Au départ, c'est si petit qu'on ose à peine y croire. Les yeux se fixent, l'esprit se fige, la respiration se fait silencieuse, la bouche ouverte pour avaler l'air sans arrondir son ventre.
Le moindre souffle, la moindre brise, peut à la fois aviver et faire mourir ce petit espoir qui naît.
Sur le fil, elle vacille. Se demande de quel côté de l'oubli elle va glisser, ou bien si elle va se redresser sur ses talons d'argile.
Elle prend un pli, un souffle, elle grandit, comme si en haut c'était plus bleu. Une vue de l'esprit sans doute, mais l'espoir fait vivre quand le reste s'évanouit. Elle se multiplie, devient deux puis trois puis...des petits sauts de soi même, qui suivent le même mouvement, avec parfois un coup de travers, un élancement soudain qui surprend l'oeil, je recule, après tout jouer avec le feu, c'est parfois dangereux.
Et puis, l'assise est solide, elle se fait plus large, plus confortable. Quand je tends l'oreille je l'entends chuchoter des sifflements, l'air qui file entre les fibres, les crépitements, le trait qui se rompt, la confiance est de mise, la flamme remplit son rôle et le poêle; elle réchauffe les doigts gourds et enveloppe l'esprit fatigué.
De rien, elle devient force et chaleur.
Avant qu'elle ne s'éteigne, avant qu'elle ne retourne au néant, elle aura fait son oeuvre au temps.
comme pour l'amour... même processus... non..?
RépondreSupprimerL'amour s'éteint?
RépondreSupprimerl'amour... cette si jolie flamme intérieure...
RépondreSupprimerL'amour, flamme intérieure, qui grandit, qui brûle et qui peut s'éteindre aussi..on a tout à apprendre de la nature :-)
RépondreSupprimerC'est beau ce que tu écris et j'aime beaucoup les photos. Le mariage de l'air et du feu n'est pas "rien" par contre, c'est beaucoup quand même. Et dans son "néant", dans ce néant là, moi je veux bien y aller et continuer de faire jaillir la flamme. Il y a toujours une braise qui dort d'un seul oeil, prête au vent.
RépondreSupprimerLôlà
Lôlà, ce sont des photos que sont venus les mots. Je ne pensais pas à l'amour d'ailleurs, juste à un projet général...l'analogie était facile (trop peut-être?) mais bon...moi, j'aime bien ta braise, parce que ça veut dire aussi que ce n'est jamais fini...
RépondreSupprimerEt quand je dis flamme ou braise, je ne pense pas seulement à l'amour, ce serait trop restrictif. Je pense à la vie, je crois, au désir de vivre. L'air et le feu, la chaleur, la couleur, la lueur.
RépondreSupprimerEt puis rien de tel qu'un bon feu, un vrai feu de bois, j'adore ça !
oui... hélas.. qui peut, d'un souffle de vent, s'éteindre..
RépondreSupprimerce que je déteste en fait le plus dans une histoire.. la fin... quelle horreur...
L'amour... cette si jolie flamme intérieure.
RépondreSupprimer(Charlemagnet)
La flamme de la résistance… ne s'éteindra pas. (Charles de Gaulle)
La femme sait venir à bout de toutes les résistances. (Marcus)
Ce n'est pas grand chose, une flamme, juste du banal et de l'éphémère. Mais quels beaux mots pour le dire.
RépondreSupprimerL'amour s'enflamme, l'amour sans flamme....
RépondreSupprimerEntre les deux mon coeur balance !
Mais le feu ne réchauffe pas que les coeurs, avec la pluie qui tombe chez moi heureuse d'avoir trouvé ta cheminée !
Lôlà, oui, je pense bien que tu ne pense pas qu'à l'amour!
RépondreSupprimerCharles, sacré romantique!
Phil...MERCI!
Virginie: l'amour sans flamme? jamais! la braise, ne pas oublier la braise, même s'il faut attendre...ma cheminée t'ouvre le foyer ;-)
Marcus....pfff..ra la la ose dire encore un truc pareil, nan mais! vive la femme de la resistance, vive TA femme!
RépondreSupprimerJ'aime bien quand tu te fais flamme et que tu te racontes...
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=loNU4fVpO8E&feature=PlayList&p=ECAB84089369ACB4&playnext=1&playnext_from=PL&index=6
Une flamme...naissante.
RépondreSupprimerUn petit comm en bonsoir ou bonne nuit.
BesosTifenn !
Jack
Dana...cette musique m'a émue...je te remercie, j'ai écouté tout l'album ensuite...
RépondreSupprimerJack, je devais déjà dormir, ou lire, ou réfléchir, ou...minuit, l'heure des revenants!