4.3.10

Comment j'écris.(Pas Tag, sauf si tu veux)

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Le "comment je lis" de l'autre jour m'oblige à dire comment j'écris aussi.
Un peu comme un couple de presse livres, l'un ne va pas sans l'autre.
Avant, c'était sur mon bureau. Mais je finissais toujours par avoir un peu froid. Il fallait que je mette une petite couverture sur les genoux, je ne chauffe pas ma chambre voyez vous, il n'y fait pas froid, mais écrire, je ne sais pas, ça me refroidit.
Parce qu'en général, je peux rester longtemps devant ma feuille/écran. Je faisais glisser mon doigt sur le petit carré noir en bas des touches, et la tête sur la main, je flânais, de ci, de là, j'imagine que je gloussais parfois ou bien que je soupirais, découragée.
Et depuis que j'ai mon carré blanc, je suis dans un fauteuil rouge.
C'est presque comme si le fauteuil écrivait pour moi tant son confort convient; Il a des oreilles, je m'y sens enveloppée, des accoudoirs assez hauts. Je m'y pose en tailleur, les talons sous les fesses, les genoux tenus par les accoudoirs. L'effet ainsi créé est un nid pour l'ordi.
Et pour moi.
Je n'ai plus qu'à poser mes mains sur le clavier lisse et blanc, et roule!
L'ordinateur est une sorte de mini chauffage central, j'imagine que cet été je sentirai plutôt le besoin de mettre chapeau et lunettes et d'aller sur la chaise longue dans le jardin.
Bien qu'une chaise longue pour lire soit idéale pour écrire, non, il faut quand même du "droit".
Je ne descendrai pas mon fauteuil rouge non, trop encombrant, trop lourd et trop... rouge.
Et puis quoi, le soleil rendra illisible l'écran de la machine, et mes mots vont fondre, faudra que je les mette au frais pour en récupérer le sens.
Trop compliqué.
Ecrire, c'est la bulle.
Ne pas répondre au téléphone, de peur d'avoir l'air désagréable parce que le fil se perdra. C'est le coup de fil.
Ne pas avoir de pensées parasites: faut ranger, laver, sécher, tiens là, je vous parle, j'ai des draps à étendre sur la verte pelouse, quoique trop humide encore la pelouse, je vais utiliser les fils.
Ecrire se serait comme tricoter. Tu as les doigts qui courent, les mots qui naissent en rang, des mailles de mots, et quand ton texte est fini tu as un pull. Il ne va pas à tout le monde, il n'aura pas la bonne couleur ou la bonne longueur, un tel n'aurait pas utilisé cette maille trop simple, ou ces aiguilles trop épaisses. Je ne sais plus comment on nomme la taille des aiguilles, il y en a des fines et des grosses, comme la police des caractères peut-être? un 12 ou un 9?
Finalement, comment j'écris, c'est de la mécanique, un travail manuel, qui laisse dériver tes pensées. Parfois je ne sais plus si c'est moi qui décide du mot ou si c'est le mot qui m'en donne un autre. Comme cette histoire de fil.
Finalement je ne sais pas comment j'écris. C'est bancal. Pas très construit. Parfois je suis contente d'un mot, d'une suite de mot, c'est comme une lumière dans une ruelle sombre.  Ca suffit pour faire un pas de plus, mais c'est encore insuffisant pour éclairer un quartier.
Je vais aller marcher.
Dehors le soleil illumine la journée.
Lui, il suffit qu'il soit, pour exister.
Ce serait si simple de savoir écrire comme le soleil éclaire.
Prétentieuse!

19 commentaires:

  1. Moi j'écris avec des petits pois et parfois des gros comme ceux que tu viens de poser oh là là dis donc ça dépote !
    On vient de changer le clavier, celui là n'a plus besoin d'un marteau pour taper des é euh et des o ô oh !
    Mais c'est vrai qu'il me faut un pull pour rester au bureau. Ou alors tout à coup j'ai très chaud, et autour de la chaise se répandent chaussettes, pull, veste, et autres moumouteries.
    Après je sors de là et je me demande ce que j'ai fait, qu'est ce qui s'est passé. Un ouragan ou une canicule ?
    Une tempête de pois dans ma tête est passée.

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  2. Il me semble que tu décris là comme j'écris !
    Et puis "les mots vont fondre, il faudra les mettre au frais pour en récupérer le sens", rien que ça, j'adore.

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  3. Lôlà, tu es passée juste avant que la tempête se termine...voilà, les couleurs du printemps, comme j'avais envie, du rouge et des pois blancs comme sur la théière en fer de ma grand mère.
    Je te file un ou deux pois, pas de soucis, ça se mélange avec le rouge et ça fait voir la vie en rose.
    Le carré blanc il est génial, mais je ne peux pas mettre picasa et les photos dessus alors j'ai encore le vieux où je copie colle mes lettres et chiffres qui manquent.
    Phil, merci :) vraiment.

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  4. Et puis finalement, les pois ne font pas l'unanimité, alors j'ai donné un coup de plume dedans, et ça fait une grande tache de pinceau.

