28.11.07

la marche


La marche de l'homme, les quatres pattes, les deux pieds, la canne...

La marche de l'enfant...

Un pas, un bond, trois sauts...

Demi tour, salto de la plante du pied,

Demi tour, regard en arrière, un bond en avant,

Course rapide, arrêt brutal,

Cris de joie,

Pas chassés à droite, un quart de tour, pas chassés à gauche

Sautillements en ligne droite,

Pieds joints, vue du sol où une paquerette s 'éveille,

Dos de chat, rond, bras qui se tend, doigts qui cueillent la fleur...


"Tiens, maman, c'est pour toi"


Pas d'enfants, vie qui court

Marche d'enfant

Il ne marche pas, il vit.

20.11.07

(...)

C'est ainsi que s'exprime ma grande depuis ce matin...
Pas un mot, des chuchotements, parce que sinon, elle va faire la voix "dure" et vraiment non, ce n'est pas ainsi que les petites filles doivent parler!!
C'est ainsi, qu'à trop mettre le nez dehors, le nez au frais, chacun se réveille enroué...

Fils, qui défini souvent sa voix de cette façon: "j'ai la voix claire, moi, hein maman?"

(c'est à cause de la chanson:
"si tu chantes d'une voix claire,
le chant de la baleine bleue
Elle viendra,
s'approchera,
Et tu deviendras son ami
i, i, i, i, ou, ou, ou ouuuuu....)

Et ce matin, le pauvre, comme sa soeur est enrouée, lui aussi...
Et de dire:
"je ne parle pas maman, sinon j'aurais la voix VIEILLE"...

Qui parmi nous/vous, a ce genre de voix, que je révèle le coupable???

13.11.07

Les choses de la Vie...

Avoir bientôt 6 ans et apprendre à écrire
Avoir bientôt six ans, et mettre la table avec plaisir, aider les plus petits, aider les plus grands...
Avoir bientôt six ans et réaliser ce qu'est un cimetière.
Apprendre la différence entre être grand, et être vieux, être vivant, être mort...
"maman, on connaît quelqu'un qui est mort?"

Et faire la cuisine
Et manger.
Et poser la question: "qu'est ce que c'est maman?"
_"une blanquette de veau, ma chérie"
Innocente que j'étais.
Aveugle.
_"pas le petit veau de la vache?"
_"...."
_"la viande c'est le petit veau de la vache?"
_"oui, quand on mange de la viande, c'est celle d'un animal, comme le veau"
_"on ne mange pas de la vache quand même?"
_"si, ma chérie, les fermiers élèvent des vaches pour que les hommes en mangent"

Je résume. Je ne raconte pas la voix étranglée à chaque question, le silence qui suivait les réponses, les pleurs.
Les vrais pleurs de tristesse.
Cette blanquette là me laisse un goût amer.
Cette blanquette là a appris à ma fille que les hommes mangent des animaux, que c'est dans l'ordre des choses, même si c'est difficile à accepter.
Ma fille n'a pas fini sa viande et je ne lui en ai pas voulu.
Et moi non plus.

11.11.07

Bruits et ronflements...

Dimanche 11 novembre.
(Bon anniversaire.
J'y pense chaque année mais pas pour les mêmes raisons que vous tous.
Je ne connais qu'une personne qui soit née le 11 novembre, et je pense qu'elle ne me lit même pas.
Perdue de vue, mais toujours des nouvelles.
Liens indirects.
News interposées, interparentales.
La vie est courte, le temps qui passe fait vite, long est le chemin déjà parcouru!)
Il ronfle.
Oui, mon père ronfle!
Moi, non, enfin si parfois, quand j'ai le ventre plein de vie, pendant 9 mois.
Mon Cher et Tendre, non, je ne te donne pas la parole, c'est chez moi toute seule ici, non mais!
Tu dirais que je ronfle aussi peut-être?
Mais jamais comme mon père (et jamais comme le tien non plus, j'espère...)
Bruits.
Le yaourt à minuit.
La porte à minuit moins une. Et à minuit une. Celle du placard. Celle de la salle de bain puis de la chambre.
L'eau qui coule.
Et le père qui ronfle.
Dimanche 11 novembre: papa, maman, dans votre maison, pensez à l'insonorisation!
Le reste ne serait que luxe et volupté...mais vous l'avez déjà rêvé non?

