus les noms.
Ceux qui ont compté.
M Blanc; dans sa classe, un rayonnage avec des livres dont, entre autres, Le Lion de Kessel...
Mme Weï yu Neng, je ne suis plus sûre de l'orthographe...qui nous avait donné une dictée, la première avec elle, et nous avait noté en négatif...ça allait jusqu'à moins 75...j'étais fière d'avoir eu 5. Sur 20 bien sûr.
Je suis à présent contre le système de notation qui tire vers le bas. L'échec ne fait pas avancer, c'est un fait avéré.
En métropole, il y a eu M Belbéoch. Content de ce que j'écrivais. Qui donnait des exemples pour expliquer la grammaire en utilisant des phrases comme: "la nuit, j'écoute pousser mes cheveux".
Et Mme Legrand:
"Il y a une perle dans ce que tu écris, mais il faut que tu la dépouille de sa gangue"...comment oublier des commentaires pareils.
Mme Cubière, avec son accent du Sud ouest et ses gestes vivants, actifs, sa passion pour l'Histoire, à l'origine de mon orientation...
A la Fac, j'aurais préféré me contenter d'écouter. Tout était intéressant. Enfin, presque.
M Bouthillon.
Alors lui, il a la palme. Polyglotte (fallait entendre son message d'accueil sur sa messagerie: français, italien, breton, alors qu'il n'était pas en Bretagne depuis un an!), bleu roi(la couleur de ses lunettes assorties à son costume. Respect pour son savoir, sa pédagogie et sa façon de noter: à chacun (un amphi!) il mettait une petite lettre qui expliquait les points positifs, ce qu'il faudrait améliorer, ses encouragements...
M Le Prohon, pédagogue et passionné aussi
Tant d'autres...
On peut se dire qu'avec eux, ça devrait être facile. En tout cas, ils ont tout fait pour. Merci.

Mais en fait, c'est 'achement difficile!
5 pages, c'est concis...un conte... pour rêver, pour les enfants, pour les adultes?
J'ai plein d'interrogations. Situer à une époque autre que la nôtre me semble logique. Faire du merveilleux aussi.
Mais, je doute. J'affre. C'est un nouveau terme. Le nom affres, devenu verbe, soit l'action de s'arracher les cheveux...
Vous êtes ma cible préférée.
Attention, j'attaque, j'affre à travers vous, affreusement angoissée de vous décevoir. Non. de ME décevoir.
Amen.

19.10.07

Chaud devant...

Le matin du jour où j'ai décidé de participer à l'écriture d'un Conte de Noël...





Mes Trois supporters recevront les pages en exclusivité...

Ceci étant pour me donner une idée, un devoir, une date limite...
Merci.


18.10.07

Utopie, à moitié...

Tel le merlan sur l'étal du poissonnier à la Criée, le matin mon oeil est vif et ma robe luisante...
A l'heure où le soleil fait se lever le manteau de brume campagnarde et salée, j'ai le pied léger, et l'humeur guillerette...
En plus, je suis lavée et habillée... et encore heureux, car il faut charger la "Grosse Bertha" des animaux familiers de la maison pour, à la maison du savoir, se rendre!
En rentrant, un divin café me tend son arôme, et dans sa saveur je m'apaise.
Bien sûr, aucune poussière ne trouble ce rituel et j'ai un temps fabuleux pour lire tous mes amis B*.
L'écran de la makina est plein de messages doux à l'oeil aux papilles et à l'oreille, je frémis...
Des idées folles se bousculent, connectent mes neurones, les font exploser aussi, mes cheveux frisottent, et je rigole: et si j'écrivais un livre...
Il me soutient sans faille, me pousse, m'absout, mais je tressaille: angoisse!
Oui, j'ai les chocottes!
Oui, une trouille de tous les diables...
La plume n'écrira pas pour moi, la feuille n'inventera pas l'encre qui la recouvre, et le lecteur ne se trouve pas sous les sabots du cheval!
Orgueil, lâcheté, présomption d'échec, avenir sans tache, et sans accent, merci!
Face à moi, l'écran
Face à moi...moi.
Et flûte! (tous les messages à caractère grossier ou impolis, sont de fait annihilés sur ces pages...n'en tenez point rigueur à l'auteur (j'adore ce mot) il ne peut s'en empêcher...seulement y penser, voila qui est dit!)