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  5. Tu écris avec une seule main ? Quel exploit : )
    J'aime bien le coup du...coup de fil.
    Et, jusqu'à présent, tous les pulls que tu tricotes me vont tellement bien, que je ne pourrais plus m'en passer.
    Je t'embrasse, je vais peut-être en parler aussi.

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  6. Dana, chipie!
    Vouloir tout faire avec seulement deux mains, et voilà! dis, c'est bientôt les grandes chaleurs, tu ne jetteras pas les pulls, hein? ;D
    Merci en tout cas, et oui, ça m'intéresserait que tu en parles ;)

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  7. Mais c'est qu'écrire ça bouffe beaucoup d'énergie, pas étonnant qu'on ait soudainement froid... et qu'après un certain temps il fait très chaud.

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  8. Moukmouk!
    Bienvenue ici!
    Et toi, le froid, c'est pas une couverture qui suffira!

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  9. Moi j'aime quand tu changes de décor, le problème c'est que ça me donne envie d'ouvrir un septième blogue ( 7eme ciel ?) ou de repeindre ceux sur blogger illico. Il me faudrait une formule avec plein de décors et couleurs possibles. je crois que je vais bousculer la tortue, elle aime.
    J'aimais bien les pois mais il fallait changer la photo d'en haut. Ils faisaient très kitsch et grand coup de pied dans tout, il faudra y repenser, je trouve ( rouge, rouge...tu me suis ?)J'aime aussi là.
    "petit c dans le rond" c'est trop intello pour moi, je comprends pas. (pas assez vite)
    Bon j'écris au lieu de m'habiller et préparer à sortir, écrire met en retard, ça aussi...?

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  10. Voilà une maille qui me plait beaucoup, tu as des aiguilles en or!

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  11. Lôlà, au septième rien d'impossible, sauf pour tes lecteurs qui ne pourront peut-être pas suivre la prolixité !
    Rouge rouge, oh oui, je te suis, mais aucun modèle ne me plaisait. C'est l'inconvénient de ne pas savoir tout faire. ;/
    Imagine: un fond laqué rouge, avec juste un dessin au pinceau très fin sur le bord, une frise légère comme le vol d'un papillon. Faudrait trouver de la place pour le texte quand même.
    Petit c dans le rond, c'est parce que je me prend très au sérieux, alors je fais comme si j'étais une marque déposée; tu vois le nom d'un produit, d'un truc ultra connu, il est souvent terminé par un petit c (copyright) dans un rond.
    C'est une très private joke, puisqu'elle ne fait rire que moi ;D
    Virginie, et toi des doigts en or ;) si, si!

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  12. Quelle chaleur ? Il a neigé tout l'aprem chez moi ; )

    Bisessss.

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  13. Merci d'avoir explique pour le petit c dans le rond.
    Pas mal, le blog de printemps, j'aime bien.
    J'aime beaucoup ce que tu tricotes aussi, tes pulls me vont bien a tous les coups.
    Je ne suis pas nee en 72, ca doit etre pour ca que j'ai pas bien aime Le Soleil des Scorta.
    (mettre mentalement les accents la ou ils devraient se trouver, comme pour toi, clavier blanc, clavier anglais, et je ne fais pas tous les efforts que tu fais pour mettre le texte en "bon francais")

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  14. "C'est comme une lumière dans une ruelle sombre."
    Personnellement, j'ai souvent le sentiment d'allumer la lampe, mais de ne pas éclairer bien loin.
    Sur le chemin de tes pensées, l'éclairage public n'est déjà pas mal, je trouve.

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  15. J'écris tout le temps dans ma tête sur des bouts de papier, en voiture...
    tout le temps

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  16. Dana, je ne parlerai pas de chaleur aujourd'hui, il fait glacial ici aussi, mais beau, beau beau!
    Kitem, ce qui est sûr c'est qu'il te faut un pull léger et blanc ;) et je suis désolée que tu n'aies pas aimé le soleil des scorta...c'est pas grave, il en écrira d'autres ;)
    Marcus, mdr, le veilleur de nuit cherche encore le bec de gaz chez moi! mais merci de la confiance, tu dois avoir une bonne vision nocturne!
    Caro carito, faut pas écrire en voiture, c'est dangereux ;)

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  17. Ah la nuit…
    Je vais te faire une confidence :
    C'est la nuit,
    La grande la belle,
    Ma complice et ma seule compagne,
    Mon Isabelle.
    La nuit,
    La grande la belle,
    Je passerai ma vie à côté d'elle,
    C'est la nuit…

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  18. Bonjour Tiphen, via Phil je découvre chez toi et me régale.
    Comme j'aime bien les tags et que je ne lis plus, cause surencombrement d'emmerdements.... je vais me saisir de celui-ci qui me correspond mieux.
    Merci pour la balade et très certainement à bientôt !

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  19. Marcus, l'ami tchateur des heures du soir, je comprends bien que la nuit te tienne mieux compagnie que le jour, surtout quand le jour fait peine.
    Pakita, bienvenue, je suis très contente que tu te régales, merci Phil, et je viendrai lire comme tu lis ;) avec plaisir...

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