19.9.10

Bleu comme...

                                          (si tu cliques, ça s'agrandit, enfin, ça devrait)
C'est dimanche.
Ils sont sur une plage immense, une plage où tu pourrais te noyer dans le sable tellement il. Et puis les vagues. Les vagues de sable. Elles te font disparaître en un pas, celui qui te fait descendre derrière une dune, si tu veux, tu peux croire qu'il fait quelques degrés de plus et que tu n'es pas sur le même continent.
Ils courent, ils tombent, mais ce n'est pas grave, le sable c'est comme la neige disent-ils, eux qui n'ont jamais vraiment vu la neige, ça ne fait pas mal. Ils ramassent des coquillages, des pinces de crabes et te racontent des histoires.
Toi, toi, tu es posée comme un rocher sur sa vague de sable et tu regardes les couleurs de l'eau. Comme d'habitude, tu es émerveillée, tu te dis qu'il existe autant de bleus que de verts, la mer est une pierre précieuse dont jamais tu ne peux fixer la véritable couleur, ni à ton doigt ni dans ta boite noire.
Tu voudrais bien, pourtant, donner une idée du temps des vagues.
Plus loin, au fond, bien trop loin pour ton oeil numérique, hélas, de tous petits triangles forment une ligne d'horizon. Tu imagines la régate du dimanche avec une bonne cinquantaine de bateaux, tous plus beaux les uns que les autres. Tu entends le chaos d'une ligne de départ, quand chacun essaie de se mettre à la bonne bouée, celle qui permettra de tirer le plus long bord, le plus efficace pour remonter au près, et s'approcher de la prochaine. Tu entends les équipiers qui hurlent tribooord, quand ils sentent une lisse se rapprocher trop de la leur, craignant le choc, tu sais bien que le barreur parfois ne vois pas tout avec cette grand'voile qui lui fait écran. Et tu te rappelles des drapeaux du départ, ceux qu'on affale un à un jusqu'au coup de corne de brume qui donne le vrai départ.
Soudain, alors que la ligne des bateaux te conduit vers l'île sur ta gauche, tu aperçois un nuage. Un seul nuage. C'est quand tu vois ce nuage que tu te dis que le ciel est vraiment bleu ce dimanche là, et que c'est beau, encore.
Tu te dis, une île, un nuage.
Et juste pour te faire sourire, un deuxième nuage se met près du premier.
Tu te dis, oui, c'est mieux à deux.
Deux nuages sur une île.
Tu te dis, ils ont de la chance d'être seuls, tous les deux.
Oui, c'est un dimanche de bleu, un dimanche de mer, un dimanche de vagues de sable et de vert émeraude dans l'eau qui scintille, un dimanche comme un beau dimanche d'été indien.
Et toi?
Je te donne un peu de ce bleu et de ce vert là, si tu veux bien, juste à poser dans un coin, pour que tu puisses y relever un filet ou deux de pierres précieuses dès que tu en as besoin. Parce que je.


A bientôt les gens :-).

4 commentaires:

  1. Bleu comme ... le bonheur ...

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  2. oui à deux (nuages) c'est toujours mieux...

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  3. Un lumineux dimanche. J'ai reçu des photos d'amis (bretons ..)partis en mer vers St Malo. Eau verte translucide, amie se baignant au matin...
    ( elle est du pays de Léon, elle m'a appris, il y a 30 ans, à me baigner dans l'eau froide). Merveille de merveille.

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