13.8.10

Sans vent.


Découvrez Anis!
Faut que je bosse mais j'arrive pas.
Faut que je repasse les draps, mais c'est pas ça.
C'est comme un poids qui m'engourdit le bras, je ne veux pas bouger, rester juste là.
A regarder le ciel bas, un ciel qui va causer dans peu de temps si ça se trouve, tant il paraît lourd.
Le poids du ciel sur mon bras.
Le vent se tait, les feuilles d'arbres dorment sur leurs branches, l'attente du temps qui passe, ou bien.
Ou bien quoi?
Hier j'ai envoyé la nouvelle pour le concours.
Je ne sais même plus combien de fins, combien de version, tant est si bien qu'au fond, j'y perd un peu mon latin. Est-ce mieux, est-ce bien?
Faut que je bosse mais j'arrive pas.
Y a le pain à faire, ça attendra, au moins lui, il cuit le matin, c'est déjà ça. Je peux remettre à demain.
Y a le soleil qui ne vient pas, qui va sécher les draps? vu que le vent. Déjà.
Pourtant tout va, tu vois, enfin sauf le temps, mais ça.
Pourtant tout va, c'est vrai, je m'amuse avec un nouveau jouet sur mon carnet magique, tu verras.
Faut que je bosse, moi, allez, qu'est-ce que j'attends?
Sais pas.
La pluie, le beau temps, un grand coup de vent.
A l'eau?
Nan, même pas, fait trop froid.
Et puis t'es pas là.
Je savais que l'océan serait grand, et long, et profond, et noir les jours de nuages, et silencieux les jours de passage.
Je sais que Vent il y a, je sais, mais j'arrive pas.
Bon.
Je vais faire comme si wonderwoman, ou superjaimie, ou moi, quoi, tout bêtement.
Hop, au boulot ma vieille, après t'iras à la barre, prendre le vent dans l'angle, en pleine face, tu t'arrondiras, le dos rond, en attendant que ça passe, ce grand n'importe quoi.
Vive le vent, un coup dans le dos qui te pousse en avant.
Je te dirai, vu que je vais me couper la tignasse encore, ça pousse trop vite ces machins-là.
Ben justement, magne toi cocotte, c'est dans deux heures, t'as plus qu'une heure trente pour tout faire.
Quoi?
Oui.
Repasser, refaire, nettoyer, passer, fleurir, admirer, profiter, rendre joli...
Ben tu vois, ça revient, t'as envie, rendre beau, faire tout bien.
Ca t'auras pas servi à rien de parler comme ça, tout mal et de guingois.
C'est fait exprès tu vas me dire.
Ben oui, on s'amuse comme on peut.
C'est comme ça, quand le silence te remplit les oreilles.
Que t'as du temps, à rien faire, à tout faire au dernier moment, à attendre, juste attendre, que ça passe, le temps.
A très vite, c'est promis?
Parce que je...
Enfin, tu sais, quoi.

6 commentaires:

  1. Sirocco, je ne le lirai jamais assez.
    Merci, je me le garde rien que pour moi.
    Je plein :-))

    RépondreSupprimer
  2. Un coup d'mou...C'est bizarre je me sens pareil en ce moment... En tout cas jolie tête, yeux verts perdus vers l'horizon...C'est avant ou après le coiffeur?

    RépondreSupprimer
  3. Tu aurais vu Chris, hier, le boulot qu'elle a abattu. Même que je l'ai aidée parce que là, c'était vraiment trop.
    Bon ! Faut faire ta rupture tranquilou. :o)

    RépondreSupprimer
  4. Toute façon, Chris, rien que de rester avec toi, c'est du boulot :-p (tu l'as cherché :-) )
    Michel sardouille, ouille, c'est même dur à écouter...:-D

    RépondreSupprimer

Un petit mot n'est jamais si petit.

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.