30.12.07

16:24.30.12.01.


01:

Le XXIème siècle! oui, c'est ce que tu pourras dire!
Et pourtant, tes grands parents peuvent te parler d'aller à l'école en sabots, ou des voyages en train de Toulon à Rostudel, qui se terminent en charrette...de la terre battue au sol, des immeubles de la grande ville de Brest où il n'y a pas encore d'eau courante...

12:

Il fait froid. C'est la nuit. Nous ne savons pas si c'est le bon moment, nous savons toute la théorie, nous ne savons rien, nous sommes encore deux, nous sommes des primipares en attente...


30:


Dans quelques heures nous changeons d'année. Le champagne fraîchit. Le soleil s'est levé il y a quelques heures, c'est la pendule qui me le dit, mais je ne le voit pas, je travaille dur. Je n'ai plus mal, je suis dans du coton, c'est bien, nous attendons, Lhasa chante.

16:

L'après midi est avancé, on s'affaire autour de nous, c'est vert, le coton m'enveloppe toujours, je ferme parfois les yeux, parfois je ne sais plus pourquoi je suis là, je veux aider, je pose des questions, on me répond, quand on m'en pose, je répond, intelligemment sûrement, je fais des blagues, enfin il me semble, je suis seule, je suis là pour une vie.

24:

Les doigts qui m'ont parfois caressé la joue pour me conforter sont là,les bras chargés, je redresse la tête, je distingue un tissu enroulé autour d'une toute petite forme, tes cheveux noirs dépassent et la rondeur de ta joue est douce.
Et tu me regardes. Deux billes noires me fixent. Droit dans mes pupilles. Je suis marquée !

Le 30 décembre 2001 à 16h 24, je suis née mère, par toi, ma fille.
Tu grandis dans le regard des autres, moi je ne vois que tes yeux bleus, ton sourire en grand et tes doigts qui plongent dans la "gentichili" ...
Tu sais presque lire, tu chantes beau, tu cours tu danses tu voles, tu vis!
6 ans que je suis ta maman, 6 ans de bonheur et j'ai tellement de chance! Merci d'être là, ma fille.

26.12.07

Faux Noël

Noël. Nativité.
Fêtes en famille, joie des enfants, bonheur d'ensemble.
Et puis, être seul.
Rechercher un programme visionnable sur les Quarante douze chaines à disposition et ne rien voir.
Se prostrer sur un canapé, pendant que d'autres prösit le champagne.
Etre un "body alone".
Faux noël.
Ne pas être, parce qu'on ne peut pas "avoir été".
Perdre un souvenir de quelque chose qui n'a pas eu le temps d'exister.
Oublier.
Se sentir trahie. Seule.
Un corps qui trahi, alors qu'en lui j'avais confiance retrouvée, complexes éliminés.
Pourtant, sage, j'étais.
Plus de cigarettes depuis...six ans et 5 mois.
Pas d'alcool, sauf une gorgée pour un plat sublimer, parfois.
Et cette journée sur le canapé, au lieu de dévorer d'autres canapés.
Body alone.
La raison m'a dit que ce corps n'a pas trahi.
Il a fait un Tri.
Soit.
Faux Noël quand même.
Mais je me rattraperai.


Edit: Touto bene!! ne vous inquietez pas! merci!

24.12.07

"Parle-nous de l'Amour."

Et il leva la tête et regarda les gens et un calme les envahit.

Et d'une voix puissante, il dit:
Lorsque l'amour vous fait signe, suivez-le,
Même si ses voies sont dures et raides.
Et lorsque ses ailes vous enveloppent,
Cédez lui, quoique la lame cachée dans son plumage puisse vous blesser.
Et lorsqu'il vous parle, croyez-le,
Quoique sa voix puisse fracasser vos rêves comme le vent du nord qui saccage le jardin.
Car de même que l'amour peut vous couronner, de même il peut vous crucifier.
Car il est fait pour vous aider à croître comme pour vous élaguer.
De m^me qu'il se hausse à votre hauteur, et caresse vos branches les plus tendres qui tremblent dans le soleil,
De même peut-il descendre dans vos racines et les remuer jusqu'à la terre qui les attache.
Comme les gerbes de blé il vous rassemble en lui.
Il vous bat pour vous rendre nus.
Il vous tamise pour vous libérer de votre enveloppe.
Il va vous moudre jusqu'à la blancheur.
Il vous pétrit jusqu'à vous rendre souples.
Et alors il vous assigne à son feu sacré pour que vous deveniez du pain sacré pour le festin de Dieu.