PS: je voudrais voir votre tête quand vous lirez ce billet, édité alors que vous êtes à trois mètres, innocents que vous êtes!

7.11.07

Ré-génération-généreuse

Dans la Forest, un Géant...

Dans la forêt, des Korrigans.

Un arbre, un seul, celui qui cache la forêt...

Ils l'ont vu, ils le veulent,

Ils l'essaient, ne le peuvent...

Petitsd'hommes, soyez humbles,

Le Géant n'est pas mort,

Sur sa branche, des feuilles encor...

Ta main l'agrippe, ton pied à sa botte...

Ton regard s'élève, ton coeur bat,

Du pied de l'arbre, tu ne distingue pas le haut...

Tout petit, tu rêves.

Et si l'arbre cachait un secret?

Et si cette peau rugueuse, cette écorce dure, cachait la vie?

Tu touches, tu sens, tu caresses, tu t'accroches...tu te couches.

Comme le soleil qui fait son lit de la mer

Comme la lueur, qui allonge l'ombre

L'arbre vit, l'arbre meurt...

Et la Terre continue de tourner,

Et l'Amitié...?

Chut, c'est un secret...



(photo 1 et 2 truquées, pas les deux autres...)

4.11.07

Automne.

Automne en images et en couleurs

Aujourd'hui, 4 novembre, j'ai perdu un sens...

Aujourd'hui, 16 (!) ans après, je profite d'un autre sens, qui ne me fait pas défaut, sauf à partir d'une certaine heure...

Mieux voir pour mieux entendre, lire pour écouter, écrire pour dire.

Exister et profiter de ce qui existe. Avancer.

Voir. Entendre. Sourire. Parler. Toucher. Caresser. Sentir. Goûter. Vivre.

2.11.07

Confluence...

J'arrive à quai.
Je débarque mon barda, et je pose mon regard sur les choses de la terre. Les choses neuves qui ont fini de tanguer, de rouler.
J'arrive à bon port, et je vibre encor.
Autour de moi, des yeux, du noir, de la lumière...
Dans mes oreilles du bruits, des voix, la vie.
Je suis chez moi.
Passer ma porte, être bien venu.
Passez ma porte, soyez les bienvenus.
Et ouvrir sa maison.
La porte ouverte à l'un à l'autre, à l'attendu et l'inattendu.
Jouissance de la rencontre impromptue, du lien créé.
Autour d'une table, des plats de chacun, des fonds de frigo, des restes d'une vie et des autres, la nouveauté.
Que chacun soit avec ses bagages, lourds là, en ce moment, fardeau.
Que chacun se fasse beau visage, belle figure pour l'usage.
Et, de fait, lâcher du lest.
Oublier, garder au loin la peine.
Et, de rire, et de croire, et de refaire le monde, ou un petit peu, y croire.
Confluence d'un soir.
Pour mon plus grand bonheur.

1.11.07

Les Mots, les non-dits et les mots dits...

En dehors de la vie, en dehors du quotidien, la tête vit sa vie...
Dans une tête comme une autre, la vie c'est dire...
Penser, ne pas dire, faire et défaire, sans mots, ni maudits.
Broder, affabuler, commencer éternellement, des mots, sans queue ni tête, interminablement.
Fermer les yeux pour dormir. Que nenni. Fermer les yeux, rêver. Inlassablement.
Ma tête vit la nuit. Désespérément.
Au matin, pffft, les mots, les non dits, sont partis, les maudits!
Qui ne dit mot, consent.
Que dalle, non mais!