30.4.08

L'Aller


Un jour, j'ai pris l'avion.
Ça a duré longtemps, plus de 10 heures. C'était en première classe, mais je ne voyais pas la différence.
Si, on était 16 je crois, on a vu la cabine du pilote, et on pouvait dormir sur deux sièges.
Genre, luxe.
Je ne savais pas trop ce que ça voulait dire, partir. Je ne me souviens même pas de la montée dans la carlingue, ni qui était avec nous au départ.
Juste de l'inconfort, de l'excitation.
Les sièges étaient bleus, les couleurs de la compagnie.
J'avais froid, j'ai utilisé la couverture et l'oreiller proposés.
Je jouais avec la pochette enfant distribuée, je mettais le masque synthétique qui finissait par gratter et donner chaud, sur les yeux.
Il faisait nuit, mais quand même, je baissais le volet du hublot, on ne sait jamais, dès fois que le Père Noël croise par là. Y croyais-je encore?
On a mangé dans des petites barquettes en plastique, au goût indéfini.
J'avais adoré le décollage, l'écrasement sur le siège, la pression dans les oreilles qui nous avait permis de mâcher un chewingum, la sensation de légèreté quand les roues quittent la piste.
J'aimerais moins l'atterrissage. Beaucoup plus pesant, lourd, comme un poids sur le ventre.
C'était peut-être l'angoisse?
Tous, on a fait le trajet jusqu'aux toilettes pour se changer, s'alléger, le pilote nous a annoncé 25°C.
Il faisait plein jour.
Je quitte l'appareil. Je sors la tête dans la lumière, je plisse les yeux tellement la luminosité est forte.
Et j'étouffe. Je suffoque.
Il fait froid dans l'avion climatisé depuis des heures au point d'attraper un rhume, mais dehors, on se prend 15 degrés de plus.
Je suis assommée, il me faut quelques secondes pour retrouver la vue, et la force de marcher.
Nous sommes arrivés.
Je marche sur la piste noire pour rejoindre le bâtiment, quelques pas sur le sol de mon Île de coeur, à jamais.

28.4.08

L'Oreille Cassée...

On s'ennuyait un peu, mais quand ne m'ennuyé-je pas encours?
Loin, l'année de term précédente où j'avais encore toutes mes copines, ma copine, on est largué dans le no'man's land quand on reste en rade.
Loin, les franches rigolades, les petits papiers, les rendez vous arrangés, le bac espéré...
Année perdue, pas foutue de mettre une rame dans la gueule du travail...
Alors rebelote et polochon, mal nécessaire que de refaire une année.
Aaaah, le beau système éducatif français...
Bref.
Un jour, un cours de philo banal, oui, banal parce que l'année d'avant j'avais eu la chance d'avoir un prof particulier (et d'autres) un prof qui rendait passionnant la philosophie. Monsieur Vermesh (tiens, j'ai même oublié comment s'orthographie son nom), on avait envie de savoir, on avait l'impression d'être plus intelligent(e)s.
Autant dire qu'on aimait ça!
Au cours de ce cours banal, un intercours. Oups.
Je suis assise à ma table, papotant de choses banales peu intéressantes sûrement quand une sensation bizarre m'envahit.
Comment? je suis au fond d'une piscine et on ne m'avait rien dit?
Comment? on a coupé le son et pourquoi je vois tes lèvres bouger mais je n'entends que la moitié? attend, il se passe quelque chose mais quoi?
Ainsi, troublée, j'assiste à la dernière heure de cours.
Ainsi, inquiète, je rentre chez moi, je manque de me faire écraser une fois, de me prendre la porte du bus une autre fois, oui, le son a changé, il n'est plus le même, et pourtant un bruit assourdissant m'emplit la tête...
J'explique à mother qué passa (bien sûr, avant j'ai ouvert la porte avec fracas, jeté mon sac dans l'entrée, hurlé la phrase "c'est moiii, t'es làààà?" )
Mais même ma voix n'est plus la mienne, mais j'entends toujours autant de schhhscroucbiiiiiisshhhh dans ma radio déglinguée de cerveau. J'ai la FM sans antenne relais en direct live.
Le soir même je dors à l'hosto, faut dire qu'en temps normal il me loge déjà depuis ma naissance quasiment.
Je ris encore de la fois où le téléphone sonne, je décroche, je dis "allo?" "allo?" tiens, y a personne, je raccroche...j'avais utilisé l'Oreille Cassée.
S'ensuivent un mois (deux? trois?) épiques entre les examens genre "Orange Mécanique" où on m'endort avec plein de fils collés sur mon cuir chevelu (quoique un peu moins chevelu qu'avant), où on me pique de substances qui sont faites pour les vieux et leur rendre la mémoire plus fluide, et les visites dans le caisson hyperbare (trente trois heures à mon actif, qui dit mieux?)
Là, j'ai lu TOUT Henry Troyat (euh, non, pas tout, j'ai vu la liste, juste la bibliothèque de l'hosto mais je croyais), et depuis, je ne bois que du café espresso 15 bares minimum.
D'ailleurs, je ne sais plus écrire barre, bare, bar?
Je le mange, c'est mieux.
Mais, je suis plus forte que la médecine, qui elle donne des noms aux choses qu'elle ne connaît pas: surdité brusque.
Et elle ne l'explique pas.
Ainsi, je dis: "pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre"
A qui dit potion magique, je dis, Oreille Cassée, c'est plus drôle!
Le premier qui me dit que je suis mal embouchée, je l'esgourdis...
A bon entendeur, salut!

