23.4.12

Corsica #2 (Le bateau)

Le bateau

On a failli ne pas partir. Ne pas arriver.
Nice est une ville qui porte bien son nom. Je ne pourrais pas y vivre, elle est trop bruyante, trop bondée, trop touristique, trop quoi.
Mais là j'ai compris l'expression "côte d'azur". C'est la première fois que je voyais de l'eau de cette couleur. Bleue. Très bleue.
Le vent soufflait, un vent comme chez nous, un vent fort, qui ne nous a pas dérangés. C'était marrant, après cette longue descente en voiture, de prendre enfin un peu l'air.
Nous avons laissé la voiture sur la parking à l'heure, vers 13:00, le départ du ferry se faisant à 16.
Que croyions nous, pauvres bretons égarés, ici le vent mène la danse, et quand il y en a, on s'immobilise.
La mer avait l'air juste moutonneuse, enfin, une mer quoi, qui bouge et qui chante.
Mais le gros goéland jaune qui a fait trois essais avant de réussir pour entrer dans le port, a eu peur du vent.
Au lieu de 16, on est partis à 20h.
Pour dire. Le bateau était bondé, les passagers de Bastia et Ajaccio, les pauvres, sont montés avec nous. Finalement, nous avons pris une cabine car nous ne pouvions pas nous assoir.
Les cabines aux couvertures de lit fond jaune avec la tête de Maure enturbannée dessus, comme une revendication, nous allions en Corse, on ne pouvait plus l'ignorer, même si le rivage était si loin.
Marcher dans les coursives relevait du plus bel exercice de manège. Qu'elle est agréable cette sensation du pied qui semble se décoller du sol alors que le bateau s'enfonce dans l'écume bleue.
Alors que je croisais des visages un peu verts, j'avais envie de rire. C'était un jeu de se balader dans les couloirs. Ne pas se tenir à la rambarde, juste pour voir si je peux faire toute la longueur sans tomber.
Les enfants regardaient un film, l'ordinateur nous sauvant d'une trop longue attente.
Les lits ont été dépliés, ils se sont couchés. Nous aussi.
J'avoue quand même avoir sursauté aux nombreux bruits du bateau qui frappait la houle. Il vibrait, il tanguait, oui, la mer était démontée.
Nous avons débarqué à minuit dans la belle ville de Calvi, dont nous n'avons rien vu.
Il fallait trouver Lumio, et notre gîte, aventure improbable. Frédéric nous avait laissé les clés, et la lumière allumée, U Canetu n'attendait que nous.



2 commentaires:

  1. Quelle belle traversée... jusqu'à l'ile de beauté :-)

    Bisous ♡♡ Laure ♡♡
    http://suivre-mon-etoile.blogspot.fr/

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  2. j'aime pas trop les gros bateaux, ça balance pas toujours dans le bon sens... je préfère les canotes bretons :D
    j'ai vécu une arrivée un peu similaire en Angleterre, avec une arrivée à Douvres vers deux heures du matin
    te dire que pour trouver un camping, ça a pas été coton
    on a fini par dormir n'importe où...

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