L'amour fera tout cela pour que vous connaissiez les secrets de votre propre coeur et, de par cette connaissance, deveniez fragment du coeur de la vie.

Mais si, dans votre peur, vous ne cherchez que la paix de l'amour et le plaisir de l'amour,
Alors il vaut mieux pour vous couvrir votre nudité et sortir de l'aire de battage de l'amour,
Et aller dans un monde sans saisons pour rire, mais non de tous vos rires, et pleurer, mais non de toutes vos larmes.

L'amour ne donne rien que lui même et ne prend rien que de lui-même.
L'amour ne possède pas et ni ne veut être possédé.
Car l'amour se suffit de l'amour.
Lorsque vous aimez vous ne devriez pas dire "Dieu est en mon coeur" mais bien plutôt "Je suis dans le coeur de Dieu"
Inutile de penser que vous pouvez diriger le cours de l'amour, car l'amour, s'il vous trouve dignes, dirige votre course.
L'amour n'a pas d'autre désir que celui de son accomplissement.
Mais si vous aimez, la plupart de ses besoins ayant des désirs, que vos désirs soient: Se mêler et être comme un ruisseau qui chante sa mélodie dans la nuit.
Goûter la douleur de trop de tendresse.
Être blessé par sa compréhension de l'amour,
Et saigner volontairement et joyeusement.
Se lever à l'aube avec un coeur ailé et rendre louange pour cette autre journée à aimer;
Prendre du repos à midi et médite sur l'extase amoureuse;
Rentrer avec gratitude chez soi au crépuscule,
Et alors s'endormir avec une prière en son coeur pour l'aimé, et un chant de grâce sur les lèvres.

Khalil Gibran, Le Prophète...un autre texte

19.12.07

Espérance

Elle est fatiguée, le regard las, l'oeil éteint.
Elle le cache.
Elle est assise, immobile le moindre de ses gestes pouvant trahir son épuisement.
Elle écoute chaque matin les voix qui la tiennent en vie. Les voix des siens. La voix du sang qui la fait vivre, qui fluide s'écoule, qui rouge vibre.

Elle est assise. Dans un fauteuil de jet privé. L'oeil ouvert aux aguets, l'oeil qui n'ose y croire.
Elle descend l'escalier de métal, ses jambes la soutenant à peine. Là, elle lève les paupières, elle voit.
Enfin.
Et ses forces la trahissent, elle s'écroule.
Et son coeur s'étreint, se gonfle.
Elle tombe.
Dans les bras des siens. La chair de sa chair, les bras aimants, qui l'ont portée pendant six ans.
C'est le 1er janvier.
J'y croit, j'y tiens, pour elle et pour eux.

17.12.07

Gel et conséquences


Aujourd'hui, pas de Drague.

Il fait froid, il gèle
Ils tapent du pied, s'emmêlent
Les bras.
Ils font buée, se gercent
La bouche.

Aujourd'hui on ne drague pas.
Mer givrée, caillée
Le poisson dort, s'effraie
Dehors, il gèle.

Moteurs en berne
L'auto tousse
Les vitres blanches
On est dimanche?

L'ouvrier reste à quai
Le poissonnier se mord les doigts
Le pécheur doute
L'ostréiculteur, ne drague pas.

A Noël, du tracas
Les fêtes sans drague,
Champagne sans bulles?


Pour Noël,
Chacun chez soi
Repas sans toit?

Au gel on ne drague pas
Qui?
L'huître.

12.12.07

La Liste

ça c'est juste pour faire envie...


