19.12.07

Espérance

Elle est fatiguée, le regard las, l'oeil éteint.
Elle le cache.
Elle est assise, immobile le moindre de ses gestes pouvant trahir son épuisement.
Elle écoute chaque matin les voix qui la tiennent en vie. Les voix des siens. La voix du sang qui la fait vivre, qui fluide s'écoule, qui rouge vibre.

Elle est assise. Dans un fauteuil de jet privé. L'oeil ouvert aux aguets, l'oeil qui n'ose y croire.
Elle descend l'escalier de métal, ses jambes la soutenant à peine. Là, elle lève les paupières, elle voit.
Enfin.
Et ses forces la trahissent, elle s'écroule.
Et son coeur s'étreint, se gonfle.
Elle tombe.
Dans les bras des siens. La chair de sa chair, les bras aimants, qui l'ont portée pendant six ans.
C'est le 1er janvier.
J'y croit, j'y tiens, pour elle et pour eux.

4 commentaires:

  1. Je le crois, je le veux, je le prie, je le dessine, Je le quémande, je l'exige, je le hurle, je le chante, je le psalmodie,je le danse...
    Un peu de grâce, un peu de foi, un peu de charité, un peu d'honneur, un peu d'humanité, un peu de joie, un peu de sourire...
    Enfin la paix, enfin se retrouver, enfin l'amour, enfin se retisser,enfin relever les yeux, revoir les étoiles, ressentir les émotions ordinaires des gens aux vies ordinaires, marcher sans se battre contre l'épuisement, sourire sans la crainte, palper la douceur des peaux aimées, lisser les contours des visages des mêmes...
    Re apprendre à vivre, simplement.
    Et qu'on respecte le temps dont elle aura besoin pour y arriver. Un peu de silence apaisé.

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  2. Tu penses à Ingrid, n'est-ce pas ?

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  3. Oui, Marcus, j'y pense, beaucoup même!

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Un petit mot n'est jamais si petit.

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