Ça s'appelle, comme l'an dernier "Le printemps des artistes" et ça a lieu le même week-end que celui des métiers d'art.
Comme j'ai même pas peur, je me suis inscrite catégorie photos, puisque j'ai un APN qui déclenche souvent.
Là, je me suis mise à regarder ce que je pourrais présenter, je m'effraie de calculer un budget que je n'ai pas pour mettre sur papier le numérique, je cherche des solutions qui permettent d'accrocher des cadres aux grilles, le tout gratuitement...tu vois.
Des fois, je me dis que je vais apporter l'ordinateur et laisser défiler, mais c'est nul, très très nul.
Bref.
En attendant, je fais joujou trucages.
Je te montre. Ça ne fera rire que moi, mais quand même c'est ouf tout ce qui peut se faire avec un logiciel...
Tout de même, j'ai une relation ambivalente avec les trucages.
Parce que j'ai été déçue un jour, de savoir que tous les Doisneau et Cartier-Bresson etc "trafiquaient" aussi leurs photos : les gens, les poses, et ensuite le travail au développement, des ombres impossibles, des lumières exagérées, rien de vraiment vrai, mais au fond, la réalité du photographe, ou sa façon de voir avant tout.
Je me réconcilie avec ces techniques, parce que mine de rien ça demande un vrai travail.
Et oui, c'est un regard personnel qui se pose sur la pellicule, comme la création d'un tableau.
Enfin... toutes proportions gardées.
Faire une photo comme écrire un texte, y mettre de soi, échanger un discours une idée avec le spectateur.
Il reste ce qui ne peut pas changer, le cadrage, la composition, l'équilibre.
Il reste que chacun interprète la photo comme il veut.
Je crois qu'une photo réussie est aussi une photo qui ne laisse pas indifférent.
Qui pose question, qui interpelle.
Et toi, tu penses quoi de tout ça? truquer ou non, rendre la réalité telle qu'elle est ou comme tu la vois ou comme tu voudrais qu'elle soit?
Affiner l'oeuvre ou la renforcer affirmer le caractère de l'auteur et de ce qu'il veut dire. cela peut être ça...ce n'est pas truquer.
RépondreSupprimerJe me souviens d'un photographe en expo qui m'a expliqué tout son jeu avec les couleurs, les nuances, sa palette, ce qu'il ne voulait pas et ce qu'il voulait ( des bleus, des contrastes ou pas). C'est moi qui avait initié la discussion en lui disant " il y a qqchose, il y a une unité de tons, qqchose de commun dans vos photos, je ne sais pas ce que c'est" . Grand sourire du m'sieur
Bé ouais, je comprends le sourire :-))
SupprimerPeu importe la technique, le moyen ou l'artifice, l'essentiel à mon sens reste ce que l'image dégage, ce que l'on ressent... quel est le message? Bonne chance pour cette expo. Les billes sont là pour scotcher le regard.
RépondreSupprimerFaudra nous dire ce qu'il en est.
Oui, sur le ressenti je suis bien d'accord, comme pour les peintures d'ailleurs, il y a peut-être l'objectivité mais je n'y crois pas tant : le subjectif j'aime ou j'aime pas reste ..
SupprimerJe dirai, je suis bavarde sur ces choses là.
Les billes, mon paysage :-)
Merci M'sieur Bil.
Mon fils termine l'ENS Photo Louis Lumière. C'est un grand spécialiste de la photo argentique noir et blanc. Te dire si on passe des heures à parler de ça...
RépondreSupprimerMais ce qui interpelle encore plus, c'est que très rarement c'est le photographe lui-même qui développe et tire ses photos. Lui se charge de les mettre en boite, et tous le reste, c'est le tireur qui s'en charge sur les directives du photographe. Et on appelle les deux des photographes, alors que ce sont deux métiers totalement différents.
Tristan a travaillé comme stagiaire chez les plus grands tireurs de la capitale, ceux qui tirent les photos des grandes rétrospectives de HCB ou Willy Ronis. C'est tout un art, qui n'a pas pour ambition de masquer ou transformer le travail du preneur de vue, mais au contraire de révéler tous les détails que le photographe a sans doute remarqué pendant la prise de vue, mais qui sans technique ne se verraient pas sur le tirage.
Tu as son travail là http://pur-ple-cow.tumblr.com/
Mais ça oui, je suis bien d'accord, la technique du développement est primordiale pour une bonne photo. Quand tu as les moyens d'aller chez un photographe pour ce faire.
SupprimerEt quand tu tombes sur un qui voit bien ce que toi, tu vois, alors c'est gagné.
Mais la plupart du temps, ce sont des machines qui te rendent une photo médiocre, loin du résultat que tu attendais, très éloigné de ce que ton ordinateur montrait. Après y a le paramétrage toussa, mais je ne sais pas faire. Et honnêtement, le côté technique ne me convient pas. Je ne sais pas faire.
Bref, les photographes, de la rue et des labos, doivent fonctionner ensemble.
Merci pour le lien.
l'image doit te plaire à toi en 1er. c'est toi qui l'a recherché, l'a faite, l'a immortalisé cette chose.
RépondreSupprimerle reste, l'avis des autres, c'est tellement aléatoire que cela importe peu.
je ne suis pas d'accord. C'est comme écrire un texte, si tu publies, c'est que tu veux que ça plaise et que ce soit lu.
SupprimerFaire une photo et que personne ne la regarde, ça perd son intérêt.
Y a que le partage qui compte. Et donc l'avis des autres.
Et en fait c'était pas la question posée. Je parlais des trucages et de la façon de voir.
Moi, à par corriger le cadre, il est très rare que je retouche. Mais mon avis ne vaut pas tripette, je suis une piètre photographe qui se dépatouille avec son petit matos à deux balles.
RépondreSupprimerN'empêche que tes photos disent bien ce que tu veux dire :-)...
SupprimerTifenn, est-ce que tu connais le blog "au présent du subjectif" http://www.annelaurejacquart.com/. Anne Laure m'a fait changer de regard sur le travail post prise de vues ;) entre autres...
RépondreSupprimerNon! je ne connaissais pas et c'est superbe! en plus, elle explique sa façon de traiter les choses, elle anticipe aussi ses prises de vue, c'est très très intéressant! merci!
SupprimerJe vois toujours plus le résultat que le chemin. A tort ou à raison, peu importe. Si tu réussis à rendre ce que tu voulais, à émettre le message, à poser l'émotion, peu importe le chemin. Et peu importe comment c'est reçu. Je trouve.
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