Il y a des jours comme ça, on est dans le vent.
Il suffit de pas grand chose.
Un ciel,
Un moment,
Une plage,
Et du vent.
Vous êtes nombreux à savoir où je vis, il se trouve aussi que là,
même là,
il y a des endroits vides, déserts, le rêve de tout touriste en vadrouille,
de tout juilletiste perdu devant l'océan.
Tout ça, à cause du vent.
Il fait fuir les estivants.
Et du coup, moi, j'y vais.
Là.
Sur ces bouts de plage qui font des dizaines de kilomètres de long.
C'est bruyant, faut pas croire.
Le vent dans les oreilles ça vous rend sourd.
Pour vous venger, vous vous concentrez sur le regard.
Vous n'avez jamais vu les vagues si blanches, le ciel si bleu le sable si or.
Ca vous rendrait un brin romantique.
Un brin.
Il y a trop de vent pour se laisser porter par une émotion si étroite et si triste**.
Vous décidez que vous êtes vivants.
Emportés,
Respirés par le vent.
**: je suis romantique (aussi), ne pas y voir une critique, mais parfois, c'est plus fort que ça. Voilà.