20.6.12

Gâteau vivant

Comment s'appellent les jours où tu n'as envie de rien faire? Les jours où ça s'active autour de toi, mais que non décidément tu ne veux pas, pas envie, de rien, je te dis.
Se poser sur le canapé, l'un ou l'autre, se cacher dans un endroit douillet, sauf que chez toi ça n'existe pas ces endroits là, cachés, y'a rien pour se planquer.
Peut-être fermer les yeux, faire semblant de dormir, à la fois pour s'isoler et faire passer le temps.
Parce que tu sais bien que demain est un autre jour, un jour où peut-être ce sera bien.
Parfois le babil t'enchante, parfois il t'agace, parfois les questions te font rire, parfois elles te fâchent, parfois le ciel est gris et ça déteint.
C'est comme ça.
Tu ne veux pas leur donner un nom à ces jours-là, ce n'est ni le lieu ni l'endroit.
Alors, les douleurs musculaires te souviennent la danse, tu n'aimes pas avoir mal, mais tu aimes ces douleurs là, qui te disent qu'en dedans ça vit encore.
Tu cherches encore ce qui, ce que, ce quoi, qui te fera croire que c'est possible, que demain ce soit.
Il te souvient alors la balade en mer, l'air clair qui caresse, le bleu qui soutient, le sel qui blanchit, le soleil qui réchauffe, et puis le reste.
Les dents de la scie coupent tes jours et tes nuits, c'est pour faire un entremet de vie, tu te dis.
Il en faut du croquant et du tendre, il en faut de l'amer et du sucré, il en faut de tout pour faire un bout de vie, avec des miettes à ramasser, des montages à recommencer, des parfums à mélanger... Un jour, demain peut-être, ton gâteau sera délicieux, la pâtisserie ne s'apprend pas en un jour, il en faut tant pour tant, à justes doses, une balance du pauvre comme dit une amie, avec le nez pour mesurer, et tous les goûts à essayer.
Un jour, s'adopter.



4 commentaires:

  1. Mano Solo que j'aimais beaucoup (toujours d'ailleurs) chantait que la vie c'est pas du gâteau, il avait p't être pas tout à fait raison...

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    1. Ben, c'est prête qu'il n'avait jamais pâtisse, seulement mangé les pâtisseries toutes faite, déjà délicieuses :-)

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  2. Incursion (mais je viens en douce...)

    Comme je ne fais pas partie de la gang, j'ose jamais tremper mes gros doigts dans ta délicatesse.

    Mais là, c'est une nécessité vitale tant c'est bien écrit, ce qui nous atteint toutes au travers de ton toi.

    J'en veux encore des gâteaux comme celui-là et j'aimerais bien prendre des cours de pâtisserie, si tu en donnes, parfois.

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    1. Bienvenue Marie! Comment ça pas partie de la gang? ici, les amies de mes amies sont mes amies :-)
      Pour les cours de pâtisserie va falloir attendre encore un peu, je suis en GA (Grand Apprentissage)... mais je m'essaie sur vous :-)

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Un petit mot n'est jamais si petit.

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