PS: quand je dis que l'hosto me loge, c'est de fonction, pas de maladie...

26.4.08

ELLUMA

Elluma.

C'est mon prénom. Il brille. Comme une étoile.

J'ai cinq branches. Comme les doigts de la main.

D'ailleurs, j'attrape tout.

Le vent, la Terre, l'Air, l'Eau et son Sel.

Sur cette plage, je croise.

Comme un navire en déroute, j'échoue.

Et pourtant, le soleil brille, le vent souffle, l'eau glisse, sur le sable salé.

Je t'attends, la mer. Pour que tu m'emportes.

Je te vois briller, luire.

Je te vois, aller et venir, enfin, tu m'attires.

Je me retrouve en toi.

Tu me frôles, me caresse, et par paresse, je te laisse.

EllumA. C'est mon prénom. Il en faut peu pour que je brille,

AllumE, c'est ma lumière.

Comprenne qui pourra.

24.4.08

Pour la Plage de Marcus...

J'aurais pu ne mettre que celle ci en réponse à celle de Marcus

oh, puis non, je les mets

PLAGE EN AVRIL
toutes...


23.4.08

Les petits Gestes, les Grands Plaisirs...

Entre deux rangées de plants de Tomates, un passage


Ensuite, repos, air dans les cheveux, sensation de griserie...
Il fait beau
Vacances...

Chatons

Chatons du printemps
Volent au vent
Chatons qui éternuent
Les nez émus
Chatons tout poilus
Dodus et jolis
Tètent et jouent
Cherchent le nid
Chatons d'humains
Mignons tout plein
Chaton d'humain dans le nid
Se couche
Avec chatons tout poilus
C'est louche!

