24.11.11

Giron

On s'est peut-être fâchés aujourd'hui, je t'ai peut-être enjoins de ranger ta chambre, même si elle est souvent bien mieux rangée que les autres, de toute façon, tu descends tous tes jouets au salon.
Tu as peut-être déjà pleuré une fois, ou alors tu t'es donné des coups sur la tête parce que tu n'as pas réussi un dessin, à tes yeux, ou bien parce que d'un geste un peu trop brutal, tu as fait tomber ta soeur.
Sans doute que tu as fait le clown à table, que tu as éclaté d'un rire si communicatif qu'on en peut plus de manger, et tes soeurs bon public, n'ont pas encore fini de rire. Eventuellement, tu as déjà été à table, devant ta feuille, tu tirais la langue, concentré sur un cheval, ou un requin ou un oiseau multicolore, ou autre.
Tu as avalé une pièce de 10 centimes et tout va bien merci.
Moi, je sors de la salle de bain, et soudain tu t'avances vers moi, le pouce en bouche, et tu t'appuies sur mon giron.
Je suis dans un couloir, et tout à coup, tu t'accroches à ma hanche.
Je suis sur le canapé avec Linley, ou Roth, ou Rabhi, et tu passes tes bras autour de mon cou.
Ta tête m'arrive au plexus, alors qu'hier je te tenais dans une main.
Tu dis non, avec des sourires, tu es vif, vite en colère contre toi, ou contre l'échec, tu lis, tu écris, tu fais des jeux de mots, tu es si grand.
Fiston.

2 commentaires:

  1. Encore une page d'amour, ô femme consciente et en éveil.
    Gardes-tu tout ça, bien imprimé, écrit, enregistré quelque part? C'est important. Pour toi, pour eux, pour le temps à venir.
    Hmmmm...C'est si bon

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  2. Nan, rien ailleurs, je ne saurais même pô comment faire...faut que je me renseigne...

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Un petit mot n'est jamais si petit.

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