J'arrive à quai.
Je débarque mon barda, et je pose mon regard sur les choses de la terre. Les choses neuves qui ont fini de tanguer, de rouler.
J'arrive à bon port, et je vibre encor.
Autour de moi, des yeux, du noir, de la lumière...
Dans mes oreilles du bruits, des voix, la vie.
Je suis chez moi.
Passer ma porte, être bien venu.
Passez ma porte, soyez les bienvenus.
Et ouvrir sa maison.
La porte ouverte à l'un à l'autre, à l'attendu et l'inattendu.
Jouissance de la rencontre impromptue, du lien créé.
Autour d'une table, des plats de chacun, des fonds de frigo, des restes d'une vie et des autres, la nouveauté.
Que chacun soit avec ses bagages, lourds là, en ce moment, fardeau.
Que chacun se fasse beau visage, belle figure pour l'usage.
Et, de fait, lâcher du lest.
Oublier, garder au loin la peine.
Et, de rire, et de croire, et de refaire le monde, ou un petit peu, y croire.
Confluence d'un soir.
Pour mon plus grand bonheur.
Demain des visiteurs chez moi.
RépondreSupprimerJe souscris pleinement à ce que tu as écrit.