_"Oh, ié miyon chaton..."
Oui, mais plus près je serais mieux, alors d'une main je soulève la couverture sur laquelle ils sont nés, de l'autre je les pousse un peu...
C'est un peu petit, mais j'aime bien me cacher derrière le canapé, maman ne me voit plus, elle me cherche. Oh, la voilà, elle ne sait pas si elle doit rire ou gronder, c'est vrai j'ai la couverture sur les genoux, les chatons sont sur moi, il y en a même un immobile dans ma main (je le tiens pas le cou, c'est facile) . Cette fois, je n'ai pas mangé de croquettes, papa les avait rangées en disant à maman que même dehors je les trouve alors dans la maison...
Voilà, je suis obligée de partir mes petits chats, maman me soulève, elle laisse Léo (c'est la vraie maman des chatons) se réinstaller, et me ré explique que les chatons, il ne faut pas y toucher.
Ben oui, mais c'est tellement doux et mignon, j'en voudrais un dans mon lit. J'ai déjà une chenille et un éléphant (et d'ailleurs pouvez vous me dire pourquoi la chenille fait la longueur de mon lit et l'éléphant me tient dans les bras?) mais je trouverai bien une place pour ces petits chats...enfin, il faudra peut-être que j'accepte de changer de lit, de laisser mes barreaux pour ce palace à quatre pieds qui peut contenir tous mes doudous.
Je ne suis pas prête. Je porte encore des couches. Et puis, de toute façon, personne n'a besoin de mon petit lit alors, je ne le rend pas. Na.

21.4.08

Le Galop

Femme a tendu le pli à l'Homme.
D'un regard distrait entre le OF et le Canard, il a décacheté la lettre.
D'un oeil en biais, il a vu le sigle bleu blanc rouge, s'est dit:
_"mince, femme pas là, homme trop vite?"
D'un sourcil circonflexe, il a relu, perplexe: "ça alors!"

Dialogue:
_"Hu hu hu hu hu " (gloussement oscillant entre la dinde et le Dodo, Volatile disparu que l'on peut néanmoins voir évoluer dans "l'âge de glace 1")
_"Oui, Homme, que se passe t-il?"
_"J'te raconte pas" (ceux qui ont vu "Donnie Brasco" avec Deep et Pacino, comprendront) _"Si, raconte, je peux tout entendre, voire comprendre et parfois même écouter" (ceux qui connaissent l'écoute active...)(euh, pas sûre du lien)
_"Tu devineras pas"
_"Ben, non, si tu m'dis rien"
_"J'ai gagné un jouet" (phrase authentique)
_"Ah, comment cela se fait-ce, tu as passé l'âge?"
_"Femme, ne soit pas vexante, ici, est écrit, deuxpointsouvrezlesguillemets:

"est proposé à l'Ordre National du Mérite"

_"C'est pas vrai? Comment ça se fait?" (c'est le choc qui emploie ce langage un peu familier)
_"Femme, ne soit pas vexante, ni incrédule, puisque j't'l'dis, lis:

"est proposé à l'Ordre National du Mérite"

_"M...qui t'a fait cette blague?"

Chevalier, vous n'en êtes pas à votre galop d'essai, va falloir activer le trot. Allez! au galop!

Ici, le réel rejoins l'imaginaire, le vrai va à l'encontre du faux, le badaud se mêle de République, et y a pas mort d'homme, je propose des prénoms:
Ceussent qui veulent du bien:
Francis, Pierre ?...Paul, Jacques.
Ceussent qui n'en veulent pas (du bien):
...

Et ceussent par lesquels on aimerait pas trop être piqué, quand même:

Nicolas.


Mais bon. Il le Mérite.

Toute ressemblance avec un événement quelconque pourrait être taxé de copie conforme, mais néanmoins érronnée. Un peu comme l'expo des photos de Paris pendant l'Occupation. Laisser un panneau explicatif du contexte aurait été bienvenu. Mais bon, j'dis ça, j'dis rien...


20.4.08

L'Olivier


Ainsi, nous acquîmes un Olivier.

Athéna, touchant de sa lance de Déesse une motte de terre, en fît naître l'arbre Éternel.

