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Aux murs, des couleurs, du blanc, du rouge, du vert, du jaune, du vide, ou plutôt le jardin, des tableaux, des photos, des tas.
Au sol, des jouets, de la poussière, des crayons, du papier, des dessins, des tas de légo.
Sur les étagères quelques centaines de livres, des poches, des "10/18", des "j'ai lu", quelques "beaux", beaucoup de mots.
Entre les étagères, des colonnes, quelques centaines de disques, de notes, de sons, d'associations, d'harmonies et de désaccord harmonieux, du classique, du jazz, de la variété, de tout, des tas de chansons, de mots.
Des meubles aussi.
Des jambes, qui marchent, des genoux qui courent au sol, des coussinets, qui tracent du silence.
Des cris, des rires, des voix, des sourires et des visages.
Et puis...
Et puis dans ma tête un discours, mille textes, des fourmis qui se disputent la part belle, comme un long fleuve pas tranquille, la tempête, des mots qui forment nuage, un tag géant, une idée de courant d'air enfermée à double tour, impossible de faire un tri, de ranger, de cacher ou dévoiler, je découvre des airs de slams, des chansons pas sages, des images d'avant, du futur à l'avenant, un méli mélo pas mélo de mots colorés, enflammés, ciselés parfois, comme travaillés, surannés, une dentelle autour des lèvres comme un collet monté, le bâillon se déchire, transpire, veut dire, et reste muet.
C'est drôle, dès le premier paragraphe, j'ai reconnu l'endroit. Et si le reste est forcément un peu plus compliqué à dépeindre, il n'en est pas moins remarquablement et justement décrit.
RépondreSupprimerAh? j'ai semé trop d'indices peut-être? merci pour le "remarquablement et justement" je suis rouge comme mon mur...
RépondreSupprimerToi tu es venue chez moi, non ? Même dans ma tête, on dirait...étrange...non, pas tant que ça en fait...
RépondreSupprimerSi je comprends bien beaucoup de choses à dire, mais la vie est si dense, nous sommes pris dans tant de vagues et de remous..qu'on s'y perd.
RépondreSupprimerBleupiloumawenn, nous aimons les couleurs...c'est vrai ;-)...c'est plus agressif chez moi! dans ta tête??? mince...
RépondreSupprimerNoèse, voilà, toi tu sais dire en peu de mots forts et concis, moi c'est une marée montante sauf que parfois, les digues sont là...
Beau, tres beau, poetique, une enumeration a la Prevert qu'ils disent, "des coussinets qui tracent du silence". Et les fourmis dans ta tete, elles cliquent sur les petits carreaux de ton clavier pour venir manger dans nos yeux.
RépondreSupprimerDis, dis moi et dira pas. Sur tes coussins glissent et entre tes deux oreilles.
RépondreSupprimerDis, dis moi et Dira passent, cherchent leur place.
Pas de maux rangés, tout est à leur place.
Dis, dis moi.
La vie, la vraie, comme elle devient et dans la tête le vacarme assourdissant du silence.
RépondreSupprimerJe t'embrasse.
Kitem, je ne sais pas si c'est si bien que du Prevert, mais ça m'amuse autant
RépondreSupprimerLôlà, ça me fait pesner à une chanson d'Olivia Ruiz, ces no dits là, dis moi diras pas...
Dana, t'as tout compris! bisous
J'ai cru aussi que tu vais fait un petit tour à l'étage de ma maison
RépondreSupprimerle rangement est parfois trop parfait , il empêche de faire
le chaos cérébral nous empèche aussi de sortir l'essentiel
je comprends bien ces choses là ...