19.12.10

Partir, paaaartir...

A l'heure où vous lirez, lirez-vous? je ne serai pas là. Nan. Partie.
Ça vous fera des vacances, tu me diras, tu pourras travailler pépère peinard derrière ton écran, sachant déjà que je ne serai plus là.
Ne te réjouis pas trop vite l'ami, je ne pars pas longtemps, si peu de temps en fait que je me demande pourquoi j'en parle.
Ça m'est déjà arrivé de partir trois jours sans que quiconque s'en doute.
Ça m'est déjà arrivé de ne pas t'écrire pendant plus de trois jours sans que personne le sache.
D'ailleurs, tu dois te dire que ça m'arrive tous les jours de ne pas écrire pendant trois jours.
Ben non, figure toi. Pas un jour sans mot. On pourrait même dire comme pas un jour sans pain.
D'ailleurs, je vais prendre mon carnet, celui où on écrit avec cette chose trop oubliée qu'est un crayon. Tiens, faut pas que je l'oublie celui-là.
Je, nous, partons trois jours.
Faut que tu saches qu'on ne le fait jamais, ça, partir à cinq. J'exagère. On part. Dans la famille. Une heure et demi ou deux de route. Le bout du monde, tu sais où c'est? ben je connais le bout du monde comme si j'y vivais.
Non.
On ne part jamais à cinq ailleurs que dans la famille à deux heures au plus de trajet.
Mais là.
Là, tu vois, on prends nos couettes, et nos bottes. Nos brosses à dents, et nos culottes (c'est pour la rime que je viens du même coup, gâcher).
On va regonfler les pneus, on va vérifier, tout, pour partir bienheureux.
Et puis.
On va sur une île. Pas n'importe laquelle. Une île plate comme une bonne huître. J'y suis déjà allé, nous y sommes allés à deux. Cette fois, on débarque, on se joue envahisseurs. (ah oui, au fait, j'aime pas les huîtres et si tu sais où j'habite c'est presque une hérésie).
On prends nos vestes et nos bonnets, nos pulls et nos cirés. On ne sait jamais. Même si là on sait qu'il y aura de la pluie. C'est pas grave, je vais te dire, on va chez des amis.
Je sais la vue : plate. Je sais les gens : diserts. Je sais le menu : rires. Je sais le goût : bonheur.
Je sais que je suis heureuse d'y aller, parce qu'on y est attendus.
On part trois jours, plus loin que le bout du monde, sur une île plate, chez des amis, et je vais te dire : c'est beau la vie!
(souhaitez leur bon courage...)

10 commentaires:

  1. La vie est d'autant plus belle lue sur ron blog :) Passe un bon sejour x

    RépondreSupprimer
  2. Hier soir, je réécoutais Caradec que je n'ai jamais oublié...
    Tu te souviens de son Ile !

    Oh Ile . . .

    Avec tes vols d'oiseaux,
    Tes chants d'oiseaux
    Et moi qui suis en cage

    Oh Ile . . .

    Où dansent mes enfants
    Petits et grands
    En sortant de ma tête

    Oh Ile . . .

    Je sais qu'un jour je partirai
    M'endormirai
    Pour mon dernier voyage

    Sur Ile . . .

    Fille de l'infini

    C'est toujours beau une ïle...
    Bon voyage !

    RépondreSupprimer
  3. La bise à tes hôtes et à vous aussi ;o)

    RépondreSupprimer
  4. Ca fait du bien, même un peu, et puis être attendu et accueilli...et tu sais ce que c'est toi aussi d'accueillir !

    RépondreSupprimer
  5. les bonnets oui et les chaussettes aussi19 décembre 2010 à 18:33

    Vive l'île où l'on voit loin ! tout près, tout chaud.

    RépondreSupprimer
  6. Voyage sur une huître bien ouverte, au goût du grand large, stimulée et iodée de rires et de frissons de rires, bien protégée par la coquille solide et caressée par la chaleur amicale des ostréïhôtes...Quel programme !

    RépondreSupprimer
  7. ça c'est la vie ! :-)
    (traduction approximative de "questo si che è vita !")

    RépondreSupprimer
  8. Partir. Et revenir. Le plaisir, les deux.

    RépondreSupprimer
  9. super! profitez bien....mais ne ramenez pas d'huîtres "étrangères"! hérésie...vous risqueriez de ne pas passer la douane à pont glaz!
    Trèves de plaisanterie, dis moi quand tu seras revenue; j'aurais besoin de ton oeil d'artiste pour choisir les couleurs de peinture!
    Bises et booooonnnnes vacances
    Et merci pour la chanson de Julien Clerc qui va bien me rester dans la tête tte la journée

    RépondreSupprimer

Un petit mot n'est jamais si petit.

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.