Ça a fait tilt. "Chiche" a t-elle dit.
Les feuilles tombent et les souvenirs se ramassent à la pelle.
"De tout temps, l'homme"...naaaan, ne jamais écrire ça nous conseillait un prof!
Bref, de tout temps j'ai du écrire. Dans le sens, je crois bien que toujours, le crayon et le papier furent mes amis.
Mais, je crois aussi que je n'ai pas gardé. Dans le sens où feuille de papier volage un peu comme moi, en quelque sorte, je m'éparpille comme la feuille au vent.
Je me souviens de textes lus à la classe, et de mes joues rouges, de ces cahiers rouges aussi remplis avec mon amie G. mais c'est une autre histoire.
Et puis, hier, je suis allée dans mon gren...euh, ma bibliothèque, chercher ce petit cahier.
Celui que j'ai dans la main, et que j'ouvre là:
"nov 89
Tifenn,
As tu lu le "Petit Prince"? (aparté: oui, je l'avais lu et relu, surtout à cette époque)
...pour confier à ces pages les rêves qu'il t'inspirera.
De tout coeur,
A. (ma marraine)"
Voilà donc 20 ans (!!!!!) que j'ai reçu ce petit livre vierge de mes mots.
Je suis en train de relire là..oulalalala....
Devait être amoureuse la demoiselle, romantique et tout.
"Pas une multiplication
Encore moins une division
T'arrête pas à soustraction
Ça ressemble à addition
Comme dans cette opération
L'amour ça marche par deux
Addition deux vies c'est bon
C'est comme ça qu'on est heureux
Ça y est t'as trouvé tendresse
Sans commettre de maladresse
Sentirez alors caresse
Ce vent des gens qui s'aiment"...
Encore moins une division
T'arrête pas à soustraction
Ça ressemble à addition
Comme dans cette opération
L'amour ça marche par deux
Addition deux vies c'est bon
C'est comme ça qu'on est heureux
Ça y est t'as trouvé tendresse
Sans commettre de maladresse
Sentirez alors caresse
Ce vent des gens qui s'aiment"...
Hein. Ca se passe de commentaire ça, non? (surtout quand on connaît mon amour des maths!)
Sinon, je m'amusais aussi comme ça:
"ver de terre erre vers la mer
verte coquette de verre si claire
d'enfer amère de guerre
délire de rire sourire mourir
gémir sourire de cire et fusse
de plus les bus qui hissent
les drisses vers Ys
Sac bac mic mac
faim. fin."
verte coquette de verre si claire
d'enfer amère de guerre
délire de rire sourire mourir
gémir sourire de cire et fusse
de plus les bus qui hissent
les drisses vers Ys
Sac bac mic mac
faim. fin."
Je crois qu'il faut lire juste pour lire, ne pas chercher à comprendre...
Et puis, je découvre que j'avais des phrases, des maximes...
"l'amour est la seule maladie inguérissable qui donne un peu de bonheur"
Notez le "un peu".
et puis:
"Mon coeur en bagage, ma liberté dans ta main"
Bon, je vais faire une fleur, une autre, le ridicule ne tue pas.
Je racontais ma vie en poème.
Mes anniversaires, tout ce qui comptait pour moi. Je ne vous les mets pas, c'est un peu long quand même...
Le soir, petite, sur mon île là bas, loin, j'allais dehors regarder les étoiles.
Ici, dans ce froid pays, ça a du me manquer assez pour que j'en écrive un bout.
Sortez vos mouchoirs...
"Mon bonsoir aux grenouilles
Quand je fais une petite fouille
Dans le grenier de mon passé
C'était chaque soir étoilé
Pieds nus sur mon balcon
Les yeux vers l'horizon
Je pensais à l'avenir
A tout ce qu'il fallait obtenir
A toutes ces étoiles j'ai donné
Un peu de mon amour à garder
Et du haut de mon grenier
Quand j'ai encore les yeux levés
J'ai l'impression que les étoiles
En nombre ont augmenté.
Alors je leur demande de m'envoyer
Un peu de cet amour pour l'éternité.
Mais ce soir je désirerai
Que tout cet amour renaisse
Chez l'être que j'aimerai
Dont on m'a promis l'ivresse
Ce soir là, mes grenouilles
Sous votre bruit de gargouille
Vous chanterez mon amour
Et cela je voudrais, pour toujours."