Sous les rameaux d’argent que le Mistral lutine,
Tout un peuple, à genoux, lentement s’agglutine
Pour cueillir pieusement un ancestral trésor.
Alors, tu jailliras, belle huile de lumière,
Sous l’étau du pressoir et la dent de la pierre,
Ô, sang de l’Olympie, nectar aux reflets d’or !

de Maurice Roux


Et nous nous retrouvâmes, chargés d'Histoire,
Et ainsi préparâmes l'évolution des Temps, ou du temps (puisqu'à l'idée du réchauffement de la Terre, il faut se faire )
Et pleins d'espoir, en ce jour de pluie, la sempiternelle, elle aussi,
Le Soleil, nous attendîmes.

Éternellement, vaillamment, courageusement, vainement avouâmes-nous.
Flûte!

19.4.08

L'Instant Parfait

Pour paraphraser Accent grave, le moment parfait, c'est ça, aussi.
C'est celui de la maman
C'est celui du papa
C'est le moment, où par un miraculeux jeu, le silence est de mise
La concentration habile
Le Plaisir partagé
Et au soleil en plus.

16.4.08

Les Copines de ma Soeur

On a rangé notre chambre. On a passé l'aspirateur. Enfin, papa.
On a fait notre lit. Maman. Oui, je sais, mais moi, je suis trop petit, je sais faire tomber la couette par terre pour en faire un matelas et lire avec ma grande soeur (et elle met sa couette sur nous), mais je ne peux pas l'attraper pour la jeter sur le lit. Et de toute façon, j'adore quand maman jette la couette de très haut alors que je suis aplati sur le matelas. Ça fait un grand courant d'air et tout à coup, il fait nuit.
Bon, tout ça, parce qu'aujourd'hui les copines de ma soeur sont venues passer l'après-midi.
Je les connais, on est dans la même école, et j'ai prévu de leur faire un cadeau. J'ai fait un dessin à chacune. Et un coeur pour J. Quand elle est arrivée, je lui ai dit qu'elle était très belle. Elle a pris mon dessin et m'a fait un beau sourire.
Et puis j'ai fait le clown. Je suis le seul garçon, alors elles me suivaient en rigolant à mes grimaces. J'étais un chevalier, puis un dragon, puis je voulais leur montrer tous mes jouets.
Il faisait très beau, alors on a fait de la balançoire, tout le monde était très content et criait sa joie. Un peu trop fort puisqu'on a du rentrer avec maman.
Là, mes copines ont fait plein de biscuits. Des Snickerdoodles.
On a goûté un gâteau au chocolat, celui que je préfère, et on a bu du jus d'orange qui pique. Moi, j'ai pris du jus de pomme. Parce que je n'aime pas quand ça pique.
C'était chouette.
Maintenant, il faut que je me repose, parce que c'est fatiguant les filles.
Ou bien, c'est fatiguant d'être le seul garçon.
Demain, on voit encore du monde. Il y aura un autre garçon, mais il est très petit. Comme ma petite soeur. Son papa dit qu'il est très sage, mais si c'est comme ma petite soeur, je ne sais pas si c'est vrai.
Je vous raconterai. Et je vous dirais combien de chatons ont survécu.

15.4.08

La surprise, suite.

