31.1.08

Les conversations silencieuses...élucubrations.

La fille est branchée.
Faut croire qu'elle vit avec son temps.
A l'oreille un truc bidule chouette, pas très chouette, tros gros le bazar, un truc qui s'enroule et qui pend ça lui donne parfois le sentiment d'être du FBI.
Elle rentre chez elle, et paf, l'index sur le truc qui n'brille plus, tellement plus qu'elle veut voir sa lumière pour voir si ça marche. Bon là, parfois elle décroche le truc qui pend et elle le pose, mais pas trop loin, faut pas croire, elle est branchée j'te dis.
Le carré s'illumine et son oeil aussi.
Parfois elle a quand même souhaité la bonne journée à son alentourage, mais sauf qu'elle se trompe, la journée est finie, fait nuit.
Ah, tiens, y a le machin chose un peu gris parfois rose qui cressonne. Elle s'en tamponne, elle cause pas, elle tape.
Branchée mais pas bavarde.
Alors, de ses deux doigts, même pas jaunes, parce que quand t'es branché tu fumes pas, bref, de ses deux doigts elle tapote, pas d'impatience, non, juste comme elle papote, vite et lent. Style le télégraphe tu vois, un peu haché, un peu nu.
Mince, y a des lettres qu'impriment pas, elle laissent un blanc, ça fait creux, ça laisse le temps de croire autre chose.
Alors elle recommence, des fois que des tordus verraient du mal, des fois que ce serait mal vu, mal lu.
Parce qu'elle est branchée.
Pour rien au monde elle se décrocherait, un peu junk, un peu punk, qu'elle dit, alors qu'en fait elle est sage. Un ange.
Elle n'pense pas de travers, juste tout droit, parfois elle trébuche, juste à droite, juste à gauche, m'enfin, elle s'rattrappe, elle est branchée, elle tient le bon fil.
Sacré filon, de causer sans parler, de faire du bruit sans piper mot, de faire une phrase et faire autre chose dans le même temps, parce qu'elle est branchée, alors organaïse.
C'est le charme du tchat, celui lui chatouille les palpulles des doigts, qui la fait suivre en tête une conversation muette, de celle qu'on peut penser panser sagement entre deux mots, et choisir le moindre des deux maux.
Pratique la branchouille, on se tient, on s'accroche, on décroche même plus le bigophone, nan, rien que du clavire, au doigt et à l'oeil, le panard quoi!

PS: à ceux zé ceussent qui vont penser que folle je suis devenue, oui, pourquoi pas.
Mais cette idée m'est venue après avoir découvert le tchat, la drôle de conversation silencieuse que tu peux avoir avec un autre être humain, sans le voir, sans avoir entendu jamais sa voix, en faisant et écoutant autre chose, mais pourtant en suivant une conversation.
On ne doit plus dire à "bâtons rompus", mais à "mots ininterrompus"...
PS2: vous aurez compris que l'italique s'invente des mots...et que le parlé écrit est fait exprès avec des fautes: comme ça, je détourne les commentaires éventuels sur ma façon d'écrire, non mais.

6 commentaires:

  1. Chiche! J'dis rien!


    Dommage, hein ?

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  2. "tchat" Je me demande d'où vient ce mot ?

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  3. to chat mot anglais signifiant parler.

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  4. Oui, c'est drole ces nouveaux moyens de communication.
    Je me demande souvent comment on va finir, pour remplacer le telephone, est ce qu'on aura aussi un microship dessous la peau a la base du cou?

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  5. On pose une question et puis on part à la cuisine faire des crêpes et des meringues...Et puis, son mari prend la place devant l'ordi et lit la réponse à la dite question et va surfer sur le net...Puis quelque temps plus tard, il déclare : 'Au fait Tifenn t'as répondu elle écrivait "ça". Mais Tifenn est partie et je peux plus la remercier de sa jolie réponse retransmise par mon cher et tendre. Merci Tifenn, Merci Anonyme, Comprendra qui pourra !

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