J'étais romantique, je vous dis.Quand je fais une petite fouille
Dans le grenier de mon passé
C'était chaque soir étoilé
Pieds nus sur mon balcon
Les yeux vers l'horizon
Je pensais à l'avenir
A tout ce qu'il fallait obtenir
A toutes ces étoiles j'ai donné
Un peu de mon amour à garder
Et du haut de mon grenier
Quand j'ai encore les yeux levés
J'ai l'impression que les étoiles
En nombre ont augmenté.
Alors je leur demande de m'envoyer
Un peu de cet amour pour l'éternité.
Mais ce soir je désirerai
Que tout cet amour renaisse
Chez l'être que j'aimerai
Dont on m'a promis l'ivresse
Ce soir là, mes grenouilles
Sous votre bruit de gargouille
Vous chanterez mon amour
Et cela je voudrais, pour toujours."
Waaaa.
Bon, et puis parfois, j'étais modeste, je recopiais des auteurs, des vrais.
Ceux qui m'ont touchées, et ce poème, là, celui que je vais retranscrire, me bouleverse toujours. Il reste une de mes références en poème d'amour, absolu, beau, et lacrymogène aussi. Mais si beau.
Poètesse à 14 ans, à 17 ou à 40 au fond...on aime toujours, c'est ce qui reste, j'espère...
Bon, et puis parfois, j'étais modeste, je recopiais des auteurs, des vrais.
Ceux qui m'ont touchées, et ce poème, là, celui que je vais retranscrire, me bouleverse toujours. Il reste une de mes références en poème d'amour, absolu, beau, et lacrymogène aussi. Mais si beau.
Poètesse à 14 ans, à 17 ou à 40 au fond...on aime toujours, c'est ce qui reste, j'espère...
Ma Morte Vivante de Paul Eluard
Dans mon chagrin rien n'est en mouvement.
J'attends, personne ne viendra
Ni de jour ni de nuit
Ni jamais plus de ce qui fut moi-même
Mais mes yeux se sont séparés de tes yeux
Ils perdent leur confiance ils perdent leur lumière
Ma bouche s'est séparée de ta bouche
Ma bouche s'est séparée du plaisir
Et du sens de l'amour et du sens de la vie
Mes mains se sont séparées de tes mains
Mes mains laissent tout échapper
Mes pieds se sont séparés de tes pieds
Ils n'avancent plus il n'y a plus de route
Ils ne connaissent plus mon poids ni le repos
Il m'est donné de voir la vie finir
Avec la tienne
Ma vie en ton pouvoir
Que j'ai crue infinie
Et l'avenir mon seul espoir c'est mon tombeau
Pareil au tien cerné d'un monde indifférent
J'étais si près de toi que j'ai froid près des autres."
Dans mon chagrin rien n'est en mouvement.
J'attends, personne ne viendra
Ni de jour ni de nuit
Ni jamais plus de ce qui fut moi-même
Mais mes yeux se sont séparés de tes yeux
Ils perdent leur confiance ils perdent leur lumière
Ma bouche s'est séparée de ta bouche
Ma bouche s'est séparée du plaisir
Et du sens de l'amour et du sens de la vie
Mes mains se sont séparées de tes mains
Mes mains laissent tout échapper
Mes pieds se sont séparés de tes pieds
Ils n'avancent plus il n'y a plus de route
Ils ne connaissent plus mon poids ni le repos
Il m'est donné de voir la vie finir
Avec la tienne
Ma vie en ton pouvoir
Que j'ai crue infinie
Et l'avenir mon seul espoir c'est mon tombeau
Pareil au tien cerné d'un monde indifférent
J'étais si près de toi que j'ai froid près des autres."
Merci Miss Rainette...
Et vous? vous avez gardé vos poèmes de poètes(ses)?
Faites nous en part...
Attends, j'essaie de me souvenir un bout de poème car j'ai presque tout jeté : (
RépondreSupprimer" Personne...pour me regarder dans mon sommeil
Et me murmurer de mots doux à l'oreille
Pour m'abreuver de son doux élixire
Et s'endormir la main sur ma poitrine.
Plus personne...que le souvenir des étoiles vendangées
Les traces de ses pas sur les allées
Et les battements de mon coeur, monotons:
"Tu es la femme de personne"..."
