20.9.11

Lundi ému.

Ma tête est à l'envers. Je dois me contraindre, m'obliger, à ne pas. Ne pas courir, ne pas dire oui tout de suite, ne pas danser, ne pas monter l'escalier, ne pas faire de la moto, ne pas conduire, ne pas, ne pas, ne pas.
Il m'est arrivé un truc incroyable, une histoire de chance, d'amitié, d'instinct, de réactivité, de moment.
D'abord, un mail d'une amie, pas vue depuis longtemps, une ancienne collègue, en retraite à présent, pour qui j'ai toujours eu le plus grand respect et de sa façon d'être et de travailler. Elle m'écrit qu'on se verra bientôt pour un café, le temps passe vite mais parfois faut se décider, et puis qu'elle a su qu'on recherche un(e) correspondant(e) local(e) dans ma commune.
Elle me laisse les coordonnées.
Il est presque 23H00, la veille j'ai rangé mes papiers sur mon bureau virtuel, je sais très exactement où se trouve mon CV, c'est un signe, j'écris 5 lignes courtes, qui disent l'essentiel, pour connaître mon parcours le CV suffit, et puis je mets mes blogs en lien, oui, cette fois ça peut servir à quelque chose d'avoir des blogs ... Dans l'annonce : vous aimez écrire? vous aimez la photo? Ah! la bonne blague!
A 23H00, le mail est parti.
A la rédaction du journal.
Le lendemain matin, 8H40, pour la faire courte, le Rédac chef appelle. Je ne le sais pas, parce que mon portable ne capte pas chez moi, ah ah.
On fini par se parler dans l'après-midi, le rendez-vous est pris.
Le bureau du journal est au centre ville d'Auray. Mon chauffeur me dépose, merci mon chéri, à la lisière du marché. C'est un grand marché celui du lundi matin. Je vois une camionnette qui vend des produits réunionnais, je vois des vendeurs de tee-shirt, quelques africains qui roulent leurs ceintures de cuir, et rangent les sacs à mains bariolés, des vendeurs de chaussures, de chemisiers, de blouses, de paniers, de rouleaux de printemps, et de paëlla. J'ai une pensée pour mes Zôtes allemands qui nous ont fait une paëlla cet été, aux amandes de mer qu'on y avait mis, et que c'était pas terrible les amandes de mer. Je préfère les vraies amandes. Même en pâte.
Dans le bureau, la secrétaire est, dès l'entrée, tout sourire. Elle te dit "tu", c'est un peu comme la maman dans la famille, elle te protège, te donne des conseils. Elle m'apprend qu'on est deux pour la commune. Aïe, me dis-je.
C'est la réunion du matin là-haut.
Oui, le bureau du journal a un gros défaut, il est plein d'escaliers. Pas un, pas deux, mais au moins quatre volées de marches avant d'arriver au premier étage (avant y a un demi-étage) et je ne fais pas la maligne dans les escaliers en ce moment, je dois faire attention à ne pas courir vite comme le Rédac chef, qui a la chemise débraillée, le cheveu en bataille, le jean stone used, et la veste pleine de poches.
Un rédac chef comme on imagine, en plus jeune, il n'a pas assez de cheveux blancs.
On s'assoit autour du bureau dans la pièce dont le mur du fond est une fenêtre qui donne sur le marché, il y a trois ou quatre chaises, et on ne peut pas trop en mettre plus.
Des tas de journaux dépliés page de couverture sont étalés sur l'espace libre du bureau, au dessus du téléphone, où est mon crayon, mon papier, le clavier du PC?
Il m'explique un peu ce qu'il attend de moi. Quinze jours d'essai. Il verra vite si ça me/lui convient, il ne me  mettra pas la pression (mais la fille qui est à l'essai depuis la semaine dernière est bien oui, oui, très bien son article de ce matin, Il en est content. Aïe, purée, zut, chouette, me dis-je). En même temps il a besoin de quelqu'un aussi dans la commune à côté, il veut bien attendre que mon genou me permette de conduire avant de commencer mon essai.
Je sors du journal, un peu flottante. Je n'ai plus mal au ventre, c'est déjà ça, ce truc qui m'a tordu l'estomac dès mon réveil alors que je n'arrêtais pas de me dire qu'il n'y a rien à perdre.
Alors maintenant, je dois attendre. Et je me dis que c'est un job où il ne faut pas attendre, c'est de l'action, de la réaction, vite, faut y aller, dire, transmettre, écrire.
Alors c'est dur là tu vois. Devoir rester immobile, c'est pour un bien supérieur, oui, puis ne pas marcher n'empêche pas ma cervelle de tourner, et ça turbine.
Des sujets d'initiatives. J'en ai. Faut que je sois sûre de la commune sur laquelle je travaille, ou bien me mettre d'accord avec celle qui sera peut-être en binôme avec moi sur les deux communes. Ça me plairait qu'on s'entende bien. Qu'on soit complémentaires.
A part ça, ma fille hier, est allée à son premier cours de danse africaine. Et c'était aussi la journée de reprise du cours auquel je suis inscrite cette année, avec les pros...Et que j'avais un petit pincement au coeur.
Y a des lundis émus.

(et puis j'ai réussi à faire un montage avec LR*)


et toc.
*: lightroom...

11 commentaires:

  1. Yarkkkk !
    lightroom LR (bis)?

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  2. Celle qui est un peu plus dans les terres20 septembre 2011 à 14:31

    on se voit quand du coup? On a des tas trucs à se dire il me semble ;o)

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  3. Ah ah, j'adore vos pseudos mesdames, vraiment y a que moi qui peut savoir qui vous zêtes!
    Celle qui est un peu (beaucoup) plus dans les terres, attends, je vais voir qui tu es, parce que y a terre le bourg et terre de l'autre côté de la voie express...bon, c'est bien ce que je pensais, c'est la terre lointaine :-) tu viens quand tu veux, pour le moment je ne commence rien puisque je ne conduis rien! :-))

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  4. Y a plus qu'à te souhaiter de continuer d'être émue !!! :-)

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  5. Rhaaaa, s'te chance ! Z'ont pas besoin d'un correspondant local à Loinloin-sur-Orge dans ton journal d'Auray, là, que j'imagine bien l'marché et que j'imagine bien les escaliers à la chaîne pour avoir passé quelques vacances scolaires dans une bicoque étroite comme ce n'était pas permis avec pas moins de deux étages et demi dans la rue du château ?

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  6. Ah ah Tit' doit aussi y avoir des inconvénients à ce genre de taf, mais je crois aussi qu'il y a de belles rencontres à faire! Je penserai à toi va, quand j'irai aux réunions des correspondants devant le Cadoudal, bar d'Auray...

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  7. Comme quoi, il y a parfois des lundis qui ne font pas regretter la fin du week-end :D

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  8. J'ai la chance de ne jamais regretter la fin des WE...aucun jour ne m'est difficile depuis que j'ai la chambre d'hôtes :-)

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  9. Des good news donc et une tête à l'envers qui, du coup, te remet à l'endroit !

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