4.7.08

Quand Marcus s'en mèle...

Elle entend les premiers bruits très tôt ,
On l'a dite pourtant sourde un pot.
En hiver la nuit est encore noire,
Alors, elle s' mange le coin de l'armoire.
Mais l'été le chant des oiseaux a déjà envahi le ciel.
Et merde ! voilà qu'on renverse le pot de miel.

Elle devine les pas rapides sur le carrelage
Malgré un indescriptible déballage.
la résonance des couverts déplacés dans le tiroir,
lui fait déjà dire qu'elle n'est pas rendu à ce soir
Il faut ouvrir les yeux, c'est le matin.
Le matin, c'est sa boîte à chagrin

On lui fait croire qu'y a du café,
Elle se rend compte que c'est râpé.
Le bruit l'assomme, et puis ça colle,
Tout ce désordre , cette farandole!
Il faut ranger, elle n'a plus qu'à,
La maison, c'est qu'du tracas.

Tiens, mange ta soupe, laves toi les dents
Couche toi sans bruit p'tit insolent.
T'as plus un rond, tu coinces,
Les châteaux, c'est pour les princes.
Elle soupire, elle s'irrite, il pleut,
Nom de Dieu!

Si elle se couche, c'est bien tard,
Tout est à faire comme par hasard.
Et soudain, un coup de cafard,
A la radio, les idées noires.
Cette vie là, elle n'en veut pas,
Ça tombe bien, c'est des bobards.

6 commentaires:

  1. J'adore !
    Là Tifenn, on sent bien le vécu quotidien de la mère de famille nombreuse. On est dans le concret. Belle tranche de vie ! ;o)

    Je suis plié. :o))

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  2. Génial !
    Il y avait le piano à quatre mains et maintenant c'est l'ordi !
    Nous voilà bien, tiens !
    J'adore "...il pleut, nom de Dieu " et "couche toi sans bruit, p'tit insolent"! J'y suis! et ça me fait rire!
    Merci !

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  3. A ceussent qui découvrent, c'est Marcus qui a transformé une partie du texte d'hier en vers (et contre tout!) je l'ai terminé ce matin...

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  4. Comment ça, il pleut? pas du tout, le soleil brille, c'est l'heure d'aller se baigner. Joli le poème bis.

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Un petit mot n'est jamais si petit.

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