Pour une fois, on va être sages.
Maman nous emmène au cinéma, je ne sais pas à quoi ça ressemble, alors...
Souvent, ils nous disent, "tu vas arrêter ton cinéma?" et pourtant là, ma grande soeur a l'air ravie. Je ne comprends pas, mais ça a l'air bien.
Je me tais, j'arrête de bouger, je suis bien assis calé sur le siège réhausseur de la voiture.
Ma grande soeur elle aussi est silencieuse. Nous ne pouvons pas nous empêcher de sourire. Et puis, j'ai déjà vu des films à la maison, j'ai quatre ans, je suis un grand garçon. Ce qui est exceptionnel, c'est qu'au lieu de faire la sieste, on a laissé ma petite soeur dormir et on est partis.
Ça y est. On est arrivés. Je suis le premier à avoir détaché ma ceinture, je suis debout prêt à descendre. J'attends que maman remette sa veste (j'avais gardé la mienne) qu'elle ferme la voiture.
Je lui donne la main, elle préfère, au cas où je me perdrais. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que je ne la quitte pas des yeux, c'est grand ici.
On attend un peu, derrière des gens. Je m'assois comme les indiens, mais maman me dit de me relever.
C'est ma grande soeur qui tient le papier que nous a donné la dame. Maman lui indique ce qu'elle doit faire, et elle est contente de remettre dans sa poche les petits carrés.
Ooooh, le carré blanc est très grand. Quand je comprends que c'est comme une grande télé, je reste muet, j'ai du mal à imaginer.
On va voir des Chasseurs de Dragons. Maman me dit de ne pas m'inquiéter si le son est fort. Et de me donner la main si j'ai peur.
Je me demande pourquoi les gens ont des grands verres avec de la nourriture dedans. Même les enfants. Nous, on sait qu'on est venus voir un film, pas pour manger. Et puis je n'ai même pas faim, j'essaie de bien m'asseoir sur ce fauteuil un peu grand qui se referme comme une huître quand on en descend.
Pendant tout le film maman a tenu ma main. Je suis resté sur le bord du siège parce que j'avais l'impression d'être le chasseur. L'image était énorme! Le dragon aussi.
Comme ça, maintenant, je sais faire la grimace du dragon avec la moitié de la bouche fermée et l'autre ouverte pour montrer mes crocs puissants.
Et puis mes yeux.
Effrayants.
Je fais peur à ma petite soeur, enfin j'essaie, parce qu'elle est très forte aussi.
Elle, elle tente l'étranglement de chatons. Elle fait semblant de leur faire un câlin "oh, i é miyon chatooon" et hop, elle l'attrape par le cou et le balance sur leur mère.
Ça elle le fait souvent, parce que souvent j'entends maman courir en disant "noooon". Mais c'est trop tard, le chaton s'est planqué sous Léo.
Elle est très forte. Elle arrive même à manger les croquettes des chats. Et de trouver ça bon.
Alors forcément, avec mes grimaces effrayantes, maman et papa rient beaucoup.
Alors je recommence.
(on sait jamais, comme ça, je pourrais avoir un dragon pour mon anniversaire)

14.4.08

La Surprise

Leur dire? les laisser deviner?
Plaisir de l'anticipation? plaisir de découverte?
Devinette: "
_"Il y a une surprise cet après midi"
_"Alors, c'est pas la peine de faire du cinéma, hein maman", s'exclame fils.
Et finalement, les faire attendre.
Manger, normalement, se laver les mains, les dents.
_"Il faut aller faire pipi, vous n'aurez plus le temps ensuite..."
Monter dans la voiture
_"Pourquoi elle ne vient pas E.?"
Attacher les ceintures, patienter, rester calmes, on ne fait pas de bruits ni de gestes brusques en voiture
_"On va où, maman?"
Attendre le mi-chemin pour leur demander où ils ont vu des mammouths.
_"Dans les livres?"
_"Oui, et encore, où est le dernier mammouth que vous avez vu?"
_"Euh...dans un film? Manny dans "l'âge de glace"?
_"Oui, alors, devinez où?"
_"Au Zoo?"
_"Dans la forêt?"
Ah oui, dans la forêt bien sûr, avec les loups aussi, ce serait vraiment encore mieux...
_"Au cinéma?"
_"Oui"
Silence.
Explosion:
_"Au cinéma, voir un film? Ouiiiiii!"
Tout le reste du chemin, pour imaginer, rêver, se demander...
Et finalement:
Fils me tient la main, j'ai peur qu'il ait peur; fille s'appuie sur moi, elle a peur.
Fils dit:
_"Tu n'as pas eu peur, maman, je te tenais la main, et je n'ai même pas sursauté"
Et ce après le dixième rebond de la séance, pendant une légère pause de l'action.
Mais vraiment, ce Dragon Là faisait très peur. Heureusement qu'il a disparu.

