4.9.07

Même pas mal!!


La buée qui recouvre les vitres ce matin, ne peut réussir à cacher le murmure des enfants qui doucement grandissent.
La rosée sur l'herbe très verte ne sera pas dérangée aujourd'hui par la course des pieds nus pour fouiller dans les fraisiers, ou s'attraper par le bras pour mieux tomber et rouler sur le monde de nos amis les Trolls.

Ce matin le Dragon et la Fée se côtoient en bout de table, et l'excitation monte...
Bien sûr, il y a eu cette petite peur qui saisit un instant, et qui fait reculer: "je ne veux plus y aller"
Bien sûr il y a eu cette demande incongrue: "je veux mettre la robe longue, là, tu sais la robe de princesse..."
Le Dragon s'est jeté, finalement, dans le gouffre du Cartable, la Fée a regagné la chambre pour mieux attendre la princesse, qui elle a saisi son cartable à roulette, cartable un peu...Rose...
La Petite Princesse, celle qui sait se faire entendre en toute occasion, qui sait ce qu'elle veut, a marché avec ses aînés sur le chemin de l'école. Il a fallu que je retienne sa petite main quand son Grand Frère est entré dans sa classe, a embrassé la Maîtresse sans oublier quand même de pousser le cri du Dragon...et de lui dire:
"Je suis grandi aussi moi, tu as vu?"

Et, fière, la Grande Soeur, celle qui cette année va savoir lire et écrire (compter aussi, mais par ici, de ce côté de mon coeur, c'est moins important...) a fait rouler son savoir potentiel jusqu'à la Cour des Grands, cette cour avec le tobboggan, et tous ces Grands...
Ses yeux ont balayé la cour en tout sens à la recherche des amis d'hier.
Elle a peut être réalisé, que dans sa petite vie de pérégrinations parentales, c'est la première fois qu'en septembre les visages sont connus, les lieux identiques, et qu'elle peut faire sa place avec moins d'efforts.
Et les parents s'en sont repartis, Petite Princesse à la main, vers une journée de non cris, de non bruits, retrouver le désordre laissé par deux mois de vie intense et tapageuse, riante et joyeuse.
Enfin...
N'aurait-on pas tendance a oublier que la rentrée est aussi celle du papa, qui lui plonge dans l'inconnu, avec 6 fois plus de trente nouvelle têtes? (oui, il existe un trombinoscope, le bien nommé...)
Je suis rentrée dans la maison vide avec ma future écolière, sans le prof.
Aujourd'hui, mes enfants ont grandi, et moi aussi quand ma Grande a dit sa petite phrase:
"Pourquoi tu restes, maman?"


6 commentaires:

  1. Ce matin la maison était étrangement calme chez nous aussi...
    Je suis heureuse de pouvoir te lire à nouveau pendant la sieste et me laisser porter par ta si belle écriture.

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  2. ce matin je suis rentrée toute seule, sans personne d'autre... ça m'a fait vraiment bizarre :-/
    toutes mes "petites" sont "grandes" maintenant

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  3. Contente de vous retrouver... et gros bisous à tous pour vous aider à passer le cap de la rentrée !

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  4. Chic, c'est la rentrée, donc les (presque) "vacances" pour les mamans bijoutées de Gracques du XXIème siècle, et donc, pour tes fidèles, revient le plaisir de te lire.
    Ahhh

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  5. alors bon courage au papas !

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  6. Quel beau billet! Quel style! J'ai adoré!!
    Veux-tu participer avec ce texte à notre concours la plus belle histoire de rentrée?
    Si tu acceptes, je publie ton texte sur notre blog (avec un lien vers le tien, bien sur) et après, vote des Activaussi -ettes (dans un mois, à la fin du jeu) tu gagnes, peut être, un livre.
    plus d'infos sur notre site
    à bientôt
    aida

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