Ganivelles, en bord de plage, en bord de dunes, frontière.
Elle tournent autour des plages, elles soulignent les dunes, elle retiennent le sable, elle protègent les fleurs.
Toi, tu es à l'extérieur. Tu voudrais bien rentrer. Pour toucher, sentir, voir, passer la ganivelle interdite, faire quelque chose qui te fait battre le coeur.
Comme les fois où tu posais ton pied sur l'étagère de la cuisine, celle qui avait deux portes blanches, tu passais ta main à tâtons là où tu savais de source sûre (depuis la dernière fois) que se cachait le chocolat.
Qu'il était bon ce carré-là...
Ce larcin coupable, te faisait battre le coeur, affluer le sang à tes joues, presque tu manquais de trébucher de ce plaisir inavouable.
Tu n'avais pas pu te retenir.
Tu n'avais pas pu dire non à ton envie de chocolat, ce goût dont tu ne sais plus la première fois.
Bien sûr, il y a des ganivelles.
Ce n'est pas comme ça qu'on dit peut-être.
Il y a peut-être quelqu'un passé avant toi qui a rabattu deux lattes, il y a peut-être une faille.
Comme c'est toi, que tu connais le chemin du chocolat, tu as tout de suite vu cette entrée furtive, ce chas qui laissera passer la souris.
Les ganivelles t'entourent.
Elles se font parfois si pressantes, si fortes, si nombreuses, que tu sens bien que l'air ne passe plus, ni même l'ombre d'un soupçon d'un parfum de chocolat, doux ou bien amer, quel qu'il soit.
Tu te connais.
La contrainte tu n'aimes pas.
Qu'on t'enferme, tu n'aimes pas.
Qu'on t'ordonne, encore moins.
Les ganivelles sont là, nul doute que tu ne tentes de les franchir un jour.
Et encore et encore, comme quand il était si simple de ne chiper qu'un seul carré de chocolat.
Parce que le chocolat, tu aimes trop ça.
Le groupe Art le Quint lors du Grand cabaret samedi soir.
Moi j'aime pas le chocolat !
RépondreSupprimerMoi j'aime pas les ganivelles !
(schtroumpf grincheux)
Enfin un billet auquel je ne comprends rien ;-D
RépondreSupprimeron a tous des ganivelles qu'on aimerait franchir pour voir si la plage qui s'étend en dessous est plus belle que celle qu'on vient de quitter...
RépondreSupprimerle pire étant celle qui est presque recouverte de sable, et dans laquelle on se prend les pieds alors qu'on a juste l'ivresse de sortir des sentiers battus
Marcus, Oh le beau menteur! :-)
RépondreSupprimerPatrick, ah ouf :-)
Philémon, je ne te le fais pas dire, les terriers de lapins, les sables mouvants, autant de chausse-trappe impitoyables! faut faire gaffe!
autant je sais ce qu'est le chocolat (qui ne me fait pas fondre), autant les ganivelles, aucune idée...
RépondreSupprimerUn chocolat c'est fait pour ça,pas de tracas, une ganivelle et son chas, bonjour les degâts ? !! Râââh douce plage mouvante....
RépondreSupprimerOn a les interdits qu'on peut...
C'est vrai que t'aurait pu mettre une photo, tout le monde sait ce que c'est en vrai mais le mot ad hoc....( C'est Sacha qui me l'a appris dans son blog photos.merci les bretonnes)
Ariana, rien que pour toi, une photo avec la ligne des ganivelles :-)
RépondreSupprimerL. oui, c'est fait pour donner envie le chocolat, faut se méfier des indigestions! (en même temps, c'est bon pour la santé le VRAI chocolat :-) )
oh, merci, je vois maintenant!
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