24.6.12

Kilélé, Yepaaa, et tutti quanti...

Il n'y a pas de petits plaisirs.
Le bonheur à lui tout seul n'existe pas, il est fait de multiples petits bonheurs.
Ce soir j'ai eu à la fois des petits bonheur, un grand bonheur et un immense plaisir.
J'étais proche du kiff grave, qui n'a pas duré assez longtemps, mais c'est foutu, j'y ai goûté, je ne le lâche plus, va falloir faire accepter ça.
Ça commence comme souvent sur mon réseau d'amis de plus en plus que des vrais, de moins en moins des virtuels, pour te dire je dis de plus en plus de bêtises, de plus en plus suivies par les amis voisins, ceux de la rue d'à côté ou presque. C'est un mode de communication qui nous fait rire entre nous quand on se voit en vrai.
Bref, c'était donc une invitation.
Une semaine avant, je ne répondais rien, car je pensais non, même si je ne voulais pas le dire.
Hier, j'ai dit oui, je viens, et comment.
Ce matin j'ai réparé toute seule les feux de ma voiture, sans toucher l'ampoule, Richard, mais le cambouis m'a touchée lui.
Parce que sinon je ne pouvais pas aller à cette invitation, je n'avais plus que les pleins phares, ça ne le fait pas sur 30 km.
En ce moment, beaucoup de choses ne sont pas claires dans ma tête, mais celle-ci est certaine, évidente, tout mon corps me le dit.
J'y suis donc allée, sachant vaguement l'adresse.
"C'est à l'Africaine alors, c'est pas commencé" m'a dit l'amie qui m'avait lancé l'invitation.
Non, mais y'avait à boire et à manger, tout le monde se connaissait plus ou moins, cool.
Quasi deux heures plus tard, ils sont montés sur scène, les percussionnistes.
Noirs, et pas qu'un peu musclés, pas besoin d'aller en salle de sport quand on fait du djembé de cette façon là.
Y'a un truc dont on ne se rend pas compte à travers les appareils qui retransmettent la musique, ce sont les vibrations.
Chaque coup de main, chaque coup de bâton sur la peau tendue du tam-tam, te va droit au coeur.
Tu es au rythme du tambour, c'est pas une vue de l'esprit, le son te prend du ventre à la poitrine et entraîne ton coeur. C'est puissant. J'ai toujours aimé les percussions, mais là...
Alors ils ont commencé à chanter, et puis à taper et les filles sont entrées.
Danse du Congo. Plus de mouvements du bassin, plus de pied qui cogne le sol, plus tonique.





Bon tu les vois mes copines. Elles sont juste devant, demain on danse ensemble devant 500 pèlerins.
Bref, c'est pas le sujet.
Après qu'elles ont dansé, on était invités à manger, un succulent poulet colombo.
Et ensuite...
Ensuite, le prof, God, nous a invité à les rejoindre pour danser.
A vrai dire je n'attendais que ça, ça faisait un bout que j'avais le pied qui sautait hors de ma chaussure.
Il a fait comme il fait pendant ses cours, des suites de mouvements. Toi tu suis.
La différence, ce sont ces percussions dans ton dos et le rythme qu'elles t'imposent. Soit tu suis, et tu te lâche, soit tu ne suis pas. Ben je me suis lâchée.
Je m'en fous de quoi j'avais l'air, j'avais juste envie de faire, j'avais envie de danser avec le tambour qui me faisait sauter plus haut, cogner plus fort, lancer plus vite, tourner derviche.
J'en ai fait pipi dans ma culotte.
(Ça alors).
Maintenant j'ai un gravissime problème.
Comment je vais faire accepter l'idée de me bloquer une deuxième soirée dans la semaine...juste pour mon plaisir personnel.



Et le lien vers l'album :-)
ICI

12 commentaires:

  1. Un prof qui s'appelle God ? Tout un programme ! mdr
    Pour les tambours, je te comprends, ça m'a fait la même chose ici avec les tambours malbars lors d'une marche sur le feu, j'étais presque en transe ! c'est impressionnant de sentir son corps vibrer au rythme de la musique !

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    1. Et j'ai mis cette orthographe là bien sûr :-D.
      C'est l'association Bantou na Bantou... Et oui, ça vibre, ça cogne, ça trépigne!

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  2. En tout cas ça a l'air jouissif au possible. Mais quel sport !

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    1. Ah ben , elles sont en nage les filles après moins de 10 mn de danse :-) Parfait pour le coeur, le corps, la tête!

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  3. Pour moi c'est sans le son (je bidouille mais je ne trouve pas la panne) mais je sais la magie envoûtante du djembé et de ces danses-là.
    La photo de God : sublime. Elle fera un tabac dans la chapelle l'année prochaine.

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    1. :-) J'étais contente de l'inspiration revenue : y'a pas de photos sans plaisir :-)

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  4. magnifique ta nouvelle bannière, enfin !! tu vois le soleil dans le djembé maintenant, et la lumière dans les pieds qui tapent
    oui tu nous rediras la différence entre les deux danses Congo, Mali ? c'est interessant
    pis le poulet colombo, ...t'avais pas un blog cuisine avant ?
    mdr

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    1. Ah ah, le poulet colombo :-) Mais comment dire que c'est bon un repas fait avec le coeur, dans des assiettes et avec des couverts en plastiques, dans une toute petite salle :-) Faut venir pour y ressentir :-)

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  5. Ouah! Quelle énergie! Du vrai sport! Je comprends ton désir! Il y a là de quoi défouler une bonne grosse semaine de retenue, de frustration, d'énervement, de contrariété et j'en passe!
    Bon : deux soirées sur sept, pour combien pendant x années consacrées, vouées, généreusement données sans compter à 4 autres personnes....Ca se discute! Et puis si c'est pour se lâcher ou apprendre à lâcher- prise, le jeu en vaut la chandelle : meilleure santé assurée et bonne humeur restaurée...
    Choisir...

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    1. J'en ai touché un mot... en disant toi, va falloir que tu te trouves une activité aussi... :-)

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    2. l'art de la négociation...une palabre sous les arbres avec souplesse, tenacité et colombo du coeur ( ouarf)

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