25.11.11

125

Ce ne sont que des chiffres.
Et les chiffres et moi  ne font pas bon ménage.
Il aurait fallu dire, moto.
Alors disons-le : moto.
Mais d'aucun dirons avec justesse qu'une 125 ce n'est pas vraiment une moto. C'est sûr, les 125 il y en a de toute sorte.
Au départ, pour moi, c'était celle de Julie Wood qui s'entraîne sur le terrain de cross pas loin de chez elle.
Et puis ce fut le bruit de celles qui passaient en hurlant dans le chemin creux derrière chez moi.
Une 125, c'était nuisance.
Mais vois-tu, elle a un avantage énorme. Elle ne nécessite pas les 2000€ minimum d'un permis moto.
Alors un jour, j'ai vu une 125 qui avait tout d'une grande.
Une petite, fine, à ma taille, noire, brillante, avec des chromes et surtout le phare avant rond.
Je me serais prise pour Yoko Tsuno, pour un peu.
J'en ai fait quelques 3000 km, petit à petit, juste les jours de soleil, pas forcément de chaleur, mais jours secs.
Et puis en avril, mon genou m'a réduite à pas grand chose. Mon intégrité était touchée, je ne me sentais plus capable et de toute façon, je souffrais de passer à califourchon sur la selle noire de mon engin.
Nous en sommes en novembre.
La batterie était à plat, bien sûr.
Hier je suis allée la recharger. Ce soir je l'ai remise dans son espace, deux tours de vis, fermer le cache avec un quart de tour de clé et le petit ergot enclenché.
Il faisait encore doux vers 17H30. Le soleil commençait de descendre un ciel serein.
J'ai retrouvé mon casque, mes gants. Comme neufs.
Je n'ai pas mis de sur-couche de vêtement, je n'ai pas changé de bottes, je peux en faire avec mes talons maintenant. Des petits.
Contact.
Accélération.
Vibration.
Mon coeur bat.
Passer la vitesse.
Tourner la poignée droite. Clignotant gauche. Clic-clac, je suis partie.
Accélération.
Vitesse.
Accélération.
Plus vite.
J'ai le vent qui bat le bas du jean.
J'ai de l'air qui filtre entre le col de ma veste et la mentonnière du casque.
Je sens mes joues s'échauffer.
90.
Juste bien.
Courbe, ralentir, repartir de plus belle.
Excitation.
Rentrer 20 mn plus tard.
Voir le ciel rougir de mon plaisir.




6 commentaires:

  1. C'était pour aller faire ça les 20 mn : aller/retour Belz :-p

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  2. 'est un de mes rêves...mais avec mes 1m55, j'hésite...

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  3. Il y a très longtemps, à Montpellier, je roulais en moto, c'était génial.
    Maintenant, j'y repense pour arpenter tous les chemins creux du Trégor.
    Ce sera ça, ou une 2CV :D

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  4. Maja, une seule solution : aller chez un concessionnaire et essayer.
    Philémon, et oui, mais le Trégor, c'est glissant aussi...faire gaffe!

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  5. alors si ça roule, c cool.

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Un petit mot n'est jamais si petit.

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