* B= bloggeurs, comme vous l'avez compris...et à ce stade, je ne peux me retenir de citer ceux la même qui par leurs messages, encouragements et remarques, me poussent à réfléchir plus loin, à chercher mieux, à défaut de me trouver encore je trouve un plaisir fabuleux à chercher...
Ainsi donc, je remercie le Président et d'une de m'avoir ministrée puis hier étoilée...bien que mes tentatives culinaires n'amusent parfois que moi, merci Marcus...
Une dame m'a soufflé des mots que mon oreille qui entend a captés...
Ecaterina, qui n'est pas la dernière à donner du courage et de bonnes idées avec toutes ses initiatives et son regard enthousiaste!
Une Anglaise, avec un jardin riche et varié, m'a aussi décorée, et je l'embrasse affectueusement ou dignement à l'anglaise, mais sans filer, n'est il pas Kitem?
Le Blog des Belles Lettres, rien que le nom fait rêver, de Brigitte, m'avait gentiment fait une place aussi!
Cela pour dire que je me trouve bien lotie par ici, et que je ne pense pas partir de si tôt!


14.10.07

Dire Straits...Pour dire quoi?



Musique et motions pas censurées...
J'étais sur le bord du lit.
Dehors, les drisses claquaient, les mouettes tournaient dans un ciel bleu, pur...
Un été, pas comme un autre. Un été, le 17 ème.
J'étais sur le bord du lit, au dessus de ma tête un autre lit, superposé.
Mes bras étaient bleus, du bleu des hématomes, dus à la dérive..
Fichue dérive...trop haute, quand on est dans l'eau...trop glissante, les mains mouillées...
Fichue dérive, celle de mon coeur amoureux.

J'étais sur le bord d'un lit, je devenais monitrice de voile...et j'en bavais!
Bleus des dessalages mal gérés en Laser
Honte des manoeuvres mal exécutées...
Langueur d'un coeur qui aime...
C'était l'été, celui de l'apprentissage, de l'humilité, de l'amitié (hein, Flore, tu me lis, là?), de l'amour...

Ce matin, musique...
Ce matin, je cherchais un disque...dans mon ordre habituel, j'en ai trouvé un, sans titre...

Et ce matin, j'avais 17 ans...

Musique, maestro!
Tu te souviens? Dire Straits en boucle?
Mark Knopfler était là ce matin...dans notre salon!
Impossible de savoir comment, pourquoi?
Tu te souviens? Cette musique que tu n'aimes pas, mais que d'autres écoutaient...encore et toujours...sans doute !
Je me souviens, et ça me fait rire!
C'est là, dans une boite,
Ça me fait sourire, ce n'est pas moi qui l'ai mise là!
Et Brel, au pied de ce lit de dortoir, dans une petite boite noire...

"Ô mon amour...Mon doux mon tendre mon merveilleux amour...
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour,
Je t'aime encore, tu sais, je t'ai-ai-me..."

Je l'ai écouté cet été là, Jacques...
J'ai pleuré toutes mes larmes, seule
J'ai aimé toutes mes forces, seule
J'avais 17 ans!
Ce disque là, ce morceau là, dont je ne connais même pas le titre, je ne l'ai pas ré entendu depuis...
Ça fait plus de 17 ans...

Ah!
Oui, Toi, ah!
Ce matin, j'étais dans mon lit...
Ce matin le ciel était bleu et la mer pas très loin...
Je n'ai plus 17 ans...plutôt deux fois 17 ans...
Mon coeur amoureux est le même... et Toi aussi...
Je n'ai plus 17 ans mais...!
Ah!!

10.10.07

L'Acide Désoxyribonucléique, autrement.

Qui suis-je?
S'éveiller, se lever,
Se laver, s'habiller...woman.
Déjeuner, s'activer,
Réveiller, habiller...mother.
Se coiffer, ou pas...
Mettre sa veste...oublier?
Woman.
Embrasser, caliner,
Saluer, attendre...mother.
Rentrer, ranger,
Organiser, se questionner...mother? woman?
A quoi bon? où vais-je?
Écrire? raconter?
Cuisiner? le dire?
Mother, woman? Woman-mother? or not?
Coiffeur, visage, identité, apparence, shopping, sortir, courir, voir, regarder, rencontrer, rire, rire, partager, papoter, médire, critiquer, râler, se plaindre, admirer...woman, woman, woman...