10.4.08

WANTED


Récompense pour chaussettes seules. Stop. ai perdu ma soeur. Stop. suis rose. Stop. Ou bleue. Stop. Seule. Ne recouvre qu'un pied. Stop. L'autre s'ennuie. Et chope un rhume. Stop. Prière laisser numéro. Stop. De 23 à 31. Stop. Avant crise d'hystérie. Stop. Promis. Stop. Renseignements sur demande. Stop. PS. Lavage doux. Séchage efficace. Stop. Pas de maltraitance. REVENEZ. Stop.

5.4.08

1972,1982

J'ai bien 36 trucs à dire mais....
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Soit vous avez entendu un cri,
Soit vous avez vu 36 chandelles....

Moi aussi.

Bon Anniversaire soeurette...(mon cadeau d'anniversaire de mes Dix ans...)
oooooooooooooooooooooooooo
26 !

4.4.08

Mots de Saison.

Poser le pied nu sur un carré de gré chaud.
Glisser la plante nue sur le bois lisse.
Attendrir d'un pas l'herbe verte et luisante.
Tremper ses lèvres dans un café chaud,
Se laisser brûler par un rayon de soleil.
Plisser les yeux, aveuglés par la luminosité neuve.
Sentir la caresse de l'air sous les cheveux courts.
Se découvrir une nuque, la découvrir.
Ôter la maille d'un pull trop lourd.
Tourner une jupe rebelle autour des hanches,
S'étonner de la pâleur de la peau,
S'émouvoir de la blancheur de leur peau.
Fouiller les tiroirs à la recherche des chapeaux.
Se saisir d'un foulard, en faire un turban.
Dire oui, puis non, puis oui.
Tout dépend du nombre des nuages.
Profiter.

3.4.08

Le Marathon

C'est avoir trois enfants dont deux grippés et être soi-même atteinte...
C'est attendre le second souffle, celui qui vient quand tu crois que tu vas mourir (c'est une image, je n'ai jamais cru cela, faudrait pas que je la joue Marcus ou Kitem, non plus, non mais), bref, ce foutu second souffle que tu attends entre chaque pas...
C'est une consommation folle de sirops roses, sans sucre disent-ils, de perte de pipette pour aspirer le dit sirop...
C'est penser à s'acheter un jour une balance pour connaître le poids de ses enfants, pour le sirop c'est mieux...
C'est acheter des mouchoirs en papiers, et continuer à se servir du rouleau de papier toilette, parce que je ne sais pas pourquoi, ça a l'air plus facile à trouver...tiens je vais lancer l'idée du mouchoir en forme de rouleau de PQ.
C'est ne plus faire de gâteaux. Parce qu'en fait, faire des gâteaux c'est être debout, et je n'étais pas cap.
C'est jouer à la moule. Le canapé étant mon rocher.
C'est avoir une mini moule collée à la moule. C'est que c'est plus drôle d'être deux.
C'est les nuits blanches. J'aurais pu dire "ce sont" mais ce serait mal assorti à tous mes débuts de phrase. Nuits blanches parce que bon, t'arrives pas à dormir et en plus tu t'inquiètes pour minimoule, celle qui n'a pas de fièvre jusqu'à minuit et à minuit une te fait un beau 39° pour te remercier de t'être dérangée...
C'est pas de ménage. Pas de ménage DU TOUT (message pour ceux qui oseraient penser que de toute façon, le ménage et moi, c'est pas comme la moule et la mini moule, on est pas à la colle).
C'est aller chercher les enfants à l'école quand même (je rappelle qu'un des trois n'était pas malade, et que j'ai un arrangement avec la voisine et sa fille) et rester à plus d'un mètre des copines, pour ne pas leur refiler tes 'crobes.
C'est comme un marathon, si.
Et ceussent qui disent que le marathon, c'est bon pour la santé, je dirais mais oui, bien sûr et la marmotte...
Le marathon, c'est bon, quand c'est fini.