Ah que je suis content de t'avoir aiguillée chez Bénédicte et de voir tout ce que son joli billet t'a inspirée à ton tour. Tu lui donne un bel écho Tifenn vraiment.
RépondreSupprimerJe suis un veinard, j'ai deux chouettes copines, avec ces deux-là.
En plus elles sont plus jeunes, ça gâte rien. ;o)
Dana, avec le temps, je jette de moins en moins, mais c'est vrai que parfois faut jeter.
RépondreSupprimerCeci dit, dans ton cas, c'est bien que ta mémoire garde un morceau de ton livre ;-)
"En plus elles sont jeunes", et "chouettes copines" ça c'est cool, ça fait djeuns, tu l'as écrit quand? ce soir ;-) ?
Trois tentatives de commentaires avalées par Blogger...mauvaise manip de ma part...Alors juste pour dire la tendresse, l'affection et le profond Respect que je porte envers ce que nous écrivions, écrivons, étions et sommes.
RépondreSupprimerLôlà
PS : Pas de grenier, une petite cave mais où il faudrait trop remuer de choses.
Dis donc le père Marcus, rapplique voir un peu dans ma cuisine que je te cause de tes "jeunes chouettes copines"... Naaan mais... vieux filou !!!
RépondreSupprimer"Pas une multiplication
RépondreSupprimerEncore moins une division
T'arrête pas à soustraction
Ça ressemble à addition
Comme dans cette opération
L'amour ça marche par deux
Addition deux vies c'est bon
C'est comme ça qu'on est heureux..."
j'adore.... c'est si vrai...
Lôlà, c'est énervant quand ça ne marche pas hein? en plus, on ne pense pas à copier/coller la chose intelligente que l'on veut dire, à la fin, on a plus envie de cliquer! merci de ta persévérance!
RépondreSupprimerMadame Marcus! MDR! oui, quoi, montre lui un peu ;-)
Charles, m'étonne pas de toi, tiens, un romantique comme un carolingien comme toi! ;-)
Mais ce n'est pas ridicule du tout ça ! c'est moi qui gagne à ce baromètre :-)
RépondreSupprimerQuelle cachottière, hein?
RépondreSupprimerAllez, je t'aimerai ( encore ) quand même, va !
Mme Marcus, j'adôôôre votre commentaire!
Ciel ma femme ! Damned ! Je suis découvert.
RépondreSupprimerJe viens rajouter un mot concernant le diaporama Automne. Il y a des très jolies photos. Mais, chez moi, avant que la mise au point de soit parfaite et qu'elles soient tout à fait claires, la suivante arrive. Est-ce normal docteur ? (Si, si, je reviens de l'ophtalmo et mes lunettes ne sont pas en cause, si si...et non, non j'ai pas encore pris d'apéro)
RépondreSupprimerLôlà
Lôlà..je crois que tu vas devoir regarder deux fois la série..ça me le fait aussi, elles n'ont pas le temps de bien se charger à la première vision, et puis en théorie, un deuxième coup c bon.Si non, tu me redis et j'allonge le temps entre deux diapos. Ok? merciiii!
RépondreSupprimercoucou
RépondreSupprimerJe reviens à propos du diapo...Je l'avais regardé 2 fois, je viens de le refaire. Bon, pour moi,ça reste comme "pixelisé" tu vois ? les petites boules rouges jolies, par ex, elles sont "pleines de carrés", ok, mais qui ne s'harmonisent pas assez ensuite. Le rendu n'est pas à la hauteur de la photo. j'ai fait venir une deuxième paire d'yeux devant l'écran qui ont été de mon avis.Bon, mais c'est peut être chez moi...faut voir ce qu'en diront d'autres yeux devant d'autres ordi...demain est un autre jour.
Lôlà
Bon, ça m'apprendra à vouloir faire un "film"...j'ai rectifié, j'espère qu'à présent c'est dé-pixellisé ;-)
RépondreSupprimerJ'aime bien quand de chouettes billets comme ceux-ci permettent de faire cet exercice de blog crossing.
RépondreSupprimertout vient à point à qui sait attendre!
RépondreSupprimerenfin 20 ans après je sais, en toute légalité en plus, ce que contient ce secret et donc fascinant carnet de ma grande soeur tout aussi fascinante!
merci, hein, yavait déjà toute ton essence dans ce carnet!
gros bisous