14.10.10

Les gens.

Parfois, on fait des trucs fous. Faire quelques centaines de kilomètres pour voir des amis, rencontrer des gens, voir le monde ailleurs que chez soi.
C'est la perspective de ne plus avoir la liberté de bouger, qui me fait réagir. L'idée qu'un jour, le fait de regarder dehors juste pour prendre la même route que la veille et que le lendemain. La sensation de ne pas voir plus loin que le bout de mon nez ou celui de mon bureau. Voir un paysage derrière une fenêtre, mais tendre la main en vain, paysage inaccessible.
J'adore voyager.
Ou peut-être est-ce juste l'idée du départ que j'aime.
Le bagage. Même tout petit. La route.
Tu vois ce pont?
C'est tout un symbole un pont. Il se traverse. Il rejoint deux rives. Il lie.
Traverser un pont au moment d'un coucher de soleil. C'est beau.
Tu sais que tu vas voir quelqu'un que tu aimes bien, tu voudrais aller plus vite. Mais les limitations.

Partir, c'est ouvrir les yeux. Voir les différences. Même quand c'est pas loin. Même quand c'est le même pays. Parfois, la même région. Je pourrais te parler des heures de tous les paysages de Bretagne.
Là, c'était les ondulations. Les collines. Les églises. Blanches. Lumineuses au soleil du matin.
Parce qu'en plus, le temps était favorable aux mirages. Aux illusions. Il se nimbait d'une lumière lumineuse qui adoucissait les lignes.

La route était belle. Même derrière un camion. Ca pouvait me donner le temps de faire une photo volée. Parce que mon temps était court, je ne pouvais pas faire de tourisme. J'allais voir des gens. On dit gens, ça veut dire "clan" en latin. J'avais l'impression qu'ils étaient de mon clan.
M'enfin, j'aime surtout les gens bizarres. Ou bien est-ce qu'ils sont normaux et les autres bizarres? A moins que je ne sois bizarre aussi. La bizarrerie se mesure à quoi au fond? à ta seule façon de voir, ce qui est bien peu pour en faire une généralité. 
On en dit peu quand on est en face d'eux.
Mais on profite. On regarde. On admire. 

Même si certains sont assez bizarres pour manger des trucs encore plus bizarres. Figure-toi qu'il y a des pikatchou qui se mangent. Je ne sais même pas comment ça s'écrit Pikatchou. Pti chou.
Mais figure toi aussi que dans cette maison, on mange du poisson avec une sauce qu'Elle a préparé avec soin et condiments. Et que c'est vachement bon. 

Dans la maison du boulanger, le long de la Charente, on sait vivre, comme il faut, et ça vaut le coup d'un voyage. Que tu trouves trop petit, du coup.
Mais.
Je m'inviterai encore. Au moins, de le dire, c'est la liberté d'y croire.
Merci de l'accueil m'dame and co :-)

5 commentaires:

  1. Mârci m'dame pour l'hommage rendu...
    Invite-toi, on t'attend !
    M'dame Elle ;-)

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  2. :-))
    Attention, c'est pas dans l'oreille d'une sourde, seulement demi :-)

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  3. Rouler, laisser, faire, sourire, déguster, revenir.
    Slurp !

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  4. Méfie-toi des ponts Tifenn, surtout des eaux troubles qui coulent au-dessous, comme celle de la Charente. En dessous du mien les eaux sont plus claires, mais le jour où je tomberai ce sera de haut. J'aurai encore le temps de me dire : finalement, c'était bien.

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  5. L. OUi, revenir :-)
    Non, mais c'est quoi cette allusion perfide? figure toi que je sais nager. Bon, en eaux troubles j'ai pas essayé. Mais le poisson de cette eau est délicieux :-p
    Jaloux que je n'aie pas fait un crochet par Ré? ah ah!

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