27.7.09

Dans le vent.


Il y a des jours comme ça, on est dans le vent.
Il suffit de pas grand chose.
Un ciel,
Un moment,
Une plage,
Et du vent.
Vous êtes nombreux à savoir où je vis, il se trouve aussi que là,
même là,
il y a des endroits vides, déserts, le rêve de tout touriste en vadrouille,
de tout juilletiste perdu devant l'océan.
Tout ça, à cause du vent.
Il fait fuir les estivants.
Et du coup, moi, j'y vais.
Là.

Sur ces bouts de plage qui font des dizaines de kilomètres de long.
C'est bruyant, faut pas croire.
Le vent dans les oreilles ça vous rend sourd.
Pour vous venger, vous vous concentrez sur le regard.
Vous n'avez jamais vu les vagues si blanches, le ciel si bleu le sable si or.
Ca vous rendrait un brin romantique.
Un brin.
Il y a trop de vent pour se laisser porter par une émotion si étroite et si triste**.
Vous décidez que vous êtes vivants.
Emportés,
Respirés par le vent.

**: je suis romantique (aussi), ne pas y voir une critique, mais parfois, c'est plus fort que ça. Voilà.

8.7.09

Et puis...et puis pardonnez moi mes absences...

Et puis c'est l'été, alors je flâne, je vaque, je me balade.
Les jardins peuvent être extraordinaires.Tu descends quelques marches et tu ne reconnais plus les lieux. Tu a l'impression que c'est tout serré, plus petit, mais quand ton épaule frôle la lavande dans laquelle bourdonnent les abeilles, quand ta jambe nue est recouverte de gouttes de rosées, celles qui glissent de la grappe de fleur que ta main a caressée, tu réalises que c'est toi qui est plus petite.

Et tu as envie de te cacher dans un bosquet tiens là derrière le tulipier, ou bien non, dans le massif de groseilliers.
Ces groseilliers tentateurs, ces grappes brillantes, lisses, rouge rubis ou comme un coeur palpitant dans la verte nature.Tu as la sensation d'être dans l'Eden du bout du monde, ces coins perdus qui ne se voient que quand on les regarde, ces instants magiques donnés le matin, alors que la cale au loin ne résonne pas encore du cri des pêcheurs.La mouette rieuse passe sur la mer qui descend.
Les Tadornes vont à la queue leu leu.
Ta tasse de café fumant à la main tu t'assois sur le petit mur en pierre.
Et vraiment, oui, vraiment, tu voudrais partager ce moment avec le monde entier.