Nous dînerons sur une "table de verres et assiettes Cendrillon" garnie. Si, cette vaisselle assurément jolie, pouvait ne pas être cassable donc "en bois" ce serait parfait.
Nous aurons eu le temps de nous apprêter le minois, à l'aide de "brosses" et divers ustensiles, utiles à se refaire le portrait sur "l'établi"* supportant un "miroir" avec une "boite" dans laquelle il y a du "maquillage"
Le repas aura lieu dans le "château de princesse", celui de B, et comme nous sommes parés à toute éventualité nous aurons emporté dans nos nombreux bagages, une "valise avec des crayons dedans de toutes les couleurs" et bien sûr "des pastels et du matériel à dessin".
Dans le château, la musique sera assurée par une "petite radio transparente".
Je précise que nous nous rendrons à cette fête magique, sur un "cheval avec des cheveux longs".
Mais, car il y a un mais, notre chemin sera semé d'embûches:
D'abord, nous croiserons un "crocodile avec la gueule ouverte, grande", lequel sera effrayé par cet "éléphant avec une grande trompe, très dur, en pierre".
Puis, la route étant longue, se méritant, 365 jours ce n'est pas rien, poindra le nez d'un "léopard qui fait peur" poursuivi par "un lion comme le dinosaure**".
Merci mon Dieu, la fin du voyage sera plus paisible pour notre cheval à cheveux longs qui croisera les yeux d"une vache", évitera d'un saut gracieux "une poule", et hennira doucement à la vue d"un cochon".
La réception, complète, a prévu un événement surprise: "une bagarre de Dinosaure"
Qu'à cela ne tienne, le Père Noël a ses Rennes et sa Hotte pour parvenir jusqu'aux rêves de mes Chérubins.

*:Coiffeuse, après enquête.
**: le dinosaure sus nommé est en plastique rigide, dur comme un vrai croco...

11.12.07

Esprit de Noël


La photo que je dédie à Lisenn pour son esprit de Noël:
Ses trois petits lutins
Aussi mignons que grand son coeur sur la main...
La couleur, pour sa chaleur
Les douceurs, pour ses bonheurs
et les petits pains, pour les moments chagrins...
Demain, pour se nourrir (de la Tête aux Pieds),
Aujourd'hui, pour son plaisir...

Ps: ceci sera mangé par les enfants à la fête de l'école, mais j'ai ton adresse ma belle!

9.12.07

Le verre d'eau

Vent, pluie, force, vie.
Pendant que certains admirent la mer en furie,

Que d'autres se calfeutrent,
La maison de bois affronte les éléments.
C'est la maison mère, le vaisseau amiral,
Elle craque elle vibre, comme la Santa Maria,
Elle respire.

Vent, pluie, tempête,
Souffle de vie qui fuit.
C'est le marin qui rentre au port, l'homme de la terre qui devient air.
Pendant que certains s'abritent, douillets,
Et que d'autres luttent penchés au vent, la peau liftée, cheveux lissés
Un homme s'en va, quitte le navire, sac à l'épaule, ses affaires pliées, nettes.
Il ne sait pas où il va et personne ne le lui dira.

Il n'a pas envie de partir.
C'est trop tôt.

Il a eu envie de vivre, regagner la terre ferme et son foyer,
Il a essayé, lutté,
Mais pour les marins aventuriers, c'est ainsi, la mer seule décide.

Va, ami, rejoindre un espace plus serein
Va, ils ne seront pas seuls.

Ainsi, va la vie, il s'en va l'ami.
Pendant que la tempête souffle
Une famille souffre.

Alors ici bas, nos petits soucis, nos petits tracas:
Une tempête dans un verre d'eau.

2.12.07

Le Temps à thé, le temps du Thé...


Il pleut.

Il est gris.

Il mouille, elle est verte. La pelouse, pas la grenouille.

Nuages bas, vent fort. Sur Time et Dogger, Cap Finistère, vent force 7 à 8, fraîchissant en fin de journée...

Feu.

Thé.

Mots.

Gâteaux. Enfin, j'aimerais bien.

Temps athée. Temps de cochon, pas béni, plutôt honni.

Pain d'épices, dans l'idée, flemme dans les faits.

Mais:

Salon de thé, café,chocolat chaud, petits gâteaux, livres, fauteuils, tables basses, grandes tablées, salades, soupes chaudes, pain maison, musique soft, musiques aux coeurs, lecture(s), discussions, réunions amicales, plaisir des mots, fruits, rires, fou rires...

Un commerce, où les patronnes pourraient dire M****avec le sourire, mais m****..quand même, parce que ce n'est pas pour le commerce qu'on doit s'empêcher d'avoir des opinions...Commerce pour échanges, pas pour se vendre.

Un commerce, non. Des patronnes, non. Un autre chez soi. Des amies.

Idées de base.

Construction.

Pêche aux idées, aux suggestions, hop, plus vite que ça! allez, allez, dites le!