Je me disais que c'était chouette cette idée de Balthazars, je n'aime rien tant que les coups de foudre et coups de coeur. Parce qu'il faut bien reconnaître qu'au bout d'un certain temps ou d'un temps certain, on se lasse de chercher celui qui plaira, et puis, nous sommes si tellement nombreux!
Hier soir j'étais vautrée sur le canapé, me disant que la fatigue.
Souvent je pense à l'écriture. A la "matière". Ce qui nous donne l'impulsion, ce qui alimente, nourrit les textes.
Dans ce blog ici présent, c'est ma vraie vie que je romance légèrement, mais ailleurs, je tente la fiction. Est-ce vraiment de la fiction? Au fond, je n'en suis pas bien sûre, on ne parle bien que de ce qu'on connaît bien. On peut se documenter, ou se mettre dans la peau de, mais il y a toujours de nous, dans l'histoire.
Alors, ici, je note, je compile, je réfléchis à voix haute. Aide-mémoire aussi. Comme les vieux journaux intimes que j'ai retrouvés il y a quelques mois dans le grenier parental. C'est surprenant de lire ça. Je ne me souviens pas de grand chose et en même temps, je sais bien que c'est moi qui était là-dedans, je me reconnais telle que je suis encore à présent. C'est rassurant ou flippant, cette constatation que je ne vieillis pas ou pire, que je n'ai pas grandi!
Hier soir, dans la vraie vie, j'ai commencé à claquer des dents.
J'ai pris tous les plaids et je m'y suis enveloppée. Ma tête se faisait lourde.
Une idée m'a traversé l'esprit, prendre ma température...c'est un truc que je ne fais jamais pour moi, et pour les enfants seulement quand j'ai un doute. Parce que si tu as de la fièvre de toute façon l'objectif est de la faire descendre, alors à quoi bon se faire peur entre un 39 ou un 40?
Donc je l'ai prise, et avant que le thermomètre sonne et que je rajoute les 0,5 degrés (dans la bouche, faut faire ça paraît), j'étais déjà à 39. Une belle pointure pour des chaussures que je n'achèterai pas.
Je grelottais.
Je n'ai pas réussi à tenir le verre avec le cachet effervescent dedans pour monter l'escalier, je tremblais comme jamais. Mes muscles se contractaient, je me faisais l'effet de n'être qu'un seul muscle tétanisé.
J'ai monté l'escalier, me suis couchée en jeans, chaussettes, tee-shirt et deux pulls sous la couette en plumes. J'avais trop froid. La seule solution que j'ai trouvée pour calmer mes tremblements, la respiration type accouchement sans douleur. J'étais concentrée, ça fonctionnait.
Pendant la nuit j'ai eu trop chaud et puis trop froid, je n'ai pas dormi, j'adhérais au drap, comme un sac de sable inamovible, chaque mouvement étant un créateur de douleur.
J'ai la grippe.
Je me suis souvenue de celle de mes 15 ans, j'avais perdu 5 kg, je me souviens que j'en avais été ravie.
Tu sais à quoi j'ai passé ma nuit? à la façon dont j'écrirais tel ou tel événement.
Ce texte ici présent n'est pas le même que celui de cette nuit, forcément. Les phrases, quand elles te viennent, faut pas les lâcher, faut les noter. Mais pas la force.
Souvent, c'est une événement précis qui lance le texte. Parfois un mot. Parfois encore une association de mots qui me semble réussie, et c'est là surtout qu'il faut noter. Sinon, crois-moi, tu auras beau répéter mille fois, ça partira.
Les plus beaux textes sont écrits la nuit. Entre les neurones de minuit et minuit et demi.
A mon réveil, je n'en vois plus la couleur, seulement un ersatz.
C'est ce que je me dis, quand je trouve que c'est noule ce que j'écris !
Et toi? tu écris quand? comment? souvent?
Moi ?
RépondreSupprimerBen, je peux écrire à n'importe quel moment, l'important est l'idée motrice, l'envie.
La nuit est bien car plus tranquille et le cerveau est bien réveillé, au bout d'une journée pardi !
Plein de notes et je me lève même la nuit juste pour notes quelques mots, des résumés d'idée.
C'est vrai que tout part si on note pas...
C'est vrai que cette idée des Balthazars, c'est super pour découvrir plein de nouveaux blogs !
Besos Tifenn, la tite bretonne ♥
Euh bé moi j'écris pas.
RépondreSupprimerOUarfffff !
j'ai des fulgurances vers deux heures du mat. Je préfère dormir à cette heure, je dors déjà depuis plusieurs heures mais...Paf. Et je garde le principal et je le pose quelque part le matin
Moi c'est le matin, tu sais.
Et j'aime beaucoup les troquets et les petits carnets, je veux une retraite remplie de troquets partout au quatre coins du monde.
J'ai eu un jour un syndrome grippal de ce type que le toubib a même qualifié de syndrome paludéen, ça m'avait pris d'un seul coup. Alors pour l'heure, je dis au diable l'écriture car j'ai juste envie de te souhaiter un bon rétablissement.
RépondreSupprimerGrosses bises
J'écris n'importe quand, ça dépend de l'ambiance, au bord de l'eau, dans un pub, à un concert, lors d'une livraison de fuel...
RépondreSupprimerJ'ai toujours sur moi un carnet où je note ce que je ressens à ces moments là.
Il va falloir que je regarde de plus près ces Balthazars ...
Bon rétablissement. Muxus
j'écris quand je trouve une plage blanche. C'est dur , mais c'est le seul moyen.
RépondreSupprimerRackam, moi petite? :-) non, diminuée seulement ! :-p Oui, mais moi si je me lève la nuit, je le réveille, alors ça ne le fait pas...faut agir du lieu du crime directement, en catimini, le crayon presque à l'aveuglette sur un carnet bonhomme.
RépondreSupprimerToutamoha, mais non t'écris pas toi, tu affabules, tu rêves, tu voyages, et c'est un quasi miracle d'avoir tout pondu dans tes jardins !
Marcus, franchement, je suis mal mais je fais semblant, ça va passer.
La rosée du matin, en fait je me suis aperçue que je ne peux pas écrire eb faisant ou rgardant autre chose. C'est chacun son tour.
Jaleph, une page blanche de tout le marbre de tes mots sculptés?