1.11.10

Arc-en-ciel.

C'était hier.
Une journée où toutes les saisons se donnent rendez-vous, un dîner de famille de saisons, avant de laisser la main à l'hiver, qui voudrait bien.
Il y a des moments comme ça, tu as l'impression d'être au coeur des éléments, des conflits, des passions, des bonheurs...tu te fais balader, tu te laisses entraîner, tu suis, en ouvrant grand les yeux et le coeur à tout ce qui se passe à l'extérieur.
Ainsi, il a fait bleu. Il a fait gris. Il a fait bleu et blanc. Il a fait pluie. Il a fait parka, il a fait pull, il a fait tee-shirt, il a fait tondeuse, et feu de bois. Vraiment une journée mélanges.
Et puis.
A midi, c'est décidé, fallait sortir. Prendre l'air. Virer les microbes de la grippe, les éreinter, les refroidir, bang bang.
Il faisait beau. Et puis il a fait pluie.
Mais.
Nous avons dépassé le nuage, nous sommes allés plus vite que lui, et soudain c'était bleu derrière et devant...devant, c'était magique. Un arc-en-ciel complet. Surplombant la petite mer de Gâvres, d'un bord à l'autre, franc et lumineux.
Bien sûr, je n'avais pas mon véritable appareil, duquel j'avais bêtement laissé la batterie vide, seulement mon téléphone. Mais quand même. Tenter de se mettre sous les pieds de l'arc-en-ciel. Courons. Marchons. Eparpillons nous dans la lande salée, tentons d'aller trouver la source des couleurs.
Il y a eu deux arc-en-ciel. A moins que le deuxième n'ait été que le reflet du premier. Tu le vois?
Regarde la guirlande enfantine qui tente de trouver la maison des couleurs.
Et puis. Nous nous sommes retournés. Pour voir la mer. La mer en grand. Que rien n'arrête. Des surfeurs fous s'y ballotaient. Des rouleaux blancs sous le ciel tourmenté, avec un soleil malicieux.
Il fallait parler fort. Il faut souvent parler fort, quand tu es près de la mer, elle est si bruyante.
Nous aurions pu rester des heures. Mais le nuage a fini par lâcher ses cordes de pluie.
A regret, nous nous sommes repliés, des couleurs et du vent plein l'intérieur.

11 commentaires:

  1. J'aurai bien aimé faire cette balade aussi.

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  2. Chez moi aussi hier il se passait des choses drôles dehors que j'ai beaucoup beaucoup aimées. Le Japon frappait aux toits empilés, la lumière tirait fort et soudaine, te rendait Milles et une nuits mais le jour. Clic clic clac moi j'avais des batteries dans l'appareil !!
    Si beau votre arc dans le ciel Oh les beaux jours ! Merci, on voudrait être dessous.

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  3. C'est drôle, dans mon nouveau livre de bord de croisière en solitaire, je venais juste d'écrire que le vent ne saura jamais où est sa place et puis je trouve enfin un moment pour aller lire LVQA.
    Il y a quelque chose de magique et de merveilleux dans cet arc-en-ciel, et peut être plus encore dans ces enfants qui jouent "en dessous".

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  4. Chriss, c'est vrai que ces grands arc-en-ciel sont rares chez toi. Mais il y a la mer et le vent :-)
    Le lendemain toujours avec une imagination débordante, clic clac quelle chance de ces toits japonais, la lumière et les beaux jours :-) que du bon!
    Marcus, ah oui, je vais mettre le lien, le vent se déplace si souvent, sans regarder ce qu'il fait ou laisse, le vent, brinquebale et remet tout à sa place aussi. Faut qu'elle soit juste, mais c'est autre chose :-)

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  5. J'ai lu quelque part que lors de la terrible tempête de 1987 qui avait frappé si durement la Bretagne, une vache s'était envolée par dessus une haie. Une tempête épouvantable assez peu médiatisée à l'époque.

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  6. Superbe !
    Ici les montagnes enferment l'expression du temps. Il couvre ou découvre, nous enveloppe ou nous libère... mais il est si difficile de trouver un endroit où aller à sa rencontre ! tout simplement !
    Je profite de ma visite pour te signaler ma nouvelle adresse... mon boudoir a déménagé, en son intégralité ici : http://www.pakita-boudoir.com/
    Je t'embrasse ma belle motarde.

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  7. Marcus, je ne me souviens pas de la vache, mais juste de cette belle journée dévastée où nous avons eu la chance de rater l'école grâce à des arbres sur la route. Oui, je sais, à l'époque, les arbres avaient moins d'importance que le fait de ne pas aller à l'école.
    Pakita, je note et puis pour la moto, je dois la graisser ...pour rouler :-)

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  8. cet été, je me prélassais sur un bateau en mer quand tout à coup tout le monde est sorti sur le pont. un arc-en-ciel aussi. imagine. comme sorti du néant. et qui illuminait l'horizon.

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  9. Un arc-en-ciel en pleine mer, waaa. :-)

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  10. Bleu, gris, bruits, feu de bois, mer et arc-en-ciel...et ce joli champ parsemé d'enfants ! Je comprends que vous ayez eu du mal à vous replier tellement riches de l'intérieur. Je t'embrasse.

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