Jouer, caresser, baiser, crier, réprimander, questionner, consoler, rire, rire, rires, caresser, choyer, cuisiner, dévorer, profiter, se plaindre, comprendre, interroger, ne pas savoir, admirer...mother, mother, mother...

ADN, elle et moi, moi et elle, sans les autres, seule et seule, avec ma tête, avec eux, et mon nombril...

Woman inside et Mother forever...

5.10.07

Mots dits, mots jolis

Enfin, la saison des feuilles qui volent, des feuilles qu'on écrase et de celles qui nous frôlent...

A Ker-wood (que pensez vous de ce nom pour notre maison?) l'automne c'est la couleur...le ciel bleu, la brume sur l'étang au moment où le soleil se lève, parant de mille feux les feuilles des arbres qui entourent notre mer.

Dans notre maison de bois, l'automne c'est aussi la saison des mots qu'on saisit au vol, ou qui nous tombent dans l'écoutille, presque par mégarde, si celle-ci ne savait pas la nécessité de rester au moins entrebâillée...

Voila le genre d'histoire, qu'on pourrait entendre par ici, pendant cette saison magique; mots assemblés, dépareillés, mais qui toujours ont le sens de l'enfance, mots magiques, surréalistes, mais tellement plein de bon sens!

L'un des personnages s'appelle Dragon, et parfois Dragonne (quand il est gentil);
Le deuxième est une Poneyte, oui, ici, cela existe.

Dragon et Poneyte s'aiment beaucoup. Ils ont chacun une petite voix pour l'occasion. Il arrive à Poneyte d'être malade, alors elle est choyée, chouchoutée...la porte de la chambre est fermée et tous les habitants de Ker-wood ont pour consigne de faire silence. Foin des gâteaux et du bruit du robot, chuuut, Poneyte se repose.

Dragon, lui, a un sacré caractère. C'est un Dragon tout de même, alors parfois il n'est pas gentil. Il fait du bruit, fonce à toute allure sur le château de brique détruit d'un seul coup, dans un grand cri de dragon (c'est quelque chose!)

Il faut dire "qu'il a des yeux pas gentils, hein, t'as vu ses yeux maman?" et que, copain comme cochon du Dinosaure (oui, il y a ça aussi, ici), c'est au plus fort de faire le plus peur: "maman, j'ai vu quelque chose dans la bouche du Dinosaure, j'ai eu peur, tu viens voir maman?"
Dino et Dragon ont des dents énormes, et pour savoir qui crie le plus loin ou qui lance du feu le plus fort, il faut Me-su-rer. "Il est où le truc qui essaie de faire 4 kilomètres?" (lisez bien, c'est la précision de l'objet qui compte)

A Poneyte, il faut parfois préparer ou faire goûter le jus de fruit pressé, celui qui se fait au robot (qui, quand il fonctionne, a beaucoup de succès et un public averti et nombreux) avec la pulpe qui s'accumule dans un filtre...avec la pulpe qu'on ramasse à la petite cuiller, pour l'avaler toute entière: "dis maman, je peux avoir la cendre d'orange?"

L'automne à Ker-wood, c'est plein d'aventures. Il y a ce fameux personnage, celui de 20 mois qui circule absolument partout et qui a comme des tentacules magnétiques à la place des bras et des jambes. Cet être mystérieux adore les croquettes du chat et il n'a de cesse de contourner les obstacles qu'une mère bienveillante (et un peu dégoûtée) lui installe régulièrement. Ou encore, manipule aisément les chaises des grands pour mieux s'aplatir sur la table du petit déjeuner et saisir ou la plaque de beurre pour y tremper son index délicat, ou le pot de confiture pour y enfouir sa main, collante...

L'automne, c'est la dernière saison de l'année que j'aime. Il va falloir attaquer un hiver long, peut-être humide, peut-être gris...

Mais tant que les matins sont bleus, tant que le regard est franc et le sourire rapide, tant que le rire éclate (et le cri aussi) c'est que